L’ancien joueur de Canon de Yaoundé pense que les Lions possèdent les atouts pour disputer la finale de la Can.
Propos recueillis par Bertille Missi Bikoun (Mutations), à Ouagadougou
Qu’avez-vous ressenti à l’annonce de la liste des 23 joueurs de la Can sur laquelle figurait votre nom ?
C’est une nouvelle qui m’a fait chaud au cœur. J’ai été très content, surtout quand ma famille m’a appelé du pays. Etre sur la liste des 23 était très important pour moi. Maintenant, le plus dur va commencer.
Pourquoi on vous appelle « Cerveau » ?
(Rire)… C’est une histoire qui est survenue lorsque j’étais au lycée. Je ne voulais pas jouer avec l’équipe du lycée. Et cela m’a apporté des ennuis. J’aurais été renvoyé du lycée si je n’intégrais pas l’équipe de football. Quand je suis donc allé m’entraîner avec cette équipe là pour la première fois, l’entraîneur s’est exclamé : » en plus c’est un cerveau « . Et c’est à partir de là que mes coéquipiers ont commencé à m’appeler » Cerveau « . Surtout que plus tard, je me retrouve en sélection amateurs avec Achille Modo qui, à l’époque, était au lycée de Tsinga avec moi lorsque cet incident est survenu. Le sobriquet est donc resté.
On voit que vous vous êtes bien intégrés au sein des Lions durant le stage de Ouaga…
Le football est universel. Il m’a fallu deux à trois jours pour savoir comment les gars jouent. Et je me suis mis aussitôt dans le bain parce qu’il le fallait. On ne passe pas beaucoup de temps en sélection nationale. Le nouveau venu a donc très peu de temps pour s’intégrer.
Vos copains en équipe nationale sont-ils vos anciens coéquipiers de clubs camerounais ou vous vous êtes faits de nouveaux amis ?
Nous avons toujours été des copains. J’ai côtoyé la plupart de ces joueurs à l’époque où j’étais en sélection A [amateurs]. Ils sont plus de dix en ce moment. Les autres sont venus plus tard. Alexandre Song [en indiquant ce dernier du bout du doigt] est mon co-chambrier. Mais je m’entends bien avec tout le monde.
Quelles sont les chances du Cameroun à la Can 2008 ?
Le Cameroun est favori comme plusieurs autres équipes qualifiées à cette compétition-là. Seulement, il va falloir que, sur le terrain, tout le monde se mette à fond en donnant le meilleur de lui-même pour que nous puissions aller le plus loin possible. Au minimum, il faudrait d’abord que nous arrivions en demi-finale ; puis, en finale afin de concrétiser nos ambitions. Des gens attendent beaucoup de cette équipe. Et il faut être prêt à défendre les couleurs nationales.
Qu’est-ce qui constitue la force de l’équipe nationale du Cameroun ?
En ce moment, le groupe est uni. Il a beaucoup d’ambitions. J’ai fait plusieurs années loin de la sélection nationale. Mais depuis mon arrivée, les gars ne parlent qu’en terme de remporter la Can. C’est un groupe humble, un groupe d’amis, je pense. Tout a changé dans cette équipe : il n’y a plus de retard, pas de problème. Je crois que je suis arrivé au bon moment. C’est autant de choses qui me font dire que le Cameroun possède tous les atouts pour donner le meilleur de lui-même sur le terrain et remporter la Can 2008.