L’agent de joueurs Paulo Teixeira que nous avons reçu dans nos colonnes il y a quelques temps vient de traîner la Fifa en justice pour la restauration de sa Licence.
Déjà vertement critiquée pour l’opacité de ses règles de fonctionnement, autant par des dirigeants de clubs que par les joueurs et agents, c’est, et pour la première fois de son histoire, devant les tribunaux civils Suisses que la toute puissante institution va devoir répondre de ses usages dans la délivrance et la gestion des Licences d’agents et ainsi lever un pan de voile sur la grande nébuleuse qu’est devenue son administration.
Les faits
En 2000, alors qu’un litige oppose M. Teixeira à Parma A.C pour certains termes du contrat de transfert du goléador togolais Coubadja Toure Abdel Kader portant notamment sur les droits fédératifs et les droits d’image, la Fifa saisie par le club italien décide de suspendre ledit agent pour une durée de 6 mois. La Licence n’ayant toujours pas été rétrocédée à son titulaire en cette année 2003 soit 3 ans plus tard au devers de plusieurs sommations et après que la Fifa aie refusé de se soumettre au Tribunal arbitral du sport, l’avocat de M. Teixeira, Me Freddy Rumo, ancien vice président de l’UEFA réclame pas moins que la rondelette somme de 1.5 millions de $ en dommages et intérêts et la restauration de son client dans ses droits devant les tribunaux civils.
Au delà de l’objet de ce litige, cette affaire revêt un intérêt certain en ce sens qu’il nous instruira de la possibilité qu’ont les tribunaux civils de dire le droit et de connaître des affaires où sont impliquées des institutions en position de monopole comme la Fifa et dont les actions font quelques fois penser à une entité supra-étatique qui gère le football mondial au mépris des principes généraux et élémentaires de droit. Wait and see.
RW.