Révélé lors de la dernière coupe des Confédérations, Modeste M’Bami, jeune international camerounais est un homme en vue depuis qu’il est à Paris. Mais à ce statut de footballeur exposé, Modeste a su y ajouter de l’entregent. Combattant déterminé et déterminant sur le pré, il ne se résigne pas à rester dans l’ombre. La CAN approche, il se dévoile un peu plus.
Au camp des Loges
PSG.fr -. Modeste, jouer Lyon sans Cana, alors que cette formation possède l’un des meilleurs milieu de terrain du championnat, ça te fait quoi ?
Modeste M’Bami: « Lyon a une bonne équipe, complète. Ils n’ont donc pas seulement un bon milieu de terrain. Quant à être privé de Lorik, c’est vrai qu’il existe des automatismes entre nous, mais je suis convaincu que celui qui jouera à sa place va beaucoup se donner. »
PSG.fr -. On a un peu le sentiment que « l’appétit vient en mangeant », c’est à dire que les objectifs ont peut-être changé…
Modeste M’Bami: « Mais on n’a jamais été flou. Nous visions la Ligue des champions, et on la vise toujours. Maintenant, s’il y a un « plus », on prendra. Nous serions déçus de ne pas l’atteindre cet objectif, d’autant que beaucoup ne nous voyaient pas là aujourd’hui. Il faudra donc négocier au mieux cette deuxième partie de saison.»
PSG.fr -. Cette trêve arrive-t-elle au bon moment?
Modeste M’Bami: « Je crois que la trêve va nous faire le plus grand bien. Personnellement, je vais en profiter pour rentrer en Afrique auprès de ma famille. Ces moments sont rares et importants, et ils rendent plus forts. »
La ligue des champions a toujours été un objectif
PSG.fr -. Le jeune Modeste, timide et réservé, semble avoir fait place à un autre homme au fur et à mesure de tes prestations. Est-ce aussi ton impression?
Modeste M’Bami: « Ça a été un peu difficile au début, car je ne me suis pas bien rendu compte de la pression qu’il pouvait y avoir ici. Aujourd’hui, j’ai grandi, je fais mon petit bonhomme de chemin en apprenant. Je prends du plaisir en travaillant chaque jour et en me fondant dans la vie du groupe. Voilà tout. »
PSG.fr -. L’image que tu offres au dehors est donc tout autre à celle que tu donnes à tes compagnons dans l’intimité du vestiaire.
Modeste M’Bami: « Dans un groupe, il y a aussi des gens qui aiment mettre l’ambiance. On rigole bien et ça sent aussi sur le terrain. Lorsque j’endosse l’habit du footballeur, je suis quelqu’un d’autre. Une fois chez moi, je ne suis plus le même. »
PSG.fr -. Irez-vous à Lyon avec l’optique de défendre au mieux et de procéder en contres?
Modeste M’Bami: « Nous avons obtenu des résultats en jouant ainsi, je ne vois pas pourquoi on changerait notre manière de jouer à l’extérieur. »
Avec la CAN, il pourrait manquer trois matches de championnat
<PSG.fr -. En janvier, il y aura la Coupe d’Afrique des nations (CAN, du 24 janvier au 14 février). Quand dois-tu quitter tes coéquipiers parisiens ?
Modeste M’Bami: « Nous sommes en train de voir en ce moment avec la Fédération camerounaise s’il est possible que je ne parte que le 18 janvier (le rassemblement du Cameroun aura lieu le 10 janvier en Espagne, nda). Ainsi, je ne raterai que trois matches avec Paris si nous allons jusqu’au bout de la compétition (Monaco-PSG, PSG-Montpellier et Toulouse-PSG).
PSG.fr -. C’est une compétition importante pour ton pays ainsi que pour le joueur Africain que tu représentes.
Modeste M’Bami: « Il est vrai que nous partons favoris, mais on ne doit pas pour autant se prendre pour d’autres (Le Cameroun est tenant du titre, nda). Nos qualités, ce sont le combat et le combat. On ne lâche jamais. Il est toujours important de porter le maillot de son pays. La Coupe d’Afrique des nations (CAN) est une compétition majeure en Afrique, et qui commence à bien s’exporter. »
PSG.fr -. Avec les autres joueurs susceptibles d’y participer (Benachour, El Karkouri, Benhamou, Ogbeche) en parlez-vous entre vous de cette CAN ?
Modeste M’Bami: « Oui, nous en parlons comme ça, entre nous. Selim (Benachour) m’a dit qu’il voulait la gagner car ça se passait chez lui (la CAN est organisée en Tunisie, nda), mais ça ne va pas plus loin. »
Propos recueillis par José Carlin