L’un des vice-présidents de la Fécafoot explique pourquoi il n’est pas d’accord avec ses paires sur la procédure à adopter face à la suspension du processus électoral par le ministre des Sports.
Quelle est votre réaction à l’issue de cette assemblée générale et surtout de la lettre du ministre des Sports, qui suspend le processus électoral à la Fécafoot ?
Moi, je pense qu’on aurait été beaucoup plus compréhensif. Que nous comprenions que, que nous commençons les élections demain (ce jour, ndlr) ou dans trois semaines, on va toujours les amener à bon port sans qu’il y ait le moindre problème. Il y a tellement des tensions entre les uns et les autres. Je m’attendais à ce qu’on dise au ministre : oui on a compris et nous vous demandons rendez-vous tel ou tel jour pour voir ce qu’il y a lieu de faire.
On a fait circuler un document dans la salle que tout le monde a signé …
Moi, je ne l’ai pas signé. J’ai refusé de le signer, parce que ça ne va pas dans le sens de mes convictions, parce que j’ai dit que nous devions négocier avec le ministère.
Que s’est-il passé entre un autre administrateur et vous ?
Quand vous avez des niveaux disproportionnés dans un groupe on arrive toujours à des choses comme celles-là. Si ce n’était pas le football, Tamo et moi, on se rencontrerait où ?
Quelle est la portée de ce document ?
C’est pour montrer que le gouvernement est en train d’intervenir dans le processus électoral, alors que la lettre du ministre n’est pas une intervention. Nous sommes une Fédération camerounaise et le ministère des sports est la tutelle des fédérations sportives. Nous ne sommes pas une fédération spéciale. Ce n’est pas parce qu’on est affilié à la Fifa qu’on va faire certaines choses. Il y a eu quand même des problèmes à Douala. Peut-être qu’il peut y en avoir ailleurs. Le ministère n’a pas demandé qu’on revoit les textes. On ne reverra même pas les textes de la Fécafoot, parce que c’est impossible. Ils ont été adoptés par l’assemblée générale et contrôlés par la Fifa et le ministère des Sports lui-même et n’ont jamais été jugés inadaptés. Nous avons les meilleurs textes. Si vous avez suivi Kabongo l’autre jour après le match RDC – Libye, il a dit que chez eux, personne ne peut même se présenter. Il n’y a que les gens du Comité exécutif. Or, chez nous, tout Camerounais peut se présenter aux élections. Ça veut dire que nos textes ont une très grande avancée.
Il y a certains membres qui disent qu’ils vont défier l’autorité du ministre et vont quand même organiser les élections dès demain …
En tout cas, je ne suis pas le Gouvernement. Mais, vous verrez la réaction du Gouvernement.
Entretien mené par A.T à Yaoundé