Vainqueur à San Siro (1-0), Tottenham aborde son 8e de finale retour contre l’AC Milan en ballottage favorable, mercredi soir. Sébastien Bassong croit en l’exploit.
– Sébastien Bassong, dans quel état d’esprit abordez-vous cette manche retour contre l’AC Milan ?
On mène 1-0 à la mi-temps d’un match de 180 minutes. Il en reste 90…. Il y a un peu d’excitation, mais c’est normal. On joue quand même pour une place en quart de finale de Ligue des champions contre grosse équipe. Si on arrive à passer, ça sera un exploit, mais on est prêt. Après notre perf’ de l’aller, on croit en nos chances. On sait désormais qu’on est capable de rivaliser.
– Ce but d’avance, allez-vous le défendre à tout prix ?
Surtout pas ! Ce qu’il faut, c’est faire fructifier cette avance. On n’a pas trop de plan d’action. Nous, on joue au feeling, sans se préoccuper de l’adversaire. Le match aller nous a permis d’acquérir beaucoup d’expérience, notamment dans la gestion de nos temps forts et de nos temps faibles. Il va falloir s’en servir.
– Depuis ce huitième de finale aller, vous avez enchaîné une défaite à Blackpool (1-3) et un nul contre Wolverhampton (3-3). Faut-il y voir un lien de cause à effet ?
Non, ce sont les aléas du foot. On a essayé de faire au mieux, mais le groupe est encore jeune. Ce n’est pas évident de passer d’une compétition à l’autre sans dommage. L’objectif, à terme, c’est de passer ce cap-là.
– Vos six buts encaissés en deux matches ont certainement dû donner des idées aux Milanais…
Oui, six buts, c’est beaucoup. Ça fait partie des choses qu’on doit encore travailler : savoir attaquer sans trop se découvrir. Il faut partir du principe que si on ne prend pas de but, c’est quand même plus facile de gagner… Quant à Milan, honnêtement, on n’a rien à leur envier. D’ailleurs, ils nous regardent sûrement d’une autre manière depuis notre victoire là-bas.
– Le match aller a été marqué par l’accrochage entre Gattuso et Joe Jordan, mais aussi par la blessure de Corluka sur un tacle de Flamini. Vous attendez-vous à un match tendu mercredi soir ?
Je ne sais pas, c’était sur le moment… Concernant Flamini, je pense qu’effectivement, notre public va lui accorder un accueil particulier. C’est comme ça. Nous, on n’y prête pas trop attention.
– Après votre victoire à San Siro, Benoît Assou-Ekotto nous avait confié qu’une élimination contre Milan ne serait «pas grave». Est-ce aussi votre avis ?
Nous, on vit au jour le jour, ça s’arrêtera quand ça s’arrêtera. Si c’est mercredi soir, eh bien, on aura quand même fait un beau parcours. Mais pour l’instant, nous ne pensons qu’à nous qualifier !»
Propos recueillis par Emery TAISNE