Le président de la Commission chargée du processus de révision des textes de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) apporte des éclairages sur les zones d’ombre du projet d’adoption des statuts, et parle surtout des changements qu’il apportera dans le processus électoral déjà enclenché depuis la validation par la Fédération internationale de football association (FIFA) de ces textes le 10 juillet dernier.
Quelle est l’une des premières exigences que vous avez prévu dans ces textes qui devrait convenir à priori au profil du futur président de la Fécafoot ?
Je crois que ce qui a été proposé dans les statuts, c’est que le président de la Fécafoot réside à Yaoundé pendant toute la durée de son mandat. Nous pensons que cette disponibilité physique est importante, et naturellement, la disponibilité intellectuelle va suivre. Maintenant, si on a d’autres affaires par ailleurs, il faudra prendre des dispositions par rapport à ces affaires là pour pouvoir continuer à les conduire, tout en restant à Yaoundé pour s’occuper pleinement de la Fédération camerounaise de football.
Avez-vous prévu une version en langue anglaise des statuts de la Fédération ?
La traduction doit être faite à partir d’une mouture définitive. Et vous pouvez avoir l’assurance qu’aucun texte ne sera disséminé sans avoir été au préalable traduit. Les textes vont être disséminés en français et en anglais. Et pour ce faire, la fédération va s’adresser à la meilleure expertise qui existe dans notre pays.
Que fera la commission si ces statuts ne sont pas validés par l’assemblée générale de la Fécafoot le 23 août prochain ?
Si l’assemblée générale n’adopte pas les statuts, ils vont être recommencés. Si elle ne les adopte pas, il faudra convoquer à nouveau l’assemblée générale jusqu’à ce que les statuts soient adoptés. Puisqu’aussi bien, il est clair dans le mandat que la Fifa nous a donné, nous devons conduire le processus électoral sur la base des nouveaux statuts. Je crois que de ce point de vue, il appartiendra à chacun de prendre ses responsabilités, et se dire, du point de vue du comité de normalisation que cette étape d’adoption des statuts devraient être sans dire une formalité, et devrait quand-même nous permettre d’avancer, dans la mesure où la démarche d’élaboration de ce projet avec la concertation la plus large possible des acteurs du football, en concertation avec la Fifa, et même de la CAF. Et puis, ces deux instances ont dit que nous nous sommes entendus, et qu’il faut considérer comme des versions à soumettre à l’assemblée générale de la Fécafoot. Nous pensons que cette assemblée générale est composée de personnes responsables qui savent que c’est une étape qu’il faut franchir pour permettre que le reste suive. Donc, de ce point de vue, nous sommes tout à fait conscients.
Et après adoption et validation des textes, que deviendra ladite assemblée ?
En application de l’article 7, alinéa 2 des statuts de la Fifa, qui dit le comité exécutif peut être mis en veilleuse et remplacé par un comité de normalisation. En revanche, les autres organes restent tout à fait en place. Il faut que les choses soient claires : c’est l’assemblée générale telle qu’elle existe aujourd’hui qui va adopté les statuts. Une fois ces statuts adoptés, cette assemblée va s’auto-dissoudre. Parce qu’après, il va falloir reconstituer l’assemblée générale à partir de la base.
Vous avez également annoncé dans votre discours d’ouverture la création d’un Tribunal arbitral du football. Quel rôle jouera ce nouvel organe juridictionnel, alors que l’on a déjà bien d’autres organes qui connaissent des litiges de football ?
Habituellement en arbitrage, on y va d’accord partie. Ce qui veut dire que si les parties au litige, après avoir épuisé les voies internes à la fédération veulent aller plus loin, elles auront le choix, si elles se mettent d’accord pour aller à la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique, il n’y a aucun problème. Mais, si elles ne se mettent pas d’accord pour aller de ce coté là, alors, le Tribunal arbitral du football sera compétent comme dernière instance au niveau national.