L’entraîneur principal de l’Union Sportive de Douala nous fixe sur la préparation de son équipe à quelques jours du démarrage du championnat national de première division Mtn Elite One. Il revient sur les décisions de la Fecafoot fixant les salaires des entraîneurs.
Camfoot.com: A quelques jours de l’ouverture de la saison, Est-ce que Union de Douala l’équipe que vous entraînez est prête ?
Gérard Mbimi : Je peux affirmer que l’équipe est prête à 75% parce que par rapport à l’équipe de l’année passée il n ‘ y a pas eu de réelles modifications, la défense est restée intacte, le milieu de terrain a été renforcé, le compartiment qui nous donne les insomnies c’est l’attaque. Le joueur de l’axe et l’avant centre on en a pas encore, mais je parie qu’avant la première journée nous aurons ou moins deux avants centre.
C’est dire que les négociations sont en cours ?
Oui, les dirigeants sont sur le terrain, mais j’évite d’avancer un nom parce que tant qu’on n’a pas réglé les modalités, je préfère ne pas avancer les noms, c’est plus prudent.
Il n’est pas tard pour intégrer un joueur en ce moment quand on sait qu’ils n’ont pas fait la préparation ?
Ces joueurs ne sont pas à l’extérieur, certains s’entraînent avec nous. C’est vrai d’autres sont en route, mais je dis qu’ils arrivent d’ici lundi, ils ne seront pas en retard parce qu’ils sont en compétition hors du pays.
En dehors de ce problème d’attaquants, est-ce que vous avez l’équipe que vous avez souhaité ?
Absolument, les dirigeants m’ont donné les joueurs que j’ai demandés parce que la plupart des joueurs qui sont là sont ceux que nous avons ciblés l’année dernière dans le championnat Mtn Elite One et Elite Two. C’est nous dans l’encadrement technique qui avons ciblés ces joueurs et les dirigeants sont allés les chercher, c’est vrai que sur le plan logistique c’est un peu difficile mais ceux que nous avons sollicité à 75 % sont là.
Sur quoi vous travaillez en ce moment à une semaine du kick off ?
Nous sommes en ce moment à la 1ère semaine de la 3ème phase dans ma préparation, parce que j’avais divisé la préparation en 4 phases : la 1ere phase qui a durée 2 semaines avait pour objectif de travailler l’endurance capacité de mes enfants, l a deuxième phase qui a aussi duré 2 semaines c’est pour travailler l’endurance puissance, et les deux dernières semaines parce que nous avons quand même eu 6 semaines devant nous sommes entrain de travailler en vitesse d’exécution, vitesse explosive et çà c’est ma dernière semaine de cette dernière partie. A partir du lundi 22 septembre jusqu’à la première journée on n’aura plus qu’à peaufiner le système de jeu, revoir un peu les stratégies sur balles arrêtées avec tout ce que cela comporte pour être fin prêt le jour J.
On constate que l’effectif de l’Union de Douala est assez jeune, vous pensez qu’ils sont capables de tenir dans une compétition comme la coupe de la confédération africaine où votre équipe est engagée ?
Je pense que le football à nos jours c’est l’affaire des jeunes, je prends le cas de l’année dernière ; si j’avais les vieux joueurs on n’allait pas remonter la pente à la phase retour. On avait un seul joueur mature dans l’équipe l’année dernière, Ebongue. Ce n’est pas parce que les Ngamaleu ont joué avec les lions A’, ce sont les gars de 19 ans, le football c’est l’affaire des jeunes, ils vont tenir. On nous recommande 25 joueurs, et nous ne pouvons mettre les vieux, ils ne vont pas tenir, après il faut qu’ils se reposent. Les jeunes que nous avons ont la compétition dans les jambes.
L’année dernière c’était un autre encadrement administratif à la tête de l’Union, cette année un nouveau président est arrivé, qu’est-ce qui a changé pour vous ?
Les hommes ont changé sur le plan administratif mais sur le plan technique rien n’a changé, dans ma tête je reste le même conquérant, le même entraîneur ambitieux qui veut faire les bonnes choses, les grandes choses, qui est très travailleur et passionné.
Vos ambitions cette saison avec l’Union ?
C’est frappé un grand coup en coupe de la confédération africaine. Nous devons aller à la phase de poule de cette compétition, Union doit redécoller sur le plan continental, nous voulons également gagner le championnat parce que depuis un bon bout, Union n’a plus gagné le championnat. Union a gagné la coupe du Cameroun ces dernières années mais pas le championnat.
Union de Douala a l’équipe capable de détrôner Coton Sport de Garoua ?
Absolument, nous avons une équipe pour détrôner l’équipe de Garoua. Coton Sport n’est pas un Foudre de guerre, c’est une bonne équipe c’est vrai, avec les moyens humains et matériel c’est vrai, mais je crois que nous pouvons tutoyer Coton de cette saison.
A la Fecafoot cette saison on a fait la part belle aux entraîneurs qui auront désormais un salaire et un contrat. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?
C’est une très bonne nouvelle dans la mesure où elle va stabiliser l’encadrement technique. Vous savez quand l’entraîneur travaille sous pression il ne sait pas si après une défaite il sera encore là ; je ne dis pas que si l’équipe ne gagne pas il faut absolument garder l’entraîneur, mais lorsque l’entraîneur travaille sans contrat il n’est pas en confiance parce qu’il se dit qu’il peut perdre un match on le limoge. Le contrat que la fédération impose aux dirigeants par rapport aux entraîneurs, je pense que c’est une bonne chose dans la mesure ou l’entraîneur travaille sur un an et peut planifier son travail.
La Fecafoot fixe la base salariale pour chaque entraîneur à 150.000 Frs CFA. Vous à l’Union de Douala vous tournez dans cette fourchette ?
(Rires) Nous tournons dans cette fourchette bien sûr, la Fecafoot a fixé le minimum à 150.000 F CFA, les équipes peuvent aller au-delà.
Comme Union de Douala ?
(Rires) je n’ose pas le dire mais peut-être çà… (Rires)
Entretien mené par Guy Nsigué à Douala