L’ancien directeur général par intérim du canon évoque son débarquement de la tête de l’équipe de Yaoundé
Avez-vous eu l’impression d’être indésirable au Canon ?
Je me suis pratiquement sacrifié pour sauver le Canon. Maintenant que c’est fait, si c’est ma tête qu’on cherche, il faut que le problème soit posé autrement. Parce que gérer le Canon dans ces conditions-là, j’ai bien peur que ça ne termine autrement. J’ai toujours dit qu’il y a des mécanismes en interne pour déposer un membre. Quand vous prenez notre règlement intérieur en ses articles 9 et 10, il est précisé là qu’un membre doit d’abord adhérer et cotiser par la suite. Au niveau du conseil d’administration, il y a un montant qu’il faut verser pour être administrateur, c’est-à-dire 1,5 millions de Fcfa. Si vous êtes les plus nombreux, il n’y a pas de raison que vous puissiez vous retrouver en supériorité numérique et débarquer qui vous voulez. Mais, si c’est un débarquement du quartier où on ramasse les gens, on ne sait pas quel est leur statut, en ce moment-là, ça devient un autre problème et je ne pense pas que ce soit de nature à arranger les problèmes du Canon de Yaoundé.
Pourquoi vous ne vous êtes pas entendu avec le Conseil des sages pour préparer cette assemblée ?
Après la démission du Conseil des sages, il fallait qu’un autre Conseil des sages puisse se réunir pour trouver un autre président qui naturellement devait convoquer l’assemblée. Jusqu’à aujourd’hui (29 octobre 2011) ce n’est pas encore fait, c’est pourquoi on se retrouve dans cet imbroglio où on ne sait pas qui fait quoi. Résultat, tout le monde est dehors, y compris moi-même.
Entendiez-vous rendre le tablier ?
Qui m’a d’abord donné ce tablier pour que je le rende ? Je suis un canonnier, je n’ai pas demandé à être à la tête du canon. On est venu me supplier pour que je sois à la tête du canon. Je crois que j’ai accompli ma mission. Si aujourd’hui, le canon n’est pas descendu en division inférieure, ça va. Mais, j’ai de la famille et il ne faudra pas qu’on vienne à mettre en péril l’avenir de mes enfants et de ma femme alors que je pensais qu’on était dans le sport.
Considérez-vous cela comme une chasse aux sorcières ?
J’imagine. Et puis, on n’a pas à imaginer ! Vous avez suivi partout dans les radios. Je crois que je suis également victime de mes origines. Personne n’a caché cela ! Je reste à l’écoute de tout le monde et je souhaite que les choses se passent de la meilleure manière possible pour que le Canon soit sauvé.
Propos recueillis par Claudel Tchinda