Pour le défenseur de Reading, son objectif sera atteint en remportant la Can 2008.
Au Ghana, vous seriez à votre deuxième Can. En avez-vous fait un défi personnel ?
Ce n’est pas un défi personnel parce que le football est un sport collectif. Si je fais de la Can un problème personnel, ce serait comme si je m’engageais à être la solution à ce problème. Nous faisons un sport collectif, si tout le monde est conscient et que nous participions tous au travail, je crois que nous ferions de très bonnes choses. Je ne suis pas le seul à avoir participé à une seule Can. Je ne serais non plus seul au Ghana.
Je me rends compte que dans le groupe, tout le monde est de plus en plus conscient. Et, se rend compte qu’il faut aller au Ghana, non pas seulement pour faire de la figuration, mais pour faire de très bons résultats. Et y disputer tous nos six matches comme nous nous le sommes fixés dès le départ.
Quelle différence entre le groupe qui va à la Can et celui de 2006 ?
Le Cameroun a toujours eu une très bonne équipe. Nous avons toujours été parmi les favoris en Afrique, tout en pratiquant du beau football. Malheureusement, ces dernières années, nous n’avons rien gagné. Cela a été aussi dû au fait qu’il y a eu trop de problèmes entre le ministère et la Fécafoot. Nous nous sommes dits que c’est en lavant le linge sale [en famille] qu’on trouve des solutions. Si les choses essaient de s’arranger tant au ministère qu’à la fédération, nous aurions, de notre côté, toutes les chances de note côté pour faire une très bonne Can. On verra ce qui va se passer et, nous espérons que cela se passera bien pour nous.
On a beaucoup parlé de problèmes de discipline au sein de la sélection nationale ces dernières années. En faisant votre autocritique, avez-vous abordé cette question ?
C’est justement la raison pour laquelle j’ai parlé précédemment de conscience. Je me rends compte que mes coéquipiers et moi ne faisons plus n’importe quoi. C’est d’ailleurs très positif pour le groupe. Avant, on faisait n’importe quoi, en arrivant en retard aux entraînements. Mais je me rends compte que les gars sont de plus en plus conscients, que pour beaucoup d’entre-nous, ce sera peut-être la fin. Et pour certains, c’est un début. Chacun de nous veut écrire une page de l’histoire du Cameroun. Je n’ai pas encore gagné un titre qui est resté dans les archives du Cameroun. Je crois que, si je suis concentré de mon côté, et si les autres le sont aussi, de leur côté, nous pouvons réaliser de très bons résultats et ce sera très bien pour chacun de nous. Pour le moral des uns et des autres.
Et plus encore pour vos carrières sportives respectives…
Oui. Je pense que c’est la meilleure façon d’écrire l’histoire, en remportant une victoire finale à la Can. Rigo [Rigobert Song] a déjà fait son histoire. Tout comme Gérémi [Njitap] et Samuel [Eto’o]. Nous sommes de la nouvelle génération. Il faudra faire une bonne Can. Et faire une bonne Can ce n’est pas seulement pratiquer du beau football. Nous l’avons fait la dernière fois [en 2006 en Egypte], mais nous n’avons pas remporté la Coupe et cela a changé beaucoup de choses. Je préfère que nous fassions du mauvais football et que nous remportions la Coupe. Tout le monde est optimiste, tout le monde essaie d’être de plus en plus discipliné afin de pouvoir mettre toutes les chances de notre côté.
Quelle est votre motivation principale?
Jouer pour le Cameroun a toujours été une motivation personnelle pour chacun de nous. On ne vient pas au Cameroun jouer parce qu’on, veut de l’argent. [Silence] On vient au Cameroun parce que nous savons tout d’abord que c’est notre pays et nous sommes fiers d’être Camerounais.
B.M.B., Mutations