Le désormais « ancien entraîneur » de Tiko United et tout nouvel entraîneur des lions indomptables juniors s’exprimait à notre micro ce samedi après-midi à Limbe où il est venu assister à l’ouverture du championnat national de jeunes. Il parle de sa nomination et des défis qui l’attendent sur le banc de touche des lionceaux du Cameroun.
Camfoot.com: Félicitation pour votre brillante nomination à la tête des lions juniors…
Alain Wabo : Merci beaucoup, je vous remercie, cela me va droit au cœur. Je crois que quelque part, la presse a beaucoup contribué à ma nomination parce que vous avez parfois relayé ce que fait AlainWabo sur le terrain.
Camfoot.com: Comment avez-vous appris votre nomination ? Où étiez vous lorsque le décret est tombé?
Alain Wabo : J’étais au garage entrain de dépanner ma vieille voiture. Je n’étais pas à l’écoute de la radio donc je ne pouvais pas écouter ma nomination. Je pensais déjà à la préparation de la nouvelle saison et surtout mes objectifs pour la saison avec les différents clubs avec qui j’étais en contact. C’est alors qu’un ami m’appelle vers 17 h 10’ pour m’adresser les félicitations ; je ne comprenais rien c’est alors qu’il m’a informé que j’ai été nommé entraîneur des lions juniors.
Camfoot.com: Avez-vous été contacté avant votre nomination ?
Alain Wabo : Non personne ne m’a contacté avant ma nomination. Je crois qu’il se sont renseignés sur moi et m’ont nommé où ils ont jugé opportun. Je profite de votre micro pour dire merci au ministre qui a pensé quelque part que j’étais un entraîneur qui méritait cette place.
Camfoot.com: Comment avez-vous accueilli cette nomination ?
Alain Wabo : Cette nomination vient démontrer qu’il n’y a que le travail qui paye. Je crois que c’est le fruit de dix années de service rendu, dont quatre sur le plan international. Je prends cette nomination comme le fruit de la souffrance.
Camfoot.com: Est-ce que vous avez les diplômes requis pour le poste ?
Alain Wabo : A ce niveau il y a pas de problème, j’ai tout ce qu’il faut pour entraîner. J’ai reçu la formation un peu partout dans les différentes fédérations africaines où j’ai exercé et même à la Fecafoot. Il ne suffit pas seulement d’avoir fait l’INJS pour prétendre qu’on est entraîneur.
Camfoot.com: Jusque là vous n’avez entraîné que les seniors, est-ce que cette catégorie des juniors vous convient ?
Alain Wabo : Je crois que les moins de 20 ans c’est pas une équipe jeune, c’est des joueurs qui supportent les charges de hautes intensités, donc on les prépare comme on prépare les seniors. Ils ont un volume tactique élevé, ce sont des joueurs qui jouent pour la majorité dans des clubs de première division ou de deuxième division, ce qui fait qu’il y a des entraîneurs qui leur ont appris en club la lecture du jeu. En tout cas pour moi il n’ y a pas de problème, je saurais trouver la corrélation, l’animation qu’il faut pour avoir une bonne équipe.
Camfoot.com: Quel est votre plan d’action ou alors vous êtes encore dans la fête ?
Alain Wabo : Il faut dire que je suis encore dans la fête parce que je n’ai même pas encore pris fonction. Il faut que je monte sur Yaoundé et qu’on me donne le cahier de charge, et en fonction de cela je vais fixer les objectifs pour pouvoir remplir ma mission. Mais j’ai besoin d’un soutien sans faille non seulement du ministère, mais de la fédération pour pouvoir atteindre les objectifs qui me seront fixés.
Camfoot.com: On vous connaît adepte des théories, chez les juniors on a aussi besoin de théorie ?
Alain Wabo : Le football est universel et la tactique aussi est universelle, il faut juste avoir la capacité de pouvoir cerner la totalité du réel. C’est simplement pour vous dire que ce qui a fait le cacao fera aussi la banane.
Camfoot.com: Vous venez de prendre part ici à Limbe à un tournoi de jeunes auréolé de votre casquette d’entraîneur national des juniors. Un premier jugement de l’effectif observé ?
Alain Wabo : C’est trop tôt, ils sont encore trop jeunes, ils ont encore une marge de progression pour atteindre cette équipe nationale, mais je crois qu’ils sont en route.
Camfoot.com: Allez-vous malgré votre nomination travailler en club ?
Alain Wabo : Vous savez, pour que je continue à entraîner en club il faudra une dérogation du ministre; il le faut parce que si je n’entraîne pas, mon cerveau va se rouiller.
Camfoot.com: Comment votre nomination a été accueillie dans Tiko United votre dernier club ?
Alain Wabo : Avec beaucoup de joie, même s’ils sont déçus parce que je vais partir. Il faut dire qu’il m’a fallu révolutionner l’équipe en apportant de la rigueur, de la détermination, de la volonté. Ce qui porté fruit, et nous nous en réjouissons.
Camfoot.com: Un dernier mot ?
Alain Wabo : Ce que je peux dire c’est merci au ministre des Sports pour la confiance qu’il a placé en moi, et que tous ceux qui me sont proches prennent cette nomination comme le fruit d’un effort commun.
Propos recueillis par Guy Nsigué à Limbé