Profitant de ses congés au pays, le gardien de but du Cameroun s’exprime sur certains aspects de sa carrière aussi bien club qu’en sélection nationale.
Vous venez d’organiser à Yaoundé un «Festi Noël» de football. Avez-vous vu des joueurs qui se sont distingués?
Il y a beaucoup de jeunes qui sont prometteurs. C’est pour moi une manière d’apporter mon appui à ces jeunes. Il y a plein de footballeurs talentueux. L’un des moments forts a été l’ambiance, où l’on a retrouvé un mélange de jeunes et des plus âgés qui sont venus s’amuser.
L’actualité qui brûle les lèvres au Cameroun ces derniers jours est liée au refus des Lions Indomptables de football de jouer la rencontre amicale contre l’Algérie. Que s’est-il passé?
Les instances intéressées sont en train de travailler là dessus. Il y a eu un match avorté. Et on sait tout ce qui a eu comme remous. On attend de voir quelle sera la suite.
Vous êtes l’un des plus anciens à l’équipe nationale, pourquoi vous n’avez pas convaincu vos co-équipiers de discuter ce match comme vous l’aviez fait à Malabo ?
C’est vrai que nous sommes avec Samuel les plus anciens dans le groupe. A un moment donné on se doit de prendre ses responsabilités. Ce qui a été le cas à Malabo en Guinée Equatoriale. Heureusement pour moi ça a bien marché. Les jeunes ont compris et on n’a fait le match. Et malheureusement cela n’a pas été le cas à Marrakech.
Avez-vous quand même essayé de persuader vos co-équipiers?
Bien sûr comme d’habitude. Mais après il y a certains principes qui n’avaient pas pu être réglés d’où l’éclatement de la crise. Et c’est dommage que les choses n’aient pas pu être arrangées et qu’on en soit arrivé là.
Vous regrettez?
Il y a toujours des regrets quand on pose un acte pas plaisant. Surtout que nous sommes des internationaux et on se doit de montrer le bon exemple.
Quel est votre point de vue par rapport à la sanction infligée au capitaine de cette sélection?
Je pense qu’une sanction n’est jamais quelque chose d’agréable. Quand on sanctionne, c’est clair que ça ne plait pas à tout le monde. Surtout à celui qui est sanctionné. Je ne veux pas parler du nombre de match qui est quelque chose de fort.
L’on aurait appris dans les coulisses qu’un boycotte serait en marche pour le regroupement de janvier prochain. En êtes-vous au courant ?
Non pas du tout.
Et si c’était le cas seriez-vous du mouvement ?
Je ne tiens pas à en parler en réalité. Et puis, il ne faut pas être pessimiste. Nous sommes au mois de décembre et je pense que d’ici notre prochain regroupement, des solutions auront été trouvées. Et après on verra.
Idriss Carlos Kameni et l’Espanyol de Barcelone, c’est fini?
Oui. Je n’ai pas été convoqué. Il était presque acquis que je me retrouverais à l’AS Roma en début de saison 2011-2012. Malheureusement, le marché des transferts a été fermé avant que tout ne soit conclu. Ce n’est pas toujours facile. Je suis resté dans un club où j’avais des problèmes avec l’entraineur et il a décidé de faire jouer un autre. On respecte son choix. Mais j’ai continué à travailler justement dans l’optique d’aller voir ailleurs. Je puis vous dire que j’ai sous la main plusieurs propositions.
Etes-vous toujours un lion indomptable ?
Je reste un lion indomptable dans l’âme. Si ce n’était pas le cas je ne serai pas revenu après la dernière Coupe du monde. Vous savez ce n’est jamais agréable de participer à la qualification de son pays et de subir des frustrations. Mais je suis là et c’est la preuve irréfutable que j’aime mon pays.
Propos recueillis par Josephine Abiala