Au lendemain de la défaite des lions indomptables à Dar Es Salam où le Cameroun affrontait en amical les Taifes Stars (0-1), Jean Paul Akono semble avoir trouver les responsables. Le sélectionneur national va prendre des mesures qui s’imposent.
Comment expliquez-vous la défaite des lions indomptables en amical mercredi contre les Taifes Stars?
Cette défaite s’explique par le fait qu’au cours d’un match de football il y a trois résultats possibles : soit vous gagnez, soit vous perdez, soit vous faites match nul. Pour la circonstance, nous avons perdu. Mais le match en lui-même était un grand match, un très très grand match et les tanzaniens ont profité de l’occasion de but qu’ils se sont créée et ils l’ont concrétisée. Il faut aussi dire que nous avions joué ce match dans des conditions très difficiles. Vous êtes sans ignorer qu’il y a eu des forfaits qui ont été enregistrés au sein de l’équipe. Sur 21 joueurs quand vous avez 10 qui ne sont pas là, vous voyez que nous avions été obligés pour jouer à 18, de faire venir des joueurs du Cameroun. Ils sont arrivés pour les uns 24h avant le match, pour les autres à 4h le jour du match. Vous voyez que c’était très compliqué au niveau de la récupération. J’ai convoqués 23 joueurs, quand vous avez 10 qui ne répondent pas présents, la situation se complique. Mais je crois que je vais tirer un coup de chapeau aux joueurs qui ont mouillé le maillot malgré la fatigue. Malheureusement, nous avons pris ce but fatal à la fin du temps réglementaire.
Les joueurs locaux ont été utilisés en sapeurs pompiers. Est-ce signe annonciateur de la sélection de plus de joueurs locaux dans votre effectif ?
Cette expression est de vous « sapeur pompier ». Je ne dis de personne qu’il est un sapeur pompier. Ce sont des footballeurs qui méritent de jouer en équipe nationale. Nous les avons dans nos fiches, de telles sortes que si nous avions besoin d’eux et qu’il y a encore du temps, nous pourrions leur faire appel. Il ne s’agit pas seulement des joueurs locaux. Mais aussi des joueurs qui évoluent à l’extérieur. Mais pour les joueurs évoluant à l’extérieur il était pratiquement impossible de leur faire appel. Nous nous sommes rabattus sur les joueurs locaux. Tous les joueurs ont le même statut. Je ne vois pas pourquoi vous parlez de sapeurs pompiers. Désormais il faudra compter sur tout le monde. Comme je l’ai toujours dit, ne pourrons jouer en équipe nationale que des joueurs qui réunissent toutes les conditions pour jouer en équipe nationale dont la première est d’être compétitif au sein du championnat dans lequel on évolue. Il n’y pas de miracle pour ça, qu’on joue au Cameroun ou à l’extérieur et qu’on est performant au sein de son club, je crois qu’il n’y aura pas de problèmes et si on répond aussi aux conditions qu’il faut on sera appelé en équipe nationale.
Comment avez-vous vécu les multiples défections ?
Elles sont intervenues comme je viens de le dire pour la plupart 24h avant le match, pour les autres le jour même du match. Vous voyez dont que je ne peux rien dire. Nous allons arriver à Yaoundé essayé d’analyser la situation par rapport aux uns et aux autres puis nous tirerons des conclusions.
N’aviez-vous pas eu le sentiment d’être boudé vos cadres?
Vous voyez toujours des choses. Bouder, pourquoi bouder ? C’est la première fois qu’il y a tant de défection ? Je ne pense pas. C’est plutôt une question de mentalité. C’est une question certainement de discipline. C’est une question aussi de personnes qui ne savent pas ce que c’est que de jouer dans l’équipe nationale et de porter le maillot d’un pays. Je crois que c’est de ça qu’il s’agit. C’est pour cela que je dis que nous prendrions des mesures qui s’imposent pour que cela n’arrive plus. Voila je vous remercie.
Propos recueillis par James Kapnang