26 juin 2003-26 juin 2008. Il y a cinq ans, Marc Vivien Foé mourrait de façon tragique lors d’un match de la Coupe des Confédérations au stade Gerland à Lyon (France). Pour commémorer la date anniversaire de la disparition de « Marco », la Fondation Marc Vivien Foé organise une semaine d’activités baptisée « Remember Foé » ou « Marco Forever ».
Le clou de ces activités, qui ont débuté le 20 juin dernier, sera la messe d’action de grâce de ce jeudi, 26 juin 2008 à 15h30 au Complexe multisports Marc Vivien Foé à Nkomo-Okui dans la périphérie de Yaoundé.
Cette année, la célébration a une connotation particulière dans la mesure où, le triste anniversaire est célébré un jeudi, le même jour de la semaine au cours de laquelle est décédé le footballeur. Au-delà de cette action qui tient d’une initiative privée, rien de particulier ne sera fait ce jour pour marquer cette date inoubliable. Du moins, les pouvoirs publics ou encore les responsables de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) n’annoncent, en effet, aucune action particulière pour se remémorer la mémoire de Marc Vivien Foé. D’ailleurs, après les obsèques officielles auxquelles le Lion a eu droit dans son pays, plus rien n’a été fait pour entretenir sa mémoire.
Au lendemain de sa mort brutale, plusieurs hommages ont été rendus à Marc Vivien Foé. Les plus significatifs ont été faits par les clubs où le Camerounais est passé. Le club anglais Manchester City a retiré son numéro 23, l’Olympique lyonnais ainsi que le Racing Club de Lens ont retiré, quant à eux, le numéro 17 de leurs effectifs respectifs. Mais alors, le 16 juin dernier, l’Olympique Lyonnais a remis le numéro 17 au bénéfice de Jean II Makoun, qui y a signé pour quatre ans. D’autres hommages incluent le baptême d’une partie du stade City of Manchester Stadium à son nom. Au Stade Felix-Bollaert (Lens), une avenue porte son nom, et un mur peint le représente lui et l’Afrique (lion, arbre…). Il y est inscrit: « Un lion ne meurt jamais, il dort. ».
Complexe
La construction d’un complexe multisports à Nkomo-Okui qu’avait entrepris Marc Vivien Foé, n’a toujours pas été achevée. D’ailleurs, même les travaux ont été interrompus dès son décès. El le complexe sert aujourd’hui de lieu de prière. Il n’en demeure pas moins que le stade municipal d’Akonolinga a été baptisé du nom du milieu de terrain. Il en est de même d’une avenue à Yaoundé, rebaptisée « Avenue Foé ». Son fils aîné, Marc Scott, a l’intention d’emboîter le pas de son papa. Puisqu’il « touche » également au ballon. Quant à sa veuve, Marie-Louise, on se souvient que c’est l’année dernière, à l’occasion du quatrième anniversaire de la mort de Marc Vivien Foé, qu’elle est sortie de sa réserve. Non pas pour faire des déclarations fracassantes.
Mais pour lever un pan de voile sur nombre d’histoires qui ont été racontées sur sa vie et celle de son défunt époux, ainsi que sur l’héritage laissé par ce dernier et le point de l’aide promis par nombre de personnes (dont les coéquipiers de la sélection nationale de son époux), les clubs, les associations internationales de football (Fifa et Caf)…
Et que, c’est ce 26 juin 2007, lors d’une émission spéciale de Jean Materne Ndi à la Crtv télé, que Marie-Louise Foé avait eu le courage, pour la première fois, de voir les images choquantes de la mort de son époux…
Lors de la demi-finale Cameroun-Colombie, Marc Vivien Foé s’était en effet écroulé à la 72ème minute au stade Gerland de Lyon, les yeux révulsés. Transporté inanimé à l’hôpital, il décède au bout de 30 minutes plus tard. Une autopsie avait conclut à une mort naturelle, avec pour origine, une crise cardiaque consécutive à une malformation congénitale (hypertrophie cardiaque).
Bertille Missi Bikoun
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