Avec l’arrivée d’un nouvel entraineur, Samuel Eto’o a pour objectif de jouer plus près des buts pour la saison qui arrive et de moins se sacrifier comme la saison dernière. Il révèle son état d’esprit et ses objectifs pour cette nouvelle saison lors d’une interview accordée à la Gazzetta Dello Sport.
Samuel, est-ce vrai que vous avez dit le mois dernier que vous pourriez être sélectionneur du Cameroun dans le futur?
« J’ai dit que je pourrais devenir entraineur, je n’ai pas parlé du Cameroun en particulier. J’aime cette idée parce que j’ai eu la chance d’avoir beaucoup de bons professeurs. »
Le dernier était Mourinho. Est-ce vrai qu’il voulait vous emmener avec lui au Real?
« Je ne sais pas. »
« Je ne sais pas » ça ne veut pas dire « Non »…
« Aujourd’hui, je suis à l’Inter. Je suis ami avec les tifosi de l’Inter et c’est la seule chose qui compte. Je dis que je ne sais pas parce que j’ai appris lors de ma carrière que tout peut arriver dans le football. Je n’aurais jamais pensé quitter le FC Barcelone par exemple. »
Surtout à cause de votre avant-dernier entraineur, Pep Guardiola?
« Je n’ai jamais eu de problèmes avec lui. Peut-être en avait-il avec moi. Je ne sais pas. »
Qu’avez-vous pensé lorsque des rumeurs ont circulé sur une éventuelle arrivée de Guardiola à la place de Mourinho?
« Je pense qu’il aurait été très important pour l’Inter. Je pense qu’avec Pep, l’Inter aurait eu un des meilleurs entraineurs du monde. »
Mais ce fut finalement Benitez…
« Je l’ai connu quand j’avais 17 ans. Quelques années après, il m’a appelé pour avoir des renseignements sur un joueur camerounais, Kalla. Une belle preuve de confiance non? »
Peut-on donc dire qu’Eto’o sera d’une aide spéciale pour Benitez?
« Si ça aide Benitez, ça aide l’Inter. En tout cas, je ferai tout ce que je peux parce que Benitez le mérite. »
Est-ce que ce sera plus facile pour vous avec lui?
« Ce sera plus facile pour moi car maintenant, j’en connais plus sur ce groupe et sur le championnat italien. Mais la chose la plus importante est que cela soit plus facile pour lui. Benitez a des idées claires, de l’assurance et des secrets pour motiver le groupe. Tout dépendra de ce que l’équipe va faire et de comment elle va faire ce que le coach lui demandera. »
Vous lui avez cependant demandé de reprendre votre vrai place, celle d’attaquant axial. Pourriez-vous encore jouer dans un système en 4-2-3-1?
« Benitez sait ce qu’il a à faire. On ne m’a pas demandé d’arrêter de courir, je ferais ce qu’il faut quel que soit mon rôle. Cependant, je pense que je peux apporter plus en jouant comme attaquant axial. Je lui ai dit que j’aimerais jouer plus près des buts parce que le vrai Eto’o joue toujours pour marquer des buts et cela depuis 13 ans que je suis professionnel. »
Peut-on donc dire que l’on a pas vu le vrai Eto’o la saison dernière?
« Oui, on a vu Eto’o à un grand niveau mais en étant sur le terrain d’une manière de jouer qui n’est pas la sienne. J’ai fait les sacrifices que Mourinho m’avait demandé. »
Donc le moment est venu pour vous de dire stop, plus de ça?
« Je ne suis jamais allé sur le terrain avec un état d’esprit négatif. Si vous commencez à penser ainsi, ça ne va rien vous apporter. »
Vous devez vous sentir mieux après une telle saison?
« Ce fut la meilleure saison de ma carrière car j’ai fait ce que j’ai pu dans une position qui n’était pas la mienne. »
Combien de buts avez-vous marqué?
« Je ne sais pas combien j’en ai marqué, je vous le jure. »
16 toutes compétitions confondues: c’est peu?
Si c’est peu? C’est trop peu. Si je ne marque pas au moins 25 buts, je ne compte pas combien j’en mets. »
Mais celui à Londres en vaut bien au moins cinq non?
« Vous savez quel est le seul but de la saison dernière qui est mémorable selon moi? C’est la bicyclette contre Livorno car j’avais déjà marqué de beaucoup de façons différentes dans ma carrière, de la tête, de l’oreille, de la main, en étant assis, mais jamais de retourné acrobatique comme celui-là. »
Avez-vous été jaloux de Milito?
« Jamais. J’étais heureux pour lui et pour l’Inter. Chacun de nous a un rôle différent à jouer, le sien était de marquer des buts, le mien était de lui donner le ballon. »
Après avoir marquer lors de deux finales victorieuses de Champions League, avez-vous pris moins de plaisir lorsque vous avez vu Milito marquer ses deux buts lors de la finale à Madrid?
« C’est une blague? Ce soir-là j’ai gagné ma troisième Champions League avec deux clubs différents, je n’ai pensé qu’à ça et pas au fait de ne pas avoir marqué. »
Encore deux Champions League pour la suite?
« Ce n’est possible que si nous restons humbles, très humbles. »
Et six trophées en un an?
Je n’ai pas pu le faire avec Barcelone car je suis parti à l’Inter, mais maintenant, je peux le faire avec l’Inter car je suis resté ici. »
Un mot sur Balotelli?
« Mario a un énorme potentiel mais il doit encore faire ses preuves. S’il pense que le fait de quitter l’Inter est la meilleure solution pour lui, il a donc raison de partir. C’est le football après tout. »
Serait-il pire de perdre Maicon?
« Maicon est un joueur essentiel pour n’importe quelle équipe du monde. L’Inter a de la chance de l’avoir. »