Dimanche après-midi, Unisport du Haut-Nkam a affronté en amical au stade municipal de Bafoussam la formation de Feutcheu Fc de Bandjoun qui évolue en ligue régionale de l’Ouest. Match remporté par Unisport sur un score de 2 buts à 1. Au match aller, c’est par le même score que Feutcheu avait battu son hôte à Bafang. L’entraîneur principal de l’Unisport du Haut-Nkam fait ici l’analyse de la partie, non sans s’insurger contre la longue attente à laquelle sont soumises les équipes finalistes de la coupe du Cameroun de football.
Camfoot.com : A ce jour est-ce que vous êtes satisfaits des différentes prestations de vos joueurs qui livrent des matches amicaux en vue de la finale de la coupe du Cameroun de football?
Alexandre Belinga Belinga : Le problème n’est pas d’être satisfait ou de ne pas l’être. Le véritable problème c’est d’avoir des matches qui permettent aux joueurs d’avoir une opposition réelle. Du moment où vous travaillez sans disputer de rencontres, vous ne pouvez pas vous situer par rapport à la forme de vos poulains. Dans cette situation où toutes les équipes sont presque en vacance, ou quand certaines sont encore en train de commencer à se préparer pour la prochaine saison sportive, quand on a un adversaire comme Feutcheu c’est déjà ça. Ça permet de voir le niveau physique des joueurs et même tactiquement. L’essentiel ce n’est pas la victoire. Je vous rappelle qu’ils sont venus nous battre à Bafang et en plus quand on cherche une victoire on n’aligne pas deux équipes comme nous l’avons fait. Ce qui est important c’est que je voudrais situer mon équipe qui prépare la finale par rapport à l’autre qui prépare le championnat.
Camfoot.com : Face à cette longue attente que vous observez, sans toujours connaître la date de la finale de la coupe du Cameroun, est-il toujours aisé pour un entraîneur de doser le volume du travail ou de relâcher sans que cela n’ait des répercutions sur les joueurs ?
Alexandre Belinga Belinga : Vous savez, il faut être un génie pour pouvoir gérer ce genre de situation. Je dis qu’il est temps qu’au Cameroun on prenne des dispositions pour que la date de la coupe du Cameroun soit connue d’avance et qu’elle soit imposée à tous les Camerounais. On est dans le football et ce que d’autres font ailleurs, nous sommes incapables de le faire au Cameroun. Il faut attendre quatre mois pour jouer une finale de coupe. A ce moment il faut être un sorcier pour entraîner des joueurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ça fait pratiquement trois mois comme nous nous sommes qualifiés pour cette finale et continuons de regarder. Quand vous ajoutez à cela les dépenses que les gens font, vous comprenez qu’au lieu d’encourager les équipes on est plutôt en train de les tuer. Ce n’est pas pour rien que les équipes qui sont en finale de la coupe du Cameroun ont des problèmes en début de saison. Il est temps pour que la date de la finale de la coupe du Cameroun soit connue d’avance. Ce n’est pas facile d’entraîner dans cette situation là.
Camfoot.com : Il semble avoir dans votre équipe plusieurs cas à l’infirmerie ?
Alexandre Belinga Belinga : Justement, et je crois que vous l’avez remarqué au cours du match. Je peux dire que nous avons cinq joueurs qui sont malades mais ce ne sont que des bobos. Je crois que d’ici une semaine on va les récupérer.
Camfoot.com : Votre priorité est-elle de travailler en fonction de votre adversaire Coton sport de Garoua ou de faire en sorte que vos poulains soient au top de leur forme ?
Alexandre Belinga Belinga : La première chose dans ma tête c’est que mes joueurs soient au top parce que Coton ce n’est pas mon problème. Si mes joueurs sont au top nous pouvons créer des problèmes à cette équipe. Mais la deuxième chose également c’est de tenir compte du début du prochain championnat. Il ne faut pas que je joue la finale de la coupe du Cameroun, la gagne pour après avoir un début de saison catastrophique. Je suis en train de travailler entre ces deux éléments. Par rapport aux premiers matches de la prochaine saison, il faudrait aussi être prêt pour les disputer et ne pas laisser les autres prendre de l’avance.
Réalisée par Francis Kamga à Bafoussam