L’ancien capitaine du Canon de Yaoundé est sur les traces de François Omam Biyick. Après avoir déposé ses valises au Portugal, en Espagne, en Uruguay et aux Etats-Unis, « Cerveau » connaît le bonheur au Mexique. Dans un entretien vérité, Alain Nkong s’est confié à la rédaction de Camfoot.com. Aucun sujet n’est épargné.
Camfoot.com: Vous en êtes à une douzaine de matches dans votre championnat, comment peux tu la juger sur le plan collectif ?
Alain Mosely Nkong: Nous sommes un bon groupe et après douze journées, nous occupons la deuxième place du championnat. Nous sommes invaincus et nous sommes la meilleure équipe en déplacement. Et je pense que si nous continuons à jouer comme nous le faisons actuellement, nous pourrons très bientôt prendre la tête du classement.
Camfoot.com: Et sur le plan personnel ? Comment te sens tu dans ton nouveau club ?
Alain Mosely Nkong: J’ai très bien commencé ici et je n ai pas eu de problème d’adaptation. Il faut même dire qu’actuellement je suis sur un petit nuage avec 5 buts inscrits et 3 passes décisives en 12 matches disputés cette saison. Mes coéquipiers et mon coach semblent bien m’apprécier et c’est réciproque. Je vis une très belle aventure ici au Mexique.
Camfoot.com: Comparé aux championnats Portugais, Uruguayen, Espagnol et Américain où tu as joué, comment juges tu le niveau du championnat Mexicain ?
Alain Mosely Nkong: Le niveau du championnat est très élevé et c’est la raison pour laquelle que je suis parti des Etats-Unis pour venir ici au Mexique. Le championnat ici est comme celui de l’Espagne où le public est au rendez vous à tous les matches et le niveau est très bon. Et vous comprenez que si le niveau est semblable à celui de l’Espagne, il n’y a pas de mesure avec les autres où j’ai évolué.
Camfoot.com: Entrevois-tu un avenir au Mexique pour la saison prochaine ?
Alain Mosely Nkong: Je suis un joueur qui a toujours des propositions. Le championnat mexicain est un gros marcher pour les clubs européens. J’ai déjà plus de 3 clubs qui veulent s’attacher mes services dès le mois de décembre. Seulement ils doivent parler avec le président de mon club parce que je suis sous contrat.
Camfoot.com: Certaines journaux t’annoncent déjà sur le départ pendant le mercato hivernal, peux tu nous en parler ?
Alain Mosely Nkong: Je pense beaucoup à mon retour en Europe. J’ai quelques propositions en Angleterre, mais si et seulement si mon passeport français sort en fin décembre. J’ai aussi des propositions en Espagne, notamment au Racing Santander. Mais je suis bien ici au Mexique et il faudrait qu’une proposition soit vraiment intéressante pour que je consente à partir.
Camfoot.com: Je sais que tu suis au quotidien l’actualité du football Camerounais. Que penses-tu des échecs répétés des clubs camerounais en coupes africaines interclubs ?
Alain Mosely Nkong: C’est très difficile pour une équipe de garder ses joueurs au Cameroun pendant 3 ans. Je pense que c’est la raison pour laquelle les clubs camerounais ne pourront plus aire face aux pays qui ont de meilleures conditions d’exercice de notre profession. Mais je sais aussi que la Fécafoot a entrepris certaines réformes qui, si j’en crois les commentaires des journalistes, sont de nature à sortir notre football de sa léthargie actuelle et c’est salutaire.
Les vidéos d’Alain Nkong: Le roi Nkong, Nouvelle vedette du Mexique
Camfoot.com: Que ressens-tu lorsque l’on te dit que les matches du championnat de 1ère division à Yaoundé se disputent maintenant au stade militaire ?
Alain Mosely Nkong: Comment un championnat de première division peut se jouer au stade militaire ? Ce n’est pas juste ! Le foot camerounais ne mérite pas cela. Mais comme je l’ai dit, je sais certaines mesures sont prises pour que les choses évoluent avec notamment des stades qui sont construits par la fédération. Parce que si les choses restent dans cet état, pourquoi ne voulez-vous pas après que les joueurs aillent chercher fortune à l’étranger ? Le Cameroun ne peut pas organiser une coupe d’Afrique à cause du manque d’infrastructures. C’est incroyable quand même le Burkina est capable d’organiser une CAN et pas nous. Ce n’est pas du tout normal.
Camfoot.com: Que penses tu aussi des revers essuyés par nos différentes sélections nationales ? je pense à la Can junior, Can féminine, cadets éliminés par la RCA, la Cémac 2007 etc …
Alain Mosely Nkong: Le manque d organisation la fédération doit mettre tout pour que les entraîneurs appel souvent les joueurs en stage même quand il y a pas compétition faire un championnat junior et un championnat de jeune et nous deviendrons le Cameroun que nous étions
Camfoot.com: Etais-tu pour ou contre la désignation d’un Camerounais à la tête de notre équipe nationale ?
Alain Mosely Nkong: Je suis un footballeur professionnel, mon souci est d’être performant sur le stade. Après, que l’entraîneur soir noir, blanc ou jaune, l’essentiel est que lui aussi soit performant et je pense que lorsqu’on est entraîneur du Cameroun, c’est que forcément quelque part on le mérite.
Camfoot.com: Tu as déjà été international, est ce que les couleurs nationales te manquent ?
Alain Mosely Nkong: Je suis un fan de cette équipe et je serai toujours disponible si l’on fait appel à moi. Revêtir les couleurs de mon pays est un honneur pour moi.
Camfoot.com: Tes amis t’appellent « Cerveau ». D’où te vient ce pseudonyme ?
Alain Mosely Nkong: En fait c’est très simple. Lorsque j’étais au Lycée de Tsinga, je ne voulais pas aller jouer avec l’équipe de l’établissement. Et certains de mes camarades qui savaient quelles étaient mes qualités dans le footballeur sont allés se plaindre auprès de l’administration du fait que selon eux, je refusais de donner un coup de main au Lycée. Lorsque le responsable des sports leur a demandé si je savais effectivement jouer au football, ils lui ont répondu que j’étais même un cerveau en la matière. C’est ainsi que depuis lors, l’on me surnomme « Cerveau ».
J’ai toujours pu compter sur ma famille
Camfoot.com: Quelle place occupe la famille dans ta vie ?
Alain Mosely Nkong: Ma famille est tout pour moi. J’ai beaucoup galéré dans ma jeunesse et heureusement pour moi, j’ai toujours pu compter sur ma famille qui a été là, dans les mauvais comme dans les bons moments. Ma famille c’est mon assurance tout risque.
Camfoot.com: Et les amis ?
Je n’en ai pas beaucoup, mais ceux qui sont mes amis savent quelle place importante ils occupent dans ma vie. Nous partageons beaucoup de chose ensemble et je les aime vraiment. On a coutume de dire que contrairement à la famille, l’on choisit ses propres amis.
Camfoot.com: Quels sont tes hobbies ?
Alain Mosely Nkong: Je ne sors pas beaucoup et je suis même plutôt casanier. J’aime le cinéma, la lecture, les bons documentaires télé, les ballades et les belles voitures. Quand je viens au pays, je suis toujours très content de me retrouver avec mes potes pour un deux zéro au terme duquel nous partageons un bon bouillon.
Camfoot.com: Tes phobies ?
Alain Mosely Nkong: Je n’en ai pas beaucoup. J’ai grandi dans ce que certains appellent quartier sensible. Mais sans pour autant être un Bad boy, je ne redoute pas grand-chose. Ma grande peur est de ne pas être en paix avec Dieu que je remercie du fait d’être très rarement blessé.
Camfoot.com: Qu’est ce que « cerveau » aime manger ?
Alain Mosely Nkong: (Rires et hésitation) De la nourriture traditionnelle de chez moi, de préférence préparée par ma maman. La nourriture mexicaine n’est pas mal, même si elle est généralement un peu trop épicée à mon goût.
Camfoot.com: Cerveau est-il marié ou en voie de l’être ?
Alain Mosely Nkong: Je ne suis plus sur le marché. Je suis marié et pour le moment je n’ai pas trop à me plaindre.
Camfoot.com: As-tu une idée de ce que tu aimerais faire une fois ta carrière de footballeur terminée ?
Alain Mosely Nkong: Pour le moment je suis encore joueur, mais j’ai une idée très précise de ce que j’aimerais faire lorsque j’aurais mis un terme à ma carrière de footballeur. Souffrez que je ne vous en parle pas pour le moment.
Propos recueillis par Stephen Sunou