« Nous n’acceptions plus ses apparitions sporadiques au Cameroun. Il n’a pas très bien pris la chose. Pour lui, il n’avait rien à faire au Cameroun. Il était convaincu que ses tours d’Europe étaient plus indiqués que de suivre les activités du football au Cameroun. C’est ainsi qu’il n’a pas accédé à ma demande d’aller suivre l’équipe nationale espoirs en stage depuis plusieurs jours à Akono… »
Quel est votre sentiment suite à l’annonce de la démission du sélectionneur Arie Haan ?
J’ai appris la nouvelle à travers la presse. Le président de la Fédération camerounaise de football que je suis n’a pas encore été officiellement notifié de la décision d’Arie Haan. Voyez-vous en ce moment, je me trouve hors du pays (en Allemagne, ndrl) et je peux dès lors difficilement m’exprimer sur cette question. Qu’à cela ne tienne dès mon retour au Cameroun samedi prochain (demain ndrl), je vais essayer de savoir quelle est la vraie situation de notre entraîneur.
Toujours est-il qu’on ne peut s’empêcher de vous poser la question de savoir, si vous ne perceviez pas un malaise dans vos rapports avec le sélectionneur national ces derniers temps ?
J’ai rencontré Arie Haan, il n’y a pas longtemps au Cameroun. Nous avons discuté. C’est vrai que nous n’avons pas abordé tous les problèmes au fond, mais nous avons tenté de définir avec lui les nouveaux axes de notre collaboration. J’ai notamment insisté pour lui rappeler qu’il devait s’investir pleinement dans sa tâche. Et l’une des conditionnalités essentielles pour cela était qu’il réside au Cameroun. Nous n’acceptions plus ses apparitions sporadiques au Cameroun. Il n’a pas très bien pris la chose. Pour lui, il n’avait rien à faire au Cameroun. Il était convaincu que ses tours d’Europe étaient plus indiqués que de suivre les activités du football au Cameroun. C’est ainsi qu’il n’a pas accédé à ma demande d’aller suivre l’équipe nationale espoirs en stage depuis plusieurs jours à Akono. En somme, Arie Haan n’en fait qu’à sa tête et il a très peu de considération pour les dirigeants que nous sommes. Ce qui est certain c’est que nous n’étions pas sur la même longueur d’ondes.
Si on vous comprend bien la rupture était dans l’air ?
Il y avait effectivement de nombreuses incompréhensions entre Arie Haan et nous. Et c’est une situation qui ne pouvait pas perdurer éternellement.
Pour Arie Haan, sa décision de partir est liée à l’amateurisme ambiant dans notre football. Il aurait souhaité en vain, d’accompagner les Lionceaux au Congo et ne pas faire le match contre le Togo le 7 février prochain…
Au sujet du voyage au Congo, je le mets au défi de me dire, s’il m’a directement transmis son souhait d’accompagner l’équipe. En ce qui concerne le match du 7 février, nous ne pouvions pas faire autrement. Les propositions n’étaient pas nombreuses. Et le Togo nous offrait une occasion de gagner un peu d’argent. La Fécafoot n’est pas très riche. Par ailleurs, nous avons là une opportunité de préparer notre équipe en jouant en Afrique contre une équipe en Afrique, dans les conditions presque identiques à celles que nous rencontrons habituellement sur le continent. Alors que le coach ne nous dise pas que c’est un mauvais choix.
Le divorce est-il commencé entre Arie Haan et le Cameroun ? On se souvient qu’il a un contrat qui court toujours et qu’il a reçu six mois de salaire en avance…
C’est Arie Haan qui semble-t-il veut partir. Pour moi il a signé un contrat dont il n’a presque jamais respecté les clauses. Nous allons avec les conseils juridiques de la Fédération camerounaise de football nous pencher sur son cas, dès la semaine prochaine.
Par S.P.E