En Tunisie, c’est la fin de la saison. Camfoot s’est rapproché de Franck Léo Essomba, le joueur Camerounais le plus expérimenté de la diaspora tunisienne pour cerner ses motivations. Sa saison, ses ambitions et ses rêves, il accepte de débattre et de se laisser découvrir. Entretien…
Pour les lecteurs de Camfoot, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je suis Essomba Tchoungui Franck Léopold. J’ai été formé à la Kadji Sport Academy pendant six ans. Par la suite, j’ai évolué successivement à l’Union Sportive de Douala, formation avec laquelle j’ai été vainqueur de la coupe du Cameroun en 2006, puis l’Union Sportive Bitam (Gabon) avec laquelle j’ai été vice-champion. Je suis ensuite allé en Algérie où j’ai évolué avec le CABBA (2 saisons), club avec lequel j’ai été malheureux finaliste de la coupe d’Algérie 2010. C’est de là que je vais en Pologne, avant la Tunisie. J’ai également été international et A’ (finaliste de la CEMAC en Guinée Équatoriale 2006 et vainqueur à Yaoundé en 2008).
Pourquoi avoir choisi de revenir en Tunisie après votre passage en Europe ?
C’était la meilleure plate-forme pour me relancer dans la mesure où, suite à mon passage éclair en Pologne, j’ai rencontré quelques soucis administratifs avec le club et mes agents de l’époque. J’avais besoin d’un point de chute afin de rester compétitif et la Tunisie m’offrait cette opportunité. Mais, il faut également souligner qu’avant de me retrouver en Tunisie j’ai eu à jouer 5 matchs en Elite One avec News Stars de Douala . Permettez-moi de profiter de l’occasion pour remercier ses dirigeants et particulièrement Gérard Mbimi, coach de cette formation à l’époque qui est comme un père pour moi. Il m’a permis de me préparer physiquement .
Sur le plan personnel quel bilan faites-vous de votre saison ?
Globalement réussie . Il est évident que l’on peut toujours faire mieux. Mais, par la grâce de Dieu je n’ai pas été blessé gravement. Ce qui m’a permis d’enchainer les rencontres, mon objectif majeur . L’équipe a connu une saison difficile mais à la fin nous étions heureux.
Est-ce que ce bilan va dans le même sens que celui de votre club actuel ?
Oui. On peut humblement dire que mon bilan va dans le même sens que celui du club dans la mesure où, dès ma signature, l’équipe se trouvait dans une situation assez critique et les dirigeants m’ont fait savoir tout de suite que je devais les aider. Dieu merci et malgré les difficultés nombreuses, j’ai fait le job avec l’aide de mes coéquipiers en inscrivant des buts décisifs. Je pense donc que l’objectif a été atteint.
Quelle type de relation entretenez-vous avec les autres joueurs camerounais ?
Nous ne sommes plus nombreux dans le championnat. J’entretiens de très bons rapports avec Franck Kom de l’étoile sportive du Sahel qui effectue une très bonne saison. Nous sommes régulièrement en contact. Si non, les relations sont aussi bonnes avec tous les autres joueurs africains du championnat surtout ceux d’Afrique de l’Ouest, les plus nombreux.
Des projets en cette fin de saison ?
C’est le mercato et je suis à l’écoute de toutes les propositions. En hiver, des clubs se sont manifestés et les propositions étaient concrètes mais les dirigeants n’ont pas voulu discuter. Là je pense que c’est le bon moment et j’ai dans un coin de ma tête le mondial même si ce n’est pas la priorité car je pense humblement que mes qualités peuvent aider sur les côtés. Même si à l’heure actuelle, il y a des autres qui font le boulot. Ma priorité sera sur l’Europe pour me donner des chances en sélection. Quoique la Tunisie est un carrefour où les pays du golfe font leur marché.