L’entraineur national adjoint des Lionceaux parle de la rencontre de ce mardi contre le Portugal, il revient sur les forces et les faiblesses du deuxième adversaire des Lionceaux dans cette compétition.
Camfoot.com: A quelques heures de ce match contre le Portugal, à quel niveau se situe le moral de vos troupes ?
Engelbert Mbarga : Tous les joueurs sont conscients du fait que nous aurions pu mieux entamer cette compétition, on n’a pas pu prendre les trois points qui nous étaient certainement promis, et que maintenant on n’a plus droit à l’erreur. De toutes les façons on a besoin d’une victoire sur ces deux matches pour assurer une place au second tour. Ça va être difficile face à un adversaire qui a certainement cherché le nul face à l’Uruguay, et qui viendra aussi sur ce deuxième match prendre trois points, ce qui fait que nous sommes tous dans la même position. On s’attend à un match très dur, ce sera un match d’un autre niveau où il nous faudra beaucoup plus d’effort défensif parce que en face les joueurs sur le plan technique seront beaucoup plus forts que ce que les néo-zélandais nous ont proposé. Et justement dans ce genre de match, il faudra être plus réaliste qu’on ne l’a été lors du dernier match.
Qu’avez-vous dit aux joueurs pour les amener à prendre conscience de ce que le match de ce mardi est un match d’un autre niveau et qu’ils n’ont plus droit à l’erreur ?
Disons que pas tout à fait, je crois que sur les deux matches une victoire nous ferait du bien, le mieux serait qu’elle arrive rapidement. Le coach leur a parlé sans trop leur mettre la pression, il leur a dit d’avoir davantage confiance en eux, d’y croire, parce qu’ils ont montré qu’ils avaient des qualités, maintenant il faut qu’ils s’expriment pleinement en totale confiance, et en totale sérénité mais en étant beaucoup plus rigoureux, que se soit sur le plan défensif ou sur le plan offensif, il faut être beaucoup plus réaliste, parce que quand on domine une équipe ce n’est pas normal de finir sur un score de parité. Ce n’est pas forcement tous les jours qu’on va dominer, il faudra être très rigoureux derrière et très rigoureux devant. Mais le moteur de tout çà c’est la confiance en soit qu’il faudra augmenter. Beaucoup de confiance, beaucoup d’efficacité et beaucoup d’application, c’est les maitres mots qui doivent les animer pour ce match.
Quel est l’enseignement que vous avez tiré du match Portugal-Uruguay ?
La première chose qu’on a vu c’est que les deux équipes n’ont pas voulu se livrer, parce que certainement sur le papier elles ont fait des calculs en se disant que le choc du groupe c’est certainement Portugal-Uruguay et que c’est un match qu’il ne fallait pas perdre. Ils ont tellement renforcé le milieu de terrain que c’est à peine que les équipes se projetaient vers l’avant. Au niveau de la qualité intrinsèque et collective, c’est pas des équipes aussi extraordinaires que l’Argentine, l’Espagne ou la Colombie, c’est tout à fait jouable, mais c’est vrai aussi que ces équipes ne nous ont pas montré leur visage. Contre le Cameroun et contre la Nouvelle-Zélande ces équipes vont ouvrir le jeu, ce qui va les rendre plus dangereuses mais aussi plus vulnérables.
Quelle est la clé du succès pour venir à bout du Portugal selon vous ?
J’ai commencé à répondre en disant qu’ils sont obligés de venir faire le jeu contre nous, ça va les rendre plus dangereux, il faut donc être rigoureux sur le plan défensif, comme ils sont individuellement bon il faudra essayer de créer le surnombre au niveau de la récupération devant et surtout au niveau du bloc défensif. Comme ils vont chercher à marquer, ça va les rendre vulnérable, ce qui va nous donner beaucoup d’espaces, parce que contre la Nouvelle-Zélande c’était difficile pour nous parce que l’équipe était recroquevillée en défense, et ça ne nous donnait pas parfois l’espace pour trouver la solution finale. Il faut surtout croire en nous, donner ce que nous avons à donner, de toutes les façons nous n’avons pas de choix, il faut remporter l’un de ces deux matches qui nous vient et le plus tôt serait le mieux
Pour le match contre le Portugal, est ce qu’on peut s’attendre a voir quelques changements par rapport à l’équipe qui a commencé contre la Nouvelle Zélande ?
Fondamentalement c’est le même onze entrant, vous savez quand on vient à une compétition on a une équipe qui commence, et l’histoire de la compétition nous amène parfois à changer en fonction des éléments tactique en fonction des éléments de forme, en fonction des éléments de blessure ou de carton. Mais fondamentalement l’équipe qui a commencé c’est l’équipe type parce qu’on s’est longtemps préparé. Maintenant s’il y a des modifications, ce sera très léger, peut-être au niveau du repositionnement surtout au niveau de l’animation de jeu. On peut s’adapter en fonction de nos meilleurs armes, aussi en fonction de l’adversaire, mais surtout en fonction de nos meilleurs hommes, c’est-à-dire mettre chacun de nos joueurs dans les meilleurs conditions pour qu’il puisse exprimer son talent. Il n’y aura pas de changement significatif, sauf blessure de dernière minute, mais dans le positionnement il y a une ou deux choses qu’on pourra revoir, je crois que nous allons trouver la meilleure formule.
A vous écouter on a l’impression que l’équipe du Cameroun n’a pas de banc de touche ?
On ne peut pas faire une compétition avec onze joueurs, ce n’est pas possible, je crois que les camerounais ont été surpris par la prestation de cette équipe sans Sali Edgar, ce qui veut dire qu’il y a un banc de touche, et maintenant à l’intérieur du groupe même. On a vu Mbongo remplacer Bitang sans problème, c’est des choix que nous faisons. Lorsque nous aurons besoin de faire entrer d’autres éléments, ce ne sera pas pour le plaisir de le faire, tant que nous pensons que ceux qui sont sur le terrain peuvent nous apporter plus. Maintenant s’ils sont fatigués ou s’ils sont hors de forme là on pourra donner la chance aux autres, on a une équipe type, on sait quels joueurs peuvent être remplacés, mais nous comptons également sur notre banc de touche.
Entretient mené par Guy Nsigué à Cali (Colombie)