Le nouveau directeur des stades de Yaoundé donne des explications sur la préparation du match contre la Moldavie. Il évoque le dispositif sécuritaire qui sera renforcé au stade ce samedi.
Camfoot.com: Comment est-ce que vous préparez le match Cameroun – Moldavie de demain au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé ?
Désiré Ateba : Cette rencontre se prépare comme tous les matchs internationaux. Il s’agit d’une organisation particulière. Tout doit être fait selon les normes de la Fifa. C’est la première fois que le Cameroun organise un tel événement. Pour un match amical de cette envergure, il est question pour nous de mettre les petits plats dans les grands afin que nos valeureux Lions et les Moldaves soient satisfaits de l’organisation.
Et sur le plan pratique, quelles dispositions avez-vous prises ?
Au niveau de la pelouse, nous avons pris un certain nombre de précautions bien avant. Nous avons demandé à la Ligue de football professionnel de suspendre momentanément la programmation des matchs au stade Omnisports, parce que, pour notre gazon de 3ème génération, il y a eu un planning de travail pour que ce gazon ait fière allure le jour-J. Nous avons obtenu cette suspension des matchs de championnat pour que nous puissions prendre du temps pour nourrir le gazon. Pour entretenir ce gazon, il faut un temps matériel avant une rencontre importante comme celle de demain. Il faut faire le sablage, le reprofilage, l’harmonisation et tout cela a un coût. Nos techniciens qui ont été formés par les Japonais se sont donc mis à l’œuvre et le gazon a retrouvé sa verdure comme le public le verra demain. La pelouse est impeccable.
Cela sous-entend que vous avez eu tous les moyens pour réaliser ce travail …
Quand on dirige une structure comme celle-ci, il faut être prêt soi-même. Je ne dirais pas qu’on n’a pas eu les moyens, mais c’est nous-mêmes qui les cherchons. Les gens oublient que ce stade peut générer quelques fonds pour entretenir ce gazon. J’ai pris le taureau par les cornes pour que tout se passe bien. Quand on a de la volonté et des hommes – nous sommes une nouvelle équipe qui veut prouver qu’elle peut faire quelque chose – on ne parle pas en terme de moyens.
Comment allez-vous canaliser le public qui, on le suppose, sera nombreux à ce match ?
C’est un match international, bien qu’il soit amical. C’est un match de bénédiction certes, mais, ce n’est plus Lions contre Lions. L’organisation a un coût. Nous avons invité la Moldavie et la Fécafoot a investi de l’argent dans ce match. Dans tous les cas, il faudrait amortir les coûts, même si on sait qu’on ne peut pas rentrer dans toutes les charges. C’est une infrastructure qui sera utilisée. Pendant que nous préparons ce match contre la Moldavie, il y a aussi le match des filles qui se joue le lendemain. Vous voyez que le gazon sera bien sollicité et il faudra l’entretenir. Nous avons pensé qu’il faut payer l’entrée. Les billets vont de 1000F pour le Shaba et les virages. 2000F pour la tribune B, 5000F pour la tribune A, 10 000F pour la tribune d’honneur et 40 000F pour la tribune présidentielle. Le match, en principe, se joue à guichets fermés. Si tous les billets sont vendus ce jour. Mais, s’ils ne sont pas tous vendus, nous allons permettre aux autre Camerounais de s’en procurer au niveau du stade.
Combien de billets ont été mis en vente ?
Nous avons fait une commande de 35 740 billets. On sait bien que la capacité du stade est au-delà de 38 000 places. Mais, en réalité moins de 35 000 billets seront en vente. Parce que dans ces billets, il y a souvent des dotations.
Quel message envoyez-vous au public ?
Je souhaite que les spectateurs aient un comportement citoyen. Ils viennent au stade pour encourager les Lions. Alors, que chacun achète son billet. Ils trouveront une sécurité de grande classe demain. Il est hors de question que des gens s’aventurent à escalader. Dans les gradins, il y a des espaces délimités pour les spectateurs. Cela signifie qu’on devra voir les bandes blanches qui servent de passage pour les spectateurs. Nous voulons que les spectateurs aient un comportement responsable pour que tout se passe bien.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé