Il fait partie de cette génération de joueurs qui aspirent à prendre les commandes de la sélection nationale. Reconnu talentueux par Eric Mombaerts, son entraîneur à Toulouse, il a pourtant connu une période de disgrâce en début de saison. Revenu dans le onze-majeur de son équipe, son prochain défi concerne l’équipe nationale en reconstruction. Rencontre avec un homme, qui sait ce qu’il veut.
Camfoot.com: Achille Emana, comment les choses se passent-elles en ce moment avec votre club, le Toulouse FC ? Achille EMANA: Pour l’instant, ça se passe bien. Dieu merci, je n’ai pas de souci physique. Camfoot.com: Vous avez perdu pendant un moment votre place de titulaire. À quoi cela était dû ? Achille EMANA: Non, je ne peux pas dire que je l’avais perdue, étant donné que j’éprouvais quelques petits soucis physiques. En effet, j’avais passé tout le mois juin au Cameroun avec les Lions pour les éliminatoires de la coupe du monde 2006. Pendant ce temps, j’ai raté le travail foncier d’avant saison avec le club. Je n’avais pas eu le temps de bien travailler physiquement. Le coach m’a alors proposé un rythme de travail progressif, d’où mon début de saison un peu médiocre. Camfoot.com: Justement parlant de début de saison, celui de Toulouse a été nettement meilleur que l’an passé. Après avoir tant donné pour ce club pour sa remontée et son maintien en L1, est-ce important pour vous de voir enfin le fruit de vos efforts ? Achille EMANA: C’est important pour l’équipe et pour moi. Tout l’effort que nous avons fourni, d’abord pour le maintien de ce club et ensuite pour le pousser vers le haut l’an passé porte ses fruits… Maintenant sur un plan personnel, je n’ai pas eu de repos pendant l’intersaison. C’était logique que le coach m’ait demandé de me reposer. Il connaît mes capacités et sait ce que je peux apporter au groupe. À partir de là, c’était logique en début de saison qu’il me laisse de temps en temps sur le banc de touche. Je l’ai accepté sans rechigner et deux matchs après, je suis revenu bien à mon aise. À l’heure actuelle, tout le monde est content. Camfoot.com: À Toulouse comment sentez-vous cette saison ? Pensez-vous pouvoir accrocher une place européenne cette année ? Achille EMANA: Ce serait bien, mais pour l’instant c’est pas une ambition en tant tel. Nous nous contentons d’abord de bien jouer et de faire valoir notre jeune groupe. Le reste viendra de lui-même. Camfoot.com: L’intersaison est à nos portes. Pensez-vous à un transfert pendant le prochain mercato d’hiver ? Des rumeurs vous annoncent au PSG. Vous savez dans notre métier tout va vite. On peut se retrouver aujourd’hui en haut et demain en bas. Alors, je ne peux pas vraiment répondre à cette question. Mon contrat avec Toulouse s’achève en juin 2006 et je me bats pour mériter la confiance de mes dirigeants. Comme je l’ai dit, tout va vite dans ce milieu, donc difficile de savoir comment les choses vont se passer à l’avance. « J’ai été formé en Espagne comme milieu axial, juste derrière les attaquants… » Camfoot.com: Au « TéFéCé » vous n’êtes pas le seul camerounais. Nous avons eu le plaisir de découvrir Bédimo Nsamè ? Comment le trouvez-vous ? Y en a-t-il d’autres ? Achille EMANA: Actuellement nous ne sommes que deux camerounais chez les professionnels de Toulouse. Bédimo est un jeune joueur qui a beaucoup de potentiel, capable de jouer en défense tout comme au milieu de terrain. C’est d’ailleurs un bon ami à moi. La vérité est que ça crève les yeux qu’il en a à revendre. Le coach pour l’instant le fait jouer de temps en temps. Mais, chaque chose venant en son temps, l’avenir lui permettra de prouver à tout le monde sa grande valeur. Camfoot.com: Changeons de registre. Quel est votre poste préféré ? Joueur de couloir ou milieu axial ? Achille EMANA: J’ai été formé en Espagne comme milieu axial, juste derrière les attaquants et depuis mon enfance je jouais à cette position. À Toulouse, mon coach Éric MOMBAERTS avait des préférences pour certains joueurs dans l’axe du milieu de terrain et m’a positionné à droite. J’étais nouveau et comme je voulais jouer, je n’ai pas bien sûr discuté et voilà… Aujourd’hui mes dirigeants sont fiers du rendement à ce poste, ce qui m’enchante, même si je pense que je pourrais mieux apporter dans l’axe. Camfoot.com: Revenons sur le début de saison et le stage de juin/juillet avec le Cameroun. Vous avez participé au match Libye – Cameroun à Tripoli… Achille EMANA: C’était un match un peu difficile, mais prenable si nous avions pu concrétiser les nombreuses occasions que nous nous sommes créées. C’est vrai que c’est pas facile de gagner en Libye, mais nous sommes quand même des « Lions Indomptables » et c’est à nous de faire ce qu’il faut pour nous imposer malgré l’adversité. « J’ai jugé utile de ne pas venir à la convocation de l’équipe nationale en septembre étant blessé. Le contraire aurait été de la tricherie… » Camfoot.com: Ce match du 18 juin à Tripoli est le dernier que vous avez joué avec les Lions Indomptables. Vous n’avez pas été titularisé contre la Côte d’ivoire deux semaines plus tard. Et depuis le match comme l’Égypte en septembre, vous avez décliné les convocations de l’ex-sélectionneur Winfried Schäfer. Pourquoi cette décision ? Achille EMANA: Comme je l’ai dit, étant donné que j’ai passé tout l’été au Cameroun et que finalement je n’ai pu jouer que face à la Libye, je me suis dit que j’avais un problème… peut-être de forme ou un déficit physique ; surtout que je traînais un problème à la cheville… Alors, je me suis dit que j’avais un club qui comptait sur moi, d’où ma décision de rester à Toulouse pour me remettre en forme sur de bonnes bases et aussi pour guérir la plupart de mes petits pépins. J’ai jugé utile de ne pas venir à la convocation de l’équipe nationale en septembre étant blessé. Le contraire aurait été de la tricherie. Cela n’aurait servi à rien de venir manger, boire et dormir, alors qu’une autre personne aurait pu mériter cette place. J’ai jugé qu’il vaut mieux venir en équipe nationale quand on est en bonne forme et en possession de tous ses moyens. Camfoot.com: Le coach Schäfer nous disait à ce moment là que vous ne l’avez pas prévenu de cette absence… Achille EMANA: J’ai prévenu la Fédération, étant donné que lorsque je reçois un fax, il vient de la fédération et non du coach. C’est à la fédération de prévenir le coach de ce qu’il en est. Je n’avais pas de toute façon le numéro personnel du coach. Je n’ai pas envie de tricher envers mes partenaires, envers les camerounais. Étant donné qu’on attend de moi de bonnes prestations en équipe nationale, j’ai donc estimé prévenir les dirigeants que j’étais blessé. Camfoot.com: Avez-vous eu l’occasion d’en discuter avec vos coéquipiers de l’équipe nationale depuis cette date ? Du moins après les matchs en Égypte, au Soudan et récemment contre l’Allemagne ? Achille EMANA: Oui. J’en ai discuté avec quelques-uns comme par exemple avec Jean-Joël (Doumbè Perrier), ou avec Makoun, pour ne citer que ceux là. Je ne n’ai pas encore pu joindre Sammy (Eto’o) et les autres. Mais c’est beaucoup plus avec Jean-Joël et Makoun que j’ai souvent l’occasion de parler. « Schäfer ne m’a pas fait confiance et j’ai respecté ses choix, même s’il ne m’a pas donné ses raisons. Je me suis ouvert à lui, mais il ne m’a pas intégré dans ses plans. » Camfoot.com: Quelles étaient vos relations avec Winfried Schäfer ? Achille EMANA: Je n’avais pas de problème particulier avec Schäfer. Il ne m’a pas fait confiance et j’ai respecté ses choix, même s’il ne m’a pas donné ses raisons. Je me suis ouvert à lui, mais il ne m’a pas intégré dans ses plans. À partir de là, je n’avais pas d’autres choix que de l’accepter. Je n’y peux rien ; vous ne pouvez pas chercher quelqu’un pendant des années alors que la personne ne vous veut pas. Camfoot.com: Schäfer nous confiait dans une interview que vous ne vouliez pas attendre, comme Feutchiné l’avait fait avec beaucoup de patience. Que ce dernier avait été présélectionné pour le mondial 2002 sans être finalement retenu… Achille EMANA: Je ne pense pas avoir été impatient. Et quand on dit d’attendre, cela dépend dans quelles conditions. Souvenez-vous, l’ancienne équipe nationale du Cameroun était composée au milieu de terrain par le feu Marco, Etame Mayer et Gérémi à droite. Là je pouvais dire que se sont des joueurs de valeur et de classe mondiale qui avaient une complémentarité évidente. Ce n’étaient pas n’importe qui; là je pouvais attendre sans me poser de questions. Mais quand dans une équipe comme celle de maintenant, où il y a des places à prendre et que bon nombre de coachs et d’observateurs s’accordent à reconnaître ma valeur, je pense humblement que j’ai ma place. Si déjà mes partenaires s’accordent à dire que je mérite cette place, je ne vois pas pourquoi un coach peut m’accuser de manquer de patience. Pour pouvoir attendre, il faut qu’on me donne des raisons de cette attente et non me mettre sur le banc de touche ou dans les gradins sans aucune explication… Lauren était absent, Geremi a été replacé dans l’axe (…) Il y avait une bonne place à prendre à droite. Alors je me suis battu pour mériter cette place. Mais le coach ne m’a pas donné une vraie chance et il ne voulait même pas que je comprenne pourquoi. « …Si on m’appelle, je répondrais toujours partant dans ces conditions. Si j’ai refusé l’équipe nationale française espoir avec Raymond Domenech à l’époque c’était pour un but : valoriser mon pays, défendre nos couleurs étant donné que je suis d’abord camerounais et non français. » Camfoot.com: Vu les changements qui viennent de s’opérer à la tête de l’équipe nationale, limogeage du coach et changement de ministre, seriez-vous prêt à répondre favorablement à une nouvelle convocation pour défendre les couleurs camerounaises ? Achille EMANA: En quittant le Cameroun après le match contre la Côte d’Ivoire, le seul mot que j’avais dit à Mr Engongomo (ex-directeur administratif de l’équipe nationale) était que je serais toujours prêt à défendre les couleurs de l’équipe nationale à partir du moment où je suis en bonne forme. Donc pour moi, si on m’appelle, je répondrais toujours partant dans ces conditions. Si j’ai refusé l’équipe nationale française espoir avec Raymond Domenech à l’époque c’était pour un but : valoriser mon pays, défendre nos couleurs étant donné que je suis d’abord camerounais et non français. J’ai refusé sa proposition, qui m’offrait la citoyenneté française et me donnait l’opportunité de jouer éventuellement chez les Bleus. Et il est sélectionneur en ce moment. Je suis camerounais à 100% et je serai toujours prêt à répondre à toute convocation de l’équipe nationale. Camfoot.com: Les matchs retour qualificatifs pour le mondial et la Can 2006 reprennent en mars prochain avec à la tête des Lions un nouveau coach qu’on ne connaît pas encore. Comment appréhendez-vous cette 2ème phase avec le retard de 4 points au classement par rapport au leader ivoirien ?Achille EMANA: Tout ce que je peux dire c’est qu’il y a trois matchs à domicile qu’il va falloir gagner. Tel que je connais la pression qu’il y aura au pays, on aura à cœur de les gagner. Les fans ne nous pardonneront pas si nous n’allons pas en Coupe du Monde, ni en Coupe d’Afrique. Il faudra donc se faire respecter sur le terrain comme des vrais Lions indomptables, contrairement à ce que j’ai lu dans un journal qui parlait de nous comme étant des « Chats domptés ». Le coach qui sera en place aura à cœur de bien faire son boulot et à nous de faire le nôtre, en respectant le label « Lions Indomptables ». C’est vraiment décevant de voir les gens se moquer de nous et manquer de respect aux Lions, quand on sait les sacrifices et les exploits que les anciens joueurs et grands noms du football camerounais ont pu réaliser pour hisser haut les couleurs nationales et africaines. Il faut remettre les pendules à l’heure. C’est à nous maintenant de prouver que nous avons atteint la maturité et de justifier notre statut d’indomptables. Camfoot.com: Depuis votre retrait de la sélection, y a-t-il des gens ou des personnalités qui ont communiqué avec vous de quelque manière que ce soit ? Achille EMANA: Oui et non. Vous savez ça va vite… Je me rappelle d’un truc: avant la Can 2004 en Tunisie, j’avais tout genre de fans-club au Cameroun. Ils étaient près de 700 à 1000 personnes chez moi. Ma grand-mère, qui est décédée récemment, avait offert à boire à presque tout ce beau monde à Douala, parce qu’ils soutiennent Achille Emana, etc… Le jour où on ne m’a pas retenu pour aller en Tunisie, il ne restait plus que 7 personnes de ce beau monde. C’est ma famille et mes amis du Cameroun qui me sont restés fidèles. Tous ces gens qui disaient avoir créé des fans-clubs un peu partout avaient disparu. Donc, j’ai pratiquement coupé les ponts avec presque tout le monde parce que ça ne sert à rien d’avoir des gens comme ça autour de soi. Moi je ne marche pas avec des gens qui ne sont que des amis des beaux jours. Donc, ça ne sert à rien de discuter de ces décisions avec les gens. Les décisions qui sont prises sont prises ; il faut les respecter, c’est tout. Cela ne concerne que ma famille et moi. « Lauren était absent, Geremi a été replacé dans l’axe (…) Il y avait une bonne place à prendre à droite… » Camfoot.com: Que répondez-vous à ceux qui pensent que vous agissez comme un enfant gâté, qui veut qu’on lui offre une place au soleil sans effort ? Achille EMANA: Que j’agis comme un enfant gâté ? En tout cas, c’est leur propos et ça ne regarde qu’eux. Ceux de dehors, ça peut encore passer, c’est des « langues de vipère » comme on dit. Si ce sont des membres de l’équipe nationale qui pensent que je refuse de venir parce que je suis un enfant gâté, bon !… Si ce sont des membres très importants de l’équipe nationale qui le disent, moi j’ai toujours été honnête. Je suis camerounais avant tout. S’ils pensent que je suis un enfant gâté, eh bien qu’il la garde cette place et puis voila ! Le jour où ils voudront me la donner, ils le feront. S’ils ne veulent pas de moi, ce n’est pas grave. Je vais continuer ma vie comme je l’entends! Quand on allait en Coupe des Confédérations, cette place était disponible. Je me suis battu pour l’avoir. Je n’ai jamais montré quoi que ce soit d’un enfant gâté. Je suis venu à toutes les sélections lorsque j’ai été convoqué ; et si on considère que je suis un enfant gâté parce que j’ai décidé peut-être de bien me reposer, de bien me mettre en forme pour être là le jour J, où le jour où on voudra bien accepter ma présence et me donner une vraie chance, alors c’est dommage. Moi je vis selon certains principes : le respect d’autrui et l’amitié, mais il faut savoir parfois rester simple et humble. Je vis selon ces principes parce que je n’oublie jamais d’où je viens ! Je viens quant même du Cameroun, c’est vrai d’un quartier pas mal, mais ça ne veut pas dire pour autant que je sois un enfant gâté ! Je connais les vraies valeurs de la vie. Camfoot.com: Que pensez-vous de la récente décision de Modeste Mbami de se mettre en retrait de l’équipe nationale ? Achille EMANA: Je respecte son choix. Il sait pourquoi il a décidé de se mettre en retrait. Je n’ai pas à le juger sans connaître ses raisons, sans connaître ce qu’il a pu faire ou endurer. Je respecte tout à fait son choix. Je n’ai pas à le juger. Camfoot.com: Si on vous donnait l’opportunité de pouvoir choisir le nouvel entraîneur des Lions, qui prendriez-vous entre un européen et un camerounais ? Achille EMANA: Je ne pense pas avoir de préférences étant donné que c’est pour le bien du Cameroun. Qu’il soit européen ou camerounais, il travaillera pour le bien de la sélection et non pour son intérêt personnel. « Quand j’ai vu certains « supporters » à Yaoundé contre la Côte d’ivoire, crier le nom de Drogba et brûler la photo de Samuel Eto’o, je me suis dis que ce sont des gestes vraiment inutiles qui cassent notre moral… » Camfoot.com: Avez-vous tout de même discuté de cela avec vos camarades de sélection ? Achille EMANA: Pas du tout. Quand on se rencontre, on discute souvent d’autres choses. On verra bien qui succédera à Winfried Schäfer. Ce qui est passé est passé et en plus, je n’aime pas discuter de choses qui ne me concernent pas. Camfoot.com: Dans votre jeune carrière internationale, quel est votre meilleur souvenir sous les couleurs des Lions ? Achille EMANA: Mon premier match en sélection à Châteauroux en amical contre la Côte d’Ivoire.Même si nous avons perdu, je garde de très bons souvenirs de ce match. C’était ma première sélection et j’étais heureux de pouvoir enfin jouer sous les couleurs des Lions. C’était la preuve que j’avais les moyens de passer au haut niveau et prouver aux gens que j’étais capable de valoriser ce maillot. Camfoot.com: Que gardez-vous comme souvenir de la Coupe des Confédérations, France 2003 ? Achille EMANA: Des bons et des mauvais souvenirs. Pour les bons souvenirs, je retiens mon premier match officiel contre les États-unis, et j’entre en fin de match en finale contre la France, même si c’était pour quelques secondes. Le mauvais souvenir est la perte d’un être cher, Marc-Vivien Foé… C’est feu Marco qui m’a toujours soutenu ; il m’a permis de jouer à l’équipe nationale et de m’intégrer au groupe. C’est le plus mauvais souvenir qui m’habite jusqu’à ce jour. Camfoot.com: Un dernier mot pour les supporters et les internautes qui vous liront ? Achille EMANA: Essayez de nous supporter tout le temps, quels que soient ceux qui seront appelés. Respectez les joueurs et encouragez les gars afin qu’ils soient dans de bonnes dispositions pour faire de bons résultats. Quand nous portons le maillot vert, c’est pour aller de l’avant, pour mettre du baume au coeur à tous les camerounais, ceux qui ne pensent qu’au football, à tous ceux qui se disent en se levant le matin, » je vais me battre pour jouer dans le Tonnerre, le Canon ou l’Union, pour pouvoir évoluer un jour dans l’équipe nationale ». Quand j’ai vu certains « supporters » à Yaoundé contre la Côte d’ivoire, crier le nom de Drogba et brûler la photo de Samuel Eto’o, je me suis dis que ce sont des gestes vraiment inutiles qui cassent notre moral. J’aimerais tout simplement qu’ils nous supportent, qu’ils nous encouragent à tirer les LIONS vers le haut et non qu’ils nous descendent comme ils ont pu le faire ! Nous aimerions sentir leur soutien moral aussi fort que le soutien familial. Même si nous sommes de différentes tribus, on est quand même en famille puisqu’on est de la même nationalité ! Propos recueillis par ER. LOWE & Jean-Pierre ESSO