L’entraîneur des lions juniors A’ en préparation pour les Jeux de la Francophonie à bien voulu nous faire le point de la préparation de son équipe et le point sur le groupe.
Camfoot.com : Comment se déroule la préparation avec vos poulains ?
Etienne Sockeng : Elle se passe bien. Aussitôt nommé, nous avons mis sur pied mes collègues et moi un chronogramme de préparation qui est respecté. La première phase a constitué à la prospection des joueurs dans toutes les régions du pays. A la fin, nous avons convoqué quarante joueurs pour le premier stage. Vingt ont été sélectionnés. Puis, nous avons convoqué un second stage avec trente jeunes.
Ces deux premiers stages constituaient à la prospection et à la préparation athlétique et à la fin aux fondamentaux techniques et tactiques. Nous avons fait quelques matches amicaux avec des centres de formation, pour déterminer la qualité des vingt cinq joueurs retenus.
Le troisième stage a débuté avec ces vingt cinq joueurs pour la stabilité et le perfectionnement.
Nous avons convoqué un quatrième stage depuis le 19 août. L’objectif restant le même, la stabilisation et le perfectionnement du groupe. Ce stage nous permettra donc d’ici le 31 août, de choisir les vingt trois qui iront au Qatar, pour le stage d’acclimatation. Il débute le 1er septembre et nous permettra de régler la cadence du jeu, de jouer quelques matches amicaux contre des équipes d’Asie.
Nous serons au Qatar jusqu’au 23 septembre et au terme de ce stage, je pourrais dire que nous sommes fin prêts pour affronter nos adversaires aux Jeux de la Francophonie. Nous irons au Liban où nous jouerons un match amical contre le Burkina Faso le 26 septembre.
Camfoot.com : Ça doit être difficile de rassembler les joueurs alors que le championnat n’a pas encore débuté ?
Etienne Sockeng : Oui, c’est la grosse difficulté que nous avons eu, parce que le championnat n’a pas encore repris. Mais nous travaillons avec nos joueurs pour avoir un niveau acceptable. Parce que ces joueurs n’ont pas encore joué des matchs internationaux.
Camfoot.com : Doit-on s’attendre à quelque chose ?
Etienne Sockeng : Pourquoi pas ? Nous préparons une équipe et qui aura au moins quatre matchs amicaux dans les jambes. Je pense que notre machine de guerre pourra batailler dur pour faire flotter haut et fort le drapeau Camerounais. Vous savez quand on chante l’hymne national, il y a une force supplémentaire qui s’installe en nous; et elle va nous aider.
Camfoot.com : Avez-vous le buteur rare ?
Etienne Sockeng : Le problème d’un buteur reste le ventre mou de nos sélections nationales. Trouver un véritable buteur n’est pas évident, mais ceux qui sont là ont du répondant. En plus, quand une équipe joue bien, même un défenseur peut marquer. Nous avons des gars comme Aboubakar Vincent, de Cotonsport de Garoua, Nsi Amougou de Fovu de Baham et Mouangué de Canon qui peuvent faire l’affaire. Parmi ceux là, nous avons quatre joueurs qui ont déserté et qui étaient d’un grand apport pour le secteur offensif et défensif.
Camfoot.com : Comment arrive t-on au problème de désertion ?
Etienne Sockeng : Vous savez, les gars profitent de leur statut d’international Camerounais pour partir sans crier gare, à la recherche d’un club à l’étranger. Les joueurs sont partis sans l’aval de la FECAFOOT. Aucune lettre de sortie ne leur a été délivrée. Maintenant, nous avons conservé les passeports de ceux qui sont restés. Parce que les quatre qui sont partis avaient leur document avec eux. Ces joueurs ont déserté alors qu’ils étaient en famille et on ne peut pas les contrôler chez eux.
Camfoot.com : Des sanctions ?
Etienne Sockeng : Le règlement est clair. Tu désertes ou tu ne réponds pas à une convocation de l’équipe nationale, tu es punis. Je crois ma foi, que les déserteurs doivent être punis.
Camfoot.com : Êtes-vous prêts ?
Etienne Sockeng : Oui, sur le plan administratif et sur le plan technique nous allons y arriver en peaufinant notre stratégie. L’hymne national doit retentir au coup de sifflet final au terme de ces jeux de la francophonie.
Camfoot.com : Et après que deviendra le coach ?
Etienne Sockeng : J’ai été nommé par ma hiérarchie. Ils me diront sûrement ce que je devrais faire après. Je reste un technicien et j’apporterais mon expertise où besoin se fera sentir pour mon pays. L’équipe nationale junior A’ continuera à fonctionner.
Interview réalisée par Joseph Dzéné à Yaoundé