Le président de la confédération africaine de football qui recevait les arbitres internationaux Camerounais au siège de la Caf à Yaoundé a bien voulu répondre à quelques questions de la presse. Il revient sur quelques sujets de l’actualité.
Quelle signification vous donnez à cette cérémonie avec les arbitres camerounais ?
C’est un grand honneur que le corps arbitral camerounais international, je dis bien international parce que je n’ai pas le droit de recevoir les arbitres qui ne sont pas internationaux ici, compte tenu du fait que les autres arbitres dépendent directement de la fédération. Je suis très content et très sensible à ce qui vient d’être fait, ceci prouve une fois de plus l’attachement de ce corps à ma modeste personne, et aux activités du football que je dirige. Je ne peux que féliciter les uns et les autres pour tout ce qu’ils sont en train de faire parce que les échos que nous avons reçus de leur prestation au niveau international est positif. Et à partir de ce moment, tout camerounais doit être fière de ce que font ces arbitres. Notre devoir en tant que responsable du football continental et mondial c’est de les encourager pour que notre pays soit à la pointe de ce métier. Je tiens à remercier les organisateurs de cette rencontre qui nous honore, qui nous va droit au cœur, qui nous honore et nous interpelle surtout parce qu’il faut faire tout pour que l’arbitrage camerounais réponde convenablement aux attentes du monde entier.
La Can va se jouer en Afrique centrale sans le Cameroun qu’est ce que ça vous fait en tant que président de la Caf et fils du Cameroun ?
Je suis camerounais d’accord, mais je suis après tout président de la confédération africaine de football. Nous avons organisé des éliminatoires, on attend 16 équipes, les méritants viendront, ceux qui ne viennent pas, ce n’est pas la fin du monde.
Tout ce qu’on a dit de vous par rapport à la corruption ne semble pas vous ébranler ?
En ce qui me concerne, c’est ma conscience qui me juge, ce n’est pas ce que les gens racontent de gauche à droite. Dès que je suis en harmonie avec ma conscience, je suis tranquille. La preuve, si cette dame n’avait pas fait ce démenti, on aurait pu croire que ce que j’ai dit n’était pas vrai, mais ma conscience a prouvé une fois de plus que je n’accorde pas d’importance à ces ragots. Dieu merci, elle est sortie de sa cachette pour dire au monde entier qu’elle a mentie.
Vous avez encore assez de force pour briguer un autre mandat à la tête de la CAF ?
Si l’Afrique me sollicite je resterai, parce que d’après nos statuts nous avons le droit d’être là jusqu’à 70 ans ; je n’ai que 65 ans. Si l’Afrique me sollicite je resterai, mais si l’Afrique ne me sollicite pas, de moi-même je préférerais raccrocher, ce sera 25 ans en 2013. Je pense que c’est un peu trop, pas un peu trop mais c’est assez.
Vous êtes à la tête de la CAF et le Cameroun n’a pas organisé de coupe d’Afrique depuis 1972, comment expliquer cette situation ?
Le Cameroun a organisé la Can en 1972, ce n’est pas en 2010, 2013 ou 2020 que nous ne pouvons pas organiser la Can, nous sommes un grand pays capable de réagir. Quand nous avons organisé la Can en 1972, on a construit les stades en un an. Si le Cameroun veut organiser la Can, il va l´organiser ; le Cameroun n’est pas un petit pays.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Yaoundé