Dimanche prochain, le championnat de première division en Russie entrera dans sa phase décisive. À dix journées de sa fin, nous avons eu un entretien avec Benoit Angbwa. L’ancien international parle de ses prestations en club, de son transfert manqué au Lokomotiv et de son envie de retrouver le tanière des lions.
Êtes-vous toujours en phase avec vos objectifs de départ?
On s’est fixé un certain nombre d’objectifs en début de saison qui n’ont pour l’instant pas été respectés. Au niveau du recrutement, le Saturn n’a pas fait ce qu’il fallait et du coup l’équipe peine à retrouver ses marques. Nous sommes douzième, ce qui n’est pas spécialement bien pour l’équipe mais, sur le plan personnel tout se passe très bien et je suis content.
Qu’est ce qui a bloqué votre transfert vers le Lokomotiv de Moscou?
Mon club voulait jouer le haut du tableau cette saison. Raison pour la quelle, ils ont décidé de garder les cadres pour atteindre cet objectif. Quand l’offre du Lokomotiv est arrivée en début de saison, mon club ne l’a pas accepté mais, ils sont revenus à la charge grâce à mes performances qui me classent parmi les cinq meilleurs étrangers de ce championnat. Si ce n’est pas le Lokomotiv ce sera une autre équipe car plusieurs offres sont sur la table.
Suivez-vous l’actualité des lions indomptables?
Comme tout bon camerounais, je suis de prêt l’actualité de l’équipe nationale. Je suis également attentif à son rendement.
Votre analyse sur la prestation des lions pendant la coupe du monde?
Il n y a rien à dire. Nous avons été tous témoin de ce qui s’est passé sur le terrain. Avec tout le potentiel qu’on a, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes des uns et des autres. Le rendement n’a pas été ce qu’on espérait tous.
Avec la reconstruction de l’équipe, nous sommes à deux matches deux victoires …
Ça fait énormément plaisir de voir qu’on regagne du crédit sur le plan national et international. Ça me donne plus l’envie, plus la motivation de revenir dans le groupe. Je me dis que quelque part, je peux aider, je peux donner ma contribution pour faire avancer notre pays vers des lendemains meilleurs. Ça fait vraiment plaisir de voir qu’on regagne du crédit sur la scène internationale.
Et pourtant au poste de latéral doit, ce ne sont pas des latéraux de métier qui sont utilisés?
C’est une question de choix et d’orientations. Chaque entraineur qui arrive a ses choix, a sa philosophie et a sa conception de jeu. Et c’est dommage qu’on essaie toujours d’adapter des joueurs à ce poste là alors qu’il y a latéraux de métier. A chaque entraineur une philosophie de jeu et des informations qui lui parviennent. Je pense que maintenant, on gagnerait à faire des bons choix et à mettre chacun à son poste de prédilection.
Parlant d’informations, avez-vous l’impression que le championnat russe souffre toujours de sa sous médiatisation?
Sur le plan international, on voit tous l’évolution des clubs Russes. Les différentes prestations devraient faire prendre conscience sur le fait que c’est un championnat qui a de la valeur. Il ne faudrait pas qu’on soit uniquement focalisé sur la France ou l’Angleterre. Aujourd’hui, nous avons suffisamment des moyens pour avoir des informations sur tous les joueurs. Sur le plan médiatique, le championnat Russe n’est pas coté au Cameroun mais, il a sa place.
Vos rapports avec l’autre camerounais de la Premier League Russe ?
Stéphane Essame (Terek Grozny) est à trois heures de vol de moi mais, le téléphone nous rapproche. Je suis ses matches il suit les miens et on s’appelle régulièrement. Quand nos deux équipes se croisent c’est aussi l’occasion d’échanger.
Des rancunes pour n’avoir pas joué pendant la CAN 2008?
Des rancunes non. Peut être un peu des regrets mais, j’ai joué mon rôle quand il le fallait. Le plus important était la performance des lions indomptables. J’avais un peu d’amertume à la fin parce que je me sentais prêt pour apporter ma contribution sur le terrain mais, les choix ont été fait et il fallait les respecter. C’est un pays et, il est important que chacun de nous regarde dans la même direction pour que nous avançons.
Les chances du Cameroun pendant les éliminatoires de la CAN 2012?
Je suis assez optimiste pour notre équipe, je connais les valeurs de mes coéquipiers et je pense qu’on a suffisamment les moyens et les atouts pour se qualifier sans problème.
Par Stephen Sunou