L’ancien Lion Indomptable réagit par rapport à la levée de la suspension du Cameroun par la Fifa. En même temps, il donne son appréciation sur la mise en place du Comité de normalisation et se prononce sur l’éventualité de sa candidature pour diriger la Fécafoot.
Comment avez-vous accueilli la nouvelle de la levée de la suspension du Cameroun par la Fifa ?
Je n’ai pas de réaction. Je vous avais dit que c’était une suspension éphémère. Donc, si elle est levée aujourd’hui, en tout cas pour moi, ce n’est pas la peine, parce que je n’ai jamais considéré ce qu’on a appelé suspension provisoire. Ça voulait dire bien ce que ça veut dire.
Quelle est votre appréciation sur la composition des membres du Comité de normalisation, qui s’est installé lundi au siège de la Fécafoot ?
Vraiment, il n’y a rien à dire. Je ne vais pas m’aligner derrière ceux qui critiquent déjà ce Comité. Les gens qui y sont ont la qualité de base qu’il faut. Maintenant, il leur faut avoir la volonté de bien faire ce qu’il y a à faire. Il y a des personnes là-dedans des personnes que j’ai eu la chance de connaître et d’avoir vu travailler. Je pense qu’ils ont des qualités requises. Maintenant, il s’agit de se rendre compte que c’est une chance unique pour le Cameroun pour mettre sur pied des bases de construction de notre football. Ces gens-là ont un boulot qui demande la connaissance le patriotisme. De prime abord, je n’ai pas de raison de douter de leur patriotisme.
Une fois que la révision des textes sera faite, est-ce qu’on pourra s’attendre à voir Joseph Antoine Bell postuler à un poste dans la maison Fécafoot ?
Prenons les choses étape par étape. Ce que nous revendiquions était qu’on mette des textes qui permettent un bon fonctionnement de la Fécafoot. Aujourd’hui, et il faut d’ailleurs le préciser, la Fifa a fini par nous accorder bien davantage que ce que nous demandions. A l’époque, on demandait la révision qui aurait été faite par Iya (le président sortant, ndlr) et son équipe et qui serait resté éligible. Ils ont refusé cela, la Fifa les a soutenus et aujourd’hui elle a accordé une révision, avec des personnes neutres, qui ne seront pas éligibles. Donc, je crois qu’il n’y a pas de raison de se précipiter. Laissons faire les choses. Il faut surtout retenir que, pour moi, l’objectif n’était pas de faire partir Iya. L’objectif, c’est le football camerounais. Quand les textes seront refaits, on verra bien.
Y a-t-il des exigences minimales pour vous ?
Une candidature à un poste comme celui-là, ne doit pas être une candidature toute personnelle. Ça doit être une candidature qui suscite de l’espoir de ceux qui doivent vous élire d’abord et de ceux que représentent ceux qui vont vous élire. Il faut que la candidature suscite de l’espoir et l’enthousiasme des clubs et des associations affiliées, au-delà de ce que cela soit un espoir et suscite aussi de l’enthousiasme de ceux qui aiment le foot. Donc, ce n’est pas la peine de se précipiter aujourd’hui d’annoncer sa candidature. Ceux qui peuvent le faire, qu’ils le fassent. Mais, moi, j’attends le moment venu et je saurai. Vous êtes bien placé pour savoir ce que ça coûte d’avoir raison tout seul. Moi, j’ai appris le prix, le coût d’avoir raison tout seul. Ce qui veut dire que pour une élection, il ne s’agit pas d’avoir raison tout seul, mais il s’agit d’être compris par beaucoup d’autres. Il s’agit d’être soutenu par beaucoup d’autres, et cela va au-delà du soutien des électeurs. Ces électeurs voteraient pour vous, parce qu’ils savent que vous êtes l’espoir du peuple sportif. Cela ne peut arriver que si le candidat a la Fécafoot, la nouvelle Fécafoot, suscite un engouement et l’enthousiasme du public camerounais. Mars 2014 n’est pas aussi loin que ça. Si on a pu patienter aussi longtemps, pourquoi se précipiter aujourd’hui ? Qui est candidat ? Je ne sais pas. Mais si Joseph Antoine Bell est candidat on verra.
Entretien mené au téléphone par Antoine Tella à Yaoundé