Au sortir de la réunion qui s’est tenue ce lundi avec le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, le président du Comité provisoire de gestion (Cpg) du club des Mekok Megonda est revenu sur les raisons qui ont entraîné la crise, avant de raconter comment les négociations ont été faites pour arriver à l’affiliation de l’équipe à la Lfpc.
Quelles sont les vraies raisons de cette réunion que vous avez tenu ce soir avec le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé ?
Il était question d’une discussion simple. Le délégué a écouté les uns et les autres. A la fin de cette écoute, il a interpellé chacun d’entre nous sur la responsabilité qui est la nôtre. Il a souhaité que nous parlions désormais d’une même voix et qu’il n’y ait plus de problèmes au sein du Canon de Yaoundé. Parce que, pendant que nous nous querellions, le jeu se jouait sur le terrain. Et le moment venu, nous serons en train de pleurer face aux résultats. Il a été décidé que ceux qui sont supporters continuent à supporter l’équipe, et que ceux qui sont appelés à conduire l’administration de l’équipe le fassent bien en respectant les textes.
Y a-t-il des garanties que le Canon ne retombera pas dans les mêmes travers dans les mois qui viennent ?
Je crois que cette fois, la parole du délégué sera suivie. C’est de ma responsabilité. Et elle ne pourra pas être galvaudée. Je ferai de mon mieux pour que les consignes du délégué soient respectées.
Qu’est-ce qui faisait problème au juste ?
C’est le fait que ceux qui n’avaient plus d’autre rôle que de supporter l’équipe, ne voulaient pas se contenter de cela. Tout ceci vient du fait que le PCA de l’année dernière (Fabien Omboudou, Ndlr.) n’a pas accepté de se retirer. Or, au regard des faits, il a pris la parole aujourd’hui pour dire qu’il respecte les décisions de l’Assemblée générale souveraine. Nous pensons que du moment où ceux qui causaient les problèmes ont décidé de s’assagir, il n’y aura plus de problème.
Comment est-ce que les négociations se sont-elles déroulées pour aboutir à ce Comité provisoire de gestion, aujourd’hui chargé d’administrer le club ?
Il y avait un problème à la Ligue de football professionnel. Les organes dirigeants du Canon football club professionnel qui ont été désignés à la dernière Assemblée générale voulaient affilier l’équipe. Et pour le faire, il fallait que le Canon Association consente d’abord à constituer une Société commerciale. Il fallait donc créer une Société qui fasse l’unanimité. Mais comment le faire quand les noms qui sont ceux du Canon depuis les années 1930, sont déjà utilisés par ces entités qui sont dénoncées ? Nous créons le Canon Sportif, Société anonyme (SAPS). On dit que monsieur Omboudou l’avait déjà créé à titre individuel. Nous changeons et créons le Kpa Kpum SAOS. A la Ligue, on nous dit que c’est un nom qui ne peut pas passer parce que le changement de nom obéit à une procédure particulière. Nous avons pris Canon Sportif de Yaoundé SAOS. On nous dit qu’en 2011, quelqu’un avait déjà protégé ce nom à l’OAPI (Organisation africaine pour la propriété intellectuelle, Ndlr.). Voilà la problématique. Nous avons donc décidé de collaborer avec celui qui avait protégé le nom à l’OAPI (le patriarche Atéba Yéné, Ndlr.). Celui-là a accepté que le Canon continue de fonctionner avec ce nom. Il s’est également engagé à respecter le fait que les instances dirigeantes sont celles issues de l’Assemblée générale du 27 décembre 2015.
Propos recueillis par Arthur Wandji