L’attaquant du Barça a ouvert son compteur de but en Ligue des Champions en signant son premier triplé sous les couleurs du Barça, couronné par un but d’anthologie.
À la fin du match, et après avoir inscrit un merveilleux but, Samuel Eto’o a eu une pensée pour une personne. « Je le dédie à Alejandro Echevarría », a confessé l’attaquant azulgrana, qui a demandé le ballon du match à l’arbitre, celui avec lequel il a inscrit trois buts, pour le rapporter chez lui. Mais Eto’o n’a pu atteindre son objectif. Un problème inattendu s’est posé. L’arbitre hollandais René Temmink dirigeait son dernier match de Ligue des Champions et a emporté la balle avec lui.
Malheureusement pour Eto’o, qui protégé par l’excellente forme qu’il traverse, (14 buts en 16 matches officiels) refuse de faire partie des joueurs que Frank Rijkaard fait tourner. « Le míster pense que certains doivent se reposer et d’autres pas. Je ne vais pas lui dire de m’envoyer dans les gradins« , a expliqué le goléador.
Tous ces arguments exposés, Eto’o a à peine évoqué son merveilleux but. But dédié à Echevarría, le membre du directoire du Barça qui a dû démissionner pour sauver le président Joan Laporta. « C’est un beau but, un très beau but », s’est-il contenté de dire. On serait tenté de dire : seulement beau? En fait, ce but est plus que beau, parce qu’il a fait le plus difficile: rentrer pour toujours dans la mémoire des gens. Il y a des choses que l’on n’oublie jamais.
Jusqu’alors pourtant, Eto’o avait déjà réalisé un grand match. Il avait inscrit un but de la tête, le deuxième des bleu et grenat, sur une passe de Iniesta. Puis avait exécuté son second but de la soirée d’une frappe du pieds gauche, le quatrième du Barça, concluant une combinaison exquise entamée par Messi et Ronaldinho, qui en regardant vers du côté Diagonal faisait finalement la passe vers la Travessera de Les Corts.
Mais, Mesdames et Messieurs, aucun des ces deux là n’est, évidemment, comparable au cinquième but du Barça., aucun n’égale le troisième but de Samuel Eto’o. Messi apparaît là encore dans cette phase de jeu offensive, et offre une superbe passe à l’attaquant camerounais qui la transforme en un joyau.
Était-ce une frappe, ou une parabole qui a capté l’attention de 63000 spectateurs, arrêtant le temps durant quelques secondes magiques? Peut-être a-t-il lancé la balle de la main ? Qui lui a signalé que le gardien Galinovic était avancé? Comment a-t-il dosé la vitesse qu’il devait imprimer à son tir? Et puis, qui l’a prévenu que là-bas, dans le cadre gauche de l’équipe grecque il y avait un petit trou? Personne. Personne n’avait prévenu Eto’o.
Si l’on tient compte de paramètres de calculs infinitésimaux, l’attaquant du Barça a tout simplement inscrit un but d’anthologie, magistral. Un but qui fait partie de ces choses qui dans le football procurent des émotions.
Et lorsqu’on le revivra plus tard, il procurera encore plus d’émotions : « Te rappelles-tu de ce but d’Eto’o contre Panathinaikos ? Ce but qu’il a dédié à Echevarría et qui avait permis d’entrevoir un gars vêtu des habits d’un footballeur céleste. Il était descendu du ciel pour que le Nou Camp se mette les mains sur la tête et crie : Mon Dieu quel but ! » Signé Samuel Etoo ; celui-là même qui a déclaré au journal L’Équipe que si Henry venait au Barça, il pourrait être remplaçant.
Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga – Camfot.com