Le germano-camerounais Marvin Matip est l’objet de toutes les attentions depuis qu’il a marqué le but de la victoire contre la Chine en huitièmes de finale du Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005.
Les joueurs de la Mannshaft Junior vont devoir s’habituer à vivre sous les feux de la rampe. Ils vont disputer ce vendredi un quart de finale de Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005.
Depuis mardi, Marvin Matip, l’auteur du but de la dernière minute contre la Chine (victoire 3:2) en huitième de finale, est présent sur toutes les chaînes de télévision allemandes. Pour ce joueur timide et modeste, toute attention est flatteuse. Il ne peut retenir un rire gêné lorsqu’on lui demande quel effet cela procure d’être un héros.
« Ce n’est pas parce que j’ai marqué à la dernière minute que je suis un héros ! J’ai juste eu la chance d’être à la conclusion d’un fantastique travail d’équipe, déclare le défenseur de 19 ans. C’est la première fois que la télévision et la presse s’intéressent à moi. C’est une bonne chose, car cela va attirer l’attention sur mon nouveau club, le FC Cologne. Mais je ne ressens pas plus de pression maintenant. Nous nous la mettons suffisamment au sein de l’équipe. La pression est d’ailleurs un élément fondamental quand on atteint les quarts de finale d’un tournoi. »
Le résumé video du match contre la CHINE
Retrouver le Brésil sur sa route en impressionnerait plus d’un. Matip, lui, dit se réjouir à l’idée de rencontrer les champions du monde en titre vendredi soir au stade Willem II Stadium de Tilburg. « C’est formidable de jouer contre les Brésiliens, parce qu’ils vont défendre leur couronne, affirme le jeune joueur. Nous avons vu trois de leurs matches, mais tout est possible en football. Après tout, pourquoi une équipe junior allemande ne pourrait-elle pas battre une équipe junior brésilienne ? »
Jansen: « Etre à 100% contre le Brésil »
Son coéquipier, Marcell Jansen, acquiesce : « C’est une grande compétition, couverte par une importante presse allemande et internationale. Mais j’ai l’habitude, car j’évolue en Bundesliga. Jouer le Brésil, c’est intéressant, car de toute façon, on ne peut pas atteindre une finale de ce niveau sans passer par de grands duels comme celui-ci. Les Brésiliens jouissent d’une forte réputation. La motivation ne peut donc qu’être présente lors de ce match. Contre cette équipe, il faut être à 100 % pour gagner. Et nous, nous avons de bonnes chances de gagner. »
« Je ne pense pas que notre victoire sur la Chine ait été usurpée, car les deux buts que nous avons encaissés étaient un peu stupides. Mais l’équipe ne s’est pas déconcentrée et a fini par l’emporter. J’ai moi-même eu deux belles opportunités, mais je n’ai pas pu les convertir. A mesure que nous avançons dans la compétition, nous devons éradiquer ce genre d’erreurs. »
Matip estime, lui aussi, que l’Allemagne mérite sa place parmi les huit dernières meilleures du tournoi, car elle a su revenir deux fois au score pour finalement s’imposer 3:2 en seconde mi-temps.
« J’étais vraiment convaincu que nous allions battre la Chine dans le temps réglementaire, malgré deux buts si bêtes que nous aurions tout aussi bien pu les marquer contre notre camp. A 2:2, nous avons progressivement pris le contrôle du jeu. Sur la fin, les deux équipes étaient très fatiguées. Un troisième but était de toute évidence synonyme de qualification. Nous nous sommes procuré plus d’occasions, et c’est donc logiquement que nous avons inscrit le but décisif », ajoute-t-il.
Si cette chance se représente contre les Auriverdes, nul doute que ces deux joueurs sauront la saisir pour tenter de se qualifier pour les demi-finales de la semaine prochaine. Car sinon, quel serait l’intérêt de répondre à autant d’interviews ?