« Nous sommes au courant que les Maliens ont fait appel à tous leurs joueurs professionnels. Nous en tenons compte. Nous irons jouer avec les joueurs dont nous disposons. Et je crois que, tel que je connais le mental des joueurs camerounais dans les circonstances comme celles dans lesquelles nous allons évoluer dimanche, ça va marcher ».
Jean Paul Akono, entraîneur des Lions espoirs revient sur le Match contre la RDC et parle de celui de dimanche contre le Mali à Bamako.
Comment préparez-vous la rencontre de dimanche prochain à Bamako ?
Par rapport au climat qu’il fait actuellement au Mali qui est un pays sahélien comme vous le savez, nous avons décidé de nous entraîner à partir de midi, l’heure à laquelle, le soleil est pratiquement au zénith. Ceci, pour acclimater nos joueurs.
Quel sont les joueurs professionnels qui ont répondu à votre appel ?
Sur place, nous avons déjà enregistré les arrivées de Paul Essola Tchamba, Daniel Wansi, Eric Matoukou. Achille Webo et Alex Ngambi devraient arriver aujourd’hui tout comme nous attendons l’arrivée de Valery Mezague. Voila à peu près les joueurs professionnels que nous attendons.
Avez-vous élaboré une stratégie particulière contre votre adversaire ?
Par rapport aux joueurs que nous attendions et qui ne sont pas venus, vous savez tout comme moi que nous avons toujours évolué sans ces joueurs-là. Nous avons souvent souhaité que ces joueurs soient comme un apport qualitatif. Au vu du rendement que nous avons aujourd’hui, sans ces professionnels, nous continuerons de jouer comme nous le faisons si bien depuis le début. A Bamako, il nous faudra réaliser soit un score nul, ou alors une victoire. Nous jouerons pour les deux, c’est-à-dire que nous essayerons d’attaquer tout en prenant des dispositions sur le plan défensif pour ne pas prendre de but. Nous travaillons d’ailleurs dans ce sens, et les joueurs semblent conscients de l’enjeu. Par rapport au match contre la R D C, ils savent qu’ils doivent le faire oublier aux Camerounais.
Doit-on comprendre que vous rassurez les Camerounais quant au match de dimanche ?
Oui. Chacun à sa manière doit nous aider à remporter ce match, à partir de vous les journalistes qui avez eu à raconter tout ce que vous avez eu à dire. Moi je sais tout simplement que l’équipe était dans un mauvais jour, ce n’est pas seulement au Cameroun que ça arrive. La responsabilité n’est pas seulement à rejeter sur les joueurs, mais sur tous ceux qui ont pensé que ce match était facile, à commencer par vous les journalistes qui n’aviez cessé de dire que c’était un match de formalité. Résultat, les joueurs sont entrés sur l’aire de jeu avec beaucoup de suffisance. Quand on conditionne le corps, on le conditionne une fois pour toute. Je crois que ça a été une leçon d’humilité pour nos joueurs et pour tout le monde. Donc au lieu de prétendre que les entraîneurs font ceci ou cela, les gens devraient se regarder et se demander s’ils ne sont pas responsables de ce qui est arrivé lors du match face au R D C. Lors de l’autocritique d’après match les joueurs ont été unanimes à reconnaître qu’ils ont été piégés par les journalistes qui leur ont fait croire que le match serait facile.
Mais il est inadmissible que les joueurs rejettent leur échec sur les journalistes…
C’est vous qui trouvez que c’est inadmissible, pourtant c’est ce que vous avez passé tout le temps à faire. Rappelez-vous ce que vous avez dit et écrit la veille du match. C’est un constat. Qui de vous pouvait penser à un score de parité, alors même que nous avons frôlé la défaite. Il faut être honnête et reconnaître comme nous reconnaissons que nous avons mal joué et qu’il faut savoir qu’un match n’est jamais gagné d’avance que sur le terrain.
Le Mali comme vous le savez, a fait appel à ses joueurs professionnels pour le match de dimanche. Cela revient à dire que ce sera une équipe complètement différente de celui du match aller…
Je crois que c’est là une stratégie du Mali. Nous sommes au courant que les Maliens ont fait appel à tous leurs joueurs professionnels. Nous en tenons compte. Nous irons jouer avec les joueurs dont nous disposons. Et je crois que, tel que je connais le mental des joueurs camerounais dans les circonstances comme celles dans lesquelles nous allons évoluer dimanche, ça va marcher.
Louis MATEA – Irène MORIKANG, Cameroon-Tribune