Bien discret aura été Monsieur Pierre Dambe tout au long de cette rencontre amicale Cameroun-RD Congo (1-1). Fondu dans la foule bigarrée de la tribune d’honneur, le monsieur en survêtement rouge et noir, l’attitude un brin timorée, serait bien passé inperçu sans que l’on ne se doute un temps soit peu qui il était, jusqu’à la rentrée en jeu de son fils à la place de Choupo-Moting en deuxième période.
Sur son premier ballon à l’aile gauche de la défense congolaise, Jacques Zoua a fait sensation en enchainant dans une facilité déconcertante des dribbles déroutants, conclus par des passements de jambes à n’en plus finir. Une série de geste saluée par le public et…par son papa, Pierre, qui n’a pas manqué sur ce coup de nous souffler à l’oreille et discrètement, «ça c’est mon fils». Son instinct paternel l’a fait réagir spontanément, fier de la rentrée en jeu de son fils, qui plus est, n’était plus venu en sélection nationale depuis fin 2013.
Choupo, Enoh, Bedimo et le brassard migrateur
Le petit bandeau jaune s’est vraiment baladé mercredi dans ce match. Au coup d’envoi de la rencontre, c’est Eric Maxim Choupo-Moting qui en est le dépositaire légitime, fort de sa stature de premier vice-capitaine. En l’absence du capitaine Stéphane Mbia, le joueur de Schalke 04 se l’est naturellement coltiné pour conduire les troupes. Au moment de quitter ses partenaires, puisque son suppléant immédiat, Vincent Aboubakar n’était pas sur la pelouse, il l’a cédé à Enoh Eyong Tarkang, l’ancien vice capitaine lors de la Coupe du monde 2014. Mais c’est tant pour son vécu et son nombre de sélections que le joueur du Standard de Liège a hérité du «garot». Et au moment de quitter lui aussi la pelouse, il ne pouvait se référer à nul autre qu’Henri Bedimo, qui restait des joueurs sur le terrain, le plus capé en sélection, mais aussi le plus âgé, 29 ans. Là-dessus cette cohérence reflète une certaine hiérarchie dans les rôles en sélection, loin de l’époque où le brassard hantait la tanière des Lions.
Finke vexé à l’échauffement
La faute au central gabonais de la rencontre, Yves Gaston Roponat. Ce dernier a été apostrophé par le sélectionneur des Lions indomptables au moment où ils demandaient aux deux sélections de rejoindre les vestiaires pour le coup d’envoi du match. Or, les poulains de Volker Finke venaient à peine de fouler la pelouse pour leur échauffement. Christophe Manouvrier, le préparateur physique des Lions n’a donc pas pu aller au-delà du reveil musculaire entamé avec ses gars. La réaction de l’arbitre gabonais n’a pas trouvé l’assentiment de Volker Finke qui, de guerre lasse, s’y est finalement plié.
Rassemblées par Armel Kenné