L’observateur des Girondins de Bordeaux dit avoir déniché trois bons joueurs, mais qui ont encore l’âge mineur.
Qu’est-ce qui justifie votre présence au Cameroun ?
C’est pour essayer de détecter un ou deux joueurs susceptibles de nous rejoindre après aux Girondins de Bordeaux. Dans un premier temps au niveau de la Cfa. Il s’agit de joueurs âgés entre 18 et 21 ans. Il est question de voir un joueur qui a du potentiel intéressant qu’on n’a pas chez nous. Nous avons pensé le chercher sur le vivier camerounais, parce que c’est toujours une terre de foot. Il y a pas mal de bons joueurs. Chez nous le vivier est déjà bien épuisé. Nous recherchons plus des joueurs à profil offensif. Des attaquants en l’occurrence.
Quel bilan faites-vous au terme de cinq jours de travail au Cameroun ?
Il y a des joueurs intéressants. Mais, on a toujours le même problème en Europe. Il y a beaucoup de milieux de terrain ; On a du mal à trouver de vrais attaquants, de vrais buteurs à l’heure actuelle. Je crois que c’est dû au fait qu’on ne travaille pas suffisamment dans les 15 derniers mètres. Il va falloir travailler spécifique sur cet aspect. On sent qu’il y a vraiment du potentiel au Cameroun. Seulement, on sent que les difficultés de la vie des footballeurs font qu’ils ne sont pas toujours dans des meilleures conditions pour donner la pleine mesure de leur talent. Nous avons regardé beaucoup de joueurs. Les trois premières journées ont été portes ouvertes et les deux dernières ont été basées sur le travail avec ceux qui ont montré quelques bonnes dispositions. Nous avons observé et nous avons vu des académies qui travaillent très bien, comme celle de Douala-là (International Sporting club, ndlr), qui ont de la qualité. On va s’appuyer sur ce genre d’académie.
Y a-t-il déjà des joueurs qui vous ont tapés à l’œil ?
On a deux ou trois joueurs qui ont un profil intéressant. Il y a un qui, même par rapport aux joueurs français, présente de très bonnes qualités. Sauf qu’il est né en 1997 et on ne peut pas encore le faire partir tout de suite.
Il s’agit de qui ?
C’est le petit Jean-Louis Nnomo, de Canon, prêté cette saison à Lausanne sport. Il a montré des qualités certaines et très intéressantes : technique, vivacité et percussion. On va le suivre et voir d’ici un ou deux ans, comment il a progressé. S’il continue sur cette marge de progression et sur ces qualités-là, nous allons lui adresser une invitation pour venir aux Girondins de Bordeaux et s’il confirme une fois là-bas, nous allons lui proposer quelque chose. Il y a aussi de joueurs nés en 1994, qui ont démontré aussi beaucoup de choses. Mais qui manquent de compétition. C’est le petit Ivoirien, Joël Djedje, qui a démontré des qualités. Etah Bawack, le latéral droit, a été aussi intéressant. Il y a aussi le gardien de buts, Moïse Pouaty, qui est très intéressant. Il est né en 1996. Pour lui, comme c’est un poste spécifique, je vais voir avec le responsable du centre de formation des gardiens de buts, Franck Chauma, qui va m’envoyer des exercices spécifiques. C’est un gardien de buts qui a montré des choses intéressantes.
Propos recueillis par Antoine Tella à Yaoundé