La camerounaise qui prend part à la coupe du monde féminin dans le Onze de la Guinée Equatoriale revient sur la rencontre perdue par le Nzalang Nacional contre la Norvège. La défenseuse qui a été impériale évoque pour nous les raisons qui l’ont poussé à choisir la Guinée Equatoriale.
Çà fait mal de jouer un match comme vous avez fait ce soir et le perdre ?
Çà fait très mal, nous avons dominé de bout en bout la partie sans jamais trouver le chemin des filets, les norvégiennes ont été réalistes et ont arraché la victoire, on méritait au moins de faire nul, c’est vraiment choquant de perdre de la sorte, c’est pourquoi vous constatez que nous avons eu du mal à quitter les vestiaires à la fin du match.
Qu’est ce qui n’a pas marché cet après midi selon vous ?
A la mi-temps les coaches nous ont demandé d’attaquer pour marquer le but qui allait nous donner trois points, vous avez vu le match, nous avons effectivement attaqué en deuxième manche, mais nous avons raté trop de but, la chance a souris à l’adversaire qui a marqué à 8 minute de la fin.
Comment avez-vous trouvé l’équipe de Norvège cet après midi ?
C’est une grande équipe qui a une histoire en coupe du monde, comme toutes les grandes équipes elle a eu la chance de marquer en fin de match et d’arracher trois points.
Croyez-vous encore aux chances de la Guinée Equatoriale dans cette coupe du monde de football féminin ?
Ce n’est pas la fin de la compétition, nous avons encore deux matches et nous allons nous qualifier pour le tour suivant, nous sommes confiantes, nous avons discuté entre nous dans les vestiaires et ce match contre la Norvège est passé, il faut penser aux deux prochaines rencontres.
On a constaté qu’au cours du match que vous avez constamment balayé votre couloir pour aller centrer, c’était les consignes du coach ?
Disons qu’au depuis du match j’avais les consignes de ne pas beaucoup monter, mais dans le match j’ai senti que mon vis-à-vis était prenable et je me suis pourquoi ne pas monter pour créer le surnombre et donner des bons ballons aux attaquantes.
Est-ce que sur le plan financier vous êtes suffisamment motivé pour disputer cette coupe du monde ?
On nous a promis des primes conséquentes en cas de victoire et de match nul, toutes les dispositions ont été prises pour qu’on ne se concentre qu’au jeu, en Guinée Equatoriale on s’occupe vraiment bien des joueuses.
Est-ce que vous avez été bien adoptée dans cette équipe, est ce que ce que vous n’êtes pas marginalisé ?
Je suis à l’aise en Guinée Equatoriale, je suis comme chez moi, on s’occupe de moi et de ma carrière, la Guinée entretient très bien les joueuses, je suis vraiment bien, là bas.
Vous ne regrettez pas d’avoir changé de nationalité et quitter le Cameroun ?
(Rire) Pas du tout, je ne regrette pas d’avoir laissé le Cameroun pour la Guinée équatoriale, une fois de plus je suis bien là bas.
Et si c’était à recommencer, prendriez vous la même décision ?
Tout à fait, le choix de la Guinée équatoriale est un choix raisonnable, au Cameroun le football féminin n’est pas pris au sérieux, on me demandait de l’argent pour jouer à l’équipe du Cameroun, et comme mes parents étaient pauvres, j’avais du mal, aujourd’hui la Guinée équatoriale m’a tendu la main et je n’ai rien à regretter.
Pourquoi Nké l’autre camerounaise du groupe n’a pas joué aujourd’hui ?
Elle s’est blessée à l’entrainement lorsque nous sommes arrivée ici en Allemagne, elle a été opérée et traine les béquilles, elle ne sera pas disponible avant la fin de la compétition, mais elle dans le groupe, elle nous encourage, sa présence me motive.
Par Guy Nsigué