Le capitaine de Unisport du Haut-Nkam reste optimiste quant au maintien de son équipe en première division. Dans un entretien accordé à la rédaction de Camfoot.Com, il évoque les difficultés, notamment financières, rencontrées par ses coéquipiers et lui en cours de saison.
Daniel Ikoumba on se souvient que c’est cette saison que vous avez regagné le championnat d’élite. Après 3 années passées en deuxième division. Pouvez-vous un peu nous parler du parcours de Unisport du Haut-Nkam en Mtn Elite One jusqu’à ce jour ?
Pendant les 8 premières journées nous avons eu un début très prometteur mais par la suite nous avons connu un passage à vide avec pratiquement cinq matches au cours desquels nous n’avons rien gagné. Par la suite nous avons essayé de nous ressaisir et vous savez que nous jouons dans des conditions extrêmement difficiles. Cela a fait que le moral était un peu touché. Le sursaut d’orgueil a tout de même fait qu’on se rattrape. En coupe du Cameroun on s’est fait battre par Sable de Batié en aller et retour. Ça a été comme un coup de massue sur la tête. Avec les conseils de l’entraîneur et de tout le staff technique nous avons essayé de sortir la tête de l’eau en championnat et aujourd’hui je peux dire que nous sommes en train de voir le bout du tunnel.
Il se pourrait que les difficultés auxquelles vous faites allusions sont en majorité des difficultés financières. Est-ce que vous confirmez cela ?
C’est un problème qui a toujours été récurrent. Donc ce n’est pas aujourd’hui que cela commence. Même l’année dernière en deuxième division nous avons eu les mêmes problèmes. Toutefois nous essayons tant bien que mal de gérer cette situation parce que ce que les dirigeants nous disent tous les jours c’est que le footballeur c’est sa carrière. Mais dans la carrière du footballeur il lui faut de temps à autre un coup de pouce pour qu’il soit moralement prêt. Par moment un footballeur peut avoir de petits problèmes qui le déstabilisent et ne lui permettent pas d’avoir un bon rendement sur le terrain. C’est pour cela que le football rime avec les moyens financiers.
Après la victoire 1 but contre 0 face à Aigle à la 26e journée, vous avez presque humilié la Foudre sportive d’Akonolinga à la 27e journée par un score fleuve de 4 buts à 0. Qu’est-ce qui peut expliquer la forme affichée ces derniers temps par le Flambeau de l’Ouest. Est-ce la conséquence directe du paiement de vos arriérés de primes de matches et autres émoluments ?
Non, ce n’est pas du tout cela. Jusqu’à présent nous avons toujours des arriérés de primes de matches et les gens ne pourront pas nous croire sur ce sujet. Nous avons juste décidé que nous n’allons plus faire la tête. On préfère jouer et en fin de saison on va voir ce que ça va donner. Le fait de gagner ne veut pas dire que Unisport va très bien.
Vous avez des arriérés de combien de matches par exemple ?
Actuellement nous sommes à près de trois matches gagnés et un match nul dont les primes n’ont pas été payées. Nous espérons que des débuts de solutions seront trouvés à toute cette situation.
Avec 37 points peut-on dire que le maintien de l’Unisport est déjà presque assurée ?
Nous allons d’abord essayer de jouer tous nos matches à fond. Si nous pouvons terminer comme nous avons commencé ce sera une très bonne chose. L’essentiel maintenant c’est de ne pas perdre de match jusqu’à la dernière journée. A défaut, gagner deux rencontres sur les trois au programme.
En tant que capitaine du groupe avez-vous un message à l’endroit des élites du Haut-Nkam qui sont vos pourvoyeurs de fin ?
Si ces élites pouvaient nous apporter leurs aides cela nous permettra d’être davantage concentrés parce que c’est difficile d’être toujours en train de jouer sur la base des promesses. Il faut de gros moyens à une équipe comme Unisport en vue de bons résultats. Jusqu’à présent rien n’est encore joué dans ce championnat parce que nous pouvons toujours occuper une place africaine en se classant 4e par exemple. Ce qui est sûr c’est que nous allons tenir jusqu’au bout.
Entretien réalisé par Blaise Nwafo