De retour d’Ottawa, au Canada où il est allé prendre part au tirage au sort de la prochaine Coupe du Monde de football féminin pour laquelle le Cameroun est qualifié, l’entraîneur sélectionneur des Lionnes Indomptables a donné une conférence de presse ce lundi au siège de la Fécafoot. Il a répondu aux questions des journalistes en souhaitant de cœur que le championnat national de football féminin arrêté depuis six mois soit relancé. Il compte procéder par là, à une détection pour créer la concurrence dans son groupe pour qu’il n’y ait pas des joueuses avec des « Titres fonciers ». Dans la même veine, il a abordé la question des joueuses binationales en indiquant déjà celle qui est prête à jouer pour le Cameroun. Entretien.
Comment s’est déroulé votre séjour au Canada ?
Nous avons pris part au tirage au sort de la prochaine Coupe du Monde féminine de football. Nous sommes comme vous le savez, dans la poule C, avec le Japon et deux autres novices dans la compétition, à savoir, la Suisse et l’Equateur. Ce sera un groupe très difficile, surtout si on ne se prépare pas bien, surtout si le championnat de football féminin ne se joue pas. Voyez-vous, si le championnat ne se joue pas, on ne pourra pas détecter de nouvelles joueuses et on sera obligé d’appeler les mêmes et il y aura une monotonie. Or, lorsqu’on appelle les mêmes joueuses, il n’y a plus la concurrence, parce que chacune de ces joueuses connaît déjà son niveau. Je crois que la fédération va tout faire pour que le championnat se dispute dans les jours à venir.
Quelles sont les chances du Cameroun dans ce groupe C ?
En dehors du Japon qui est champion en titre dans notre groupe, les chances sont à 50% pour les trois autres pays qui participent pour la première fois à une phase finale de la Coupe du Monde. Je crois qu’on peut s’en sortir si on a une bonne préparation.
Vous étiez à Vancouver après le tirage au sort. C’était pourquoi ?
Nous y sommes allés pour observer le site dont les terrains d’entraînement, le stade qui va abriter les matchs. Ce qui est sûr, les matchs vont se jouer sur du gazon synthétique. Nous sommes revenus satisfaits de ce que nous avons vu là-bas.
Quel est le programme de préparation de votre équipe ?
Ce programme a été déjà fait. On va juste réajuster en fonction de l’issue du tirage au sort qui a été effectué. Je crois que le programme définitif sera connu d’ici à la fin de la semaine.
Avez-vous pensé aux joueuses binationales compte tenu de la concurrence que vous envisagez de créer ?
La seule fille qui est là pour le moment, qui a accepté de jouer pour le Cameroun, C’est Marie Aurèle Awono. Elle joue à Sochaux, en France où elle a déjà été internationale des moins de 19 ans. C’est pour le moment la seule qui a tendu la main vers le Cameroun.
Qu’en est-il des sœurs Banecki ?
On a relancé leur dossier. Mais, la seule, Nicole Banecki, qui pouvait encore jouer pour le Cameroun s’est blessée. C’est ce matin (lundi, ndlr) pour dire qu’elle ne peut pas être là, parce que sa blessure la rend indisponible pour six mois. Sa sœur Sylvie Banecki a déjà joué avec la sélection senior d’Allemagne. On a relancé d’autres. Mais, je crois que d’ici la fin du mois de janvier on aura une idée précise de toutes ces joueuses ; beaucoup plus de celles qui s’intéressent et ont la volonté de venir défendre les couleurs de leur pays.
Les questions administratives sont-elles réglées pour Marie Awono ?
Elle arrive au Cameroun pour se faire établir un passeport. La Fifa a déjà donné son Ok pour Marie Awono.
Avez-vous déjà envisagé les adversaires des matchs amicaux de préparation ?
Tout sera dans le programme.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé