Arrivé en 2007, Aurélien Chedjou est le nouveau patron de la défense lilloise, confrontée à Montpellier dimanche (21h00). Il va devoir se montrer aussi efficace avec Marko Basa qu’il l’était avec Adil Rami.
Aurélien Chedjou (ici face à Loris Nery).(EQ)
Suspendu pour la première rencontre de Ligue 1 à Nancy (1-1), Aurélien Chedjou entamera 2011-2012 dimanche soir face à Montpellier. Le déplacement des Dogues en Lorraine, le défenseur central lillois ne l’a pas suivi en direct. Il est allé voir «Les Schtroumpfs» au cinéma avec son fils avant de se poser devant le résumé de la journée. Sans lui et sans David Rozehnal, opéré du ménisque, le LOSC a expérimenté une charnière Marko Basa-Franck Béria aussi inédite que temporaire.
À 26 ans, Chedjou est un cadre du LOSC. Arrivé en CFA en 2007 après un parcours européen sinueux (Villareal, Pau, Auxerre – où Guy Roux ne tient pas sa promesse d’un contrat professionnel – et Rouen), le Camerounais est systématiquement aligné dans l’axe par Rudi Garcia. Le joueur est pourtant milieu de terrain de formation. Comme Stéphane Mbia – son compatriote et équipier en sélection – avec Didier Deschamps à Marseille, il l’a fait remarquer à de nombreuses reprises. Sans succès. Un éventuel retour dans l’entrejeu ? «Pfff », sourit Chedjou, résigné. «Cette saison, je n’ai pas encore demandé cela au coach. Il faut déjà que je sois bon en défense centrale. On verra ensuite.» Pour Garcia, c’est tout vu.
«IL FAUT OUBLIER L’AN DERNIER. J’AI PLUS DE RESPONSABILITÉS ET JE VAIS PARLER PLUS.»
De nature enthousiaste, Chedjou est aussi l’un des animateurs du vestiaire nordiste. Avec le doublé et le transfert d’Adil Rami – l’élément le plus prolixe du groupe – pour Valence, sa parole portera davantage. Même si sa volubilité a parfois pu agacer par le passé. «Les regards ont changé. On ne peut pas se cacher et il faut oublier l’an dernier. J’ai plus de responsabilités et je vais parler plus. Ce n’est pas nouveau. Mais je vais être un peu plus mis en avant. Je ne me mets pas la pression.»
Après trois saisons en tandem avec Rami, Chedjou doit pourtant vite prendre ses marques avec Basa. Le test face au MHSC est parfait pour tester la solidité de cette charnière qui a perdu la combativité du néo-Valencian mais a gagné en technicité et en qualité de relance avec le Monténégrin. «Il ne parle pas beaucoup», se marre Chedjou. «C’est un mec réservé, dans sa bulle. Ça change d’Adil, c’est sûr. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’est pas impliqué ou dans son rôle. C’est un pro et je ne vais pas lui apprendre où se situer. Il suffit d’un regard. Je ne me fais pas de soucis. Avec le temps et les matches, ça va bien se passer.» Parole de briscard.
Olivier MAILLARD, à Luchin