C’est à 11h37 qu’il a fait son entrée. Tel un pachyderme, le bus flambant neuf des Lions indomptable a glissé silencieusement dans la cour de Tractafric Motor Cameroun avant de s’immobiliser. Un tonnerre d’applaudissement va accueillir l’entrée du joyau, au cœur de la cérémonie de ce mardi 3 mars 2009 à Douala.
Dès cet instant, tout va aller très vite. Horst WIDMANN, Vice-président de PUMA va remettre une énorme clé, symbolisant les clés du bus, à Iya Mohammed, le président de la Fecafoot. Ce dernier brandit la clé, tel un trophée de guerre, sous les crépitements des flashes et des applaudissements.
Le président de la fédération camerounaise de football (Fécafoot) va à son tour remettre les clés à Thierry Augustin Edjoa, le ministre des sports et de l’éducation physique (Minsep) qui va ouvrir la portière avant du bus avant d’y pénétrer. Le Minsep sera suivi dans cette visite par la forte délégation de personnalités qui l’accompagne : Roger Milla, M. Ludwig KLEIN, Directeur des ventes outre-mer de MERCEDES-BENZ, les autorités administratives et municipales de la ville de Douala, les top sponsors des Lions indomptables au rang desquels la société de téléphonie mobile Orange Cameroun occupait les premières loges, quelques président de club (Faustin Domkeu de l’Union, Pierre Nguefack de l‘Aigle, etc) et quelques anciennes gloires du football.
Suivra ensuite un voyage inaugural qui va mener le cortège au quartier Bali où la forte délégation prendra un cocktail. Les « bendskineurs » (conducteurs de moto taxi) et même les badauds vont tomber sous le charme du gros bus qui était garé au bord de la route. Certains ne vont pas hésiter à sortir leur téléphone portable pour prendre quelques images. Le bus des Lions indomptables marque Mercedes Benz châssis n° 248.996 ne pouvait pas espérer une meilleure présentation officielle ce mardi 3 mars 2009.
La cérémonie inaugurale, quant à elle, sera riche en déclarations. « Pour transporter la meilleure équipe africaine au classement FIFA, il fallait la meilleure marque mondiale. D’où le choix de Mercedez-Benz », explique un Iya Mohammed particulièrement heureux dans un style teinté d’humour avant de conclure : « Puisse ce jour être le point de départ d’un voyage qui va conduire les Lions indomptables jusqu’à la victoire finale à la coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud, la première qui se disputera sur le continent ». Des vœux qui rejoignent ceux du Ministre des sports Augustin Edjoa pour qui « ce bus puisse faire taire les petites querelles et que la communion des cœurs puissent accompagner les Lions indomptables jusqu’à la victoire finale de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud ».
Otto Pfister, le coach des Lions indomptables, présent à cette cérémonie n’a pas caché sa joie : « nous avons un bus à la dimension des Lions indomptables. C’est un atout supplémentaire pour bien gérer les Lions ». A la question de savoir si le bus va apporter un changement dans le jeu des Lions, le coach allemand est intransigeant : « le bus ne joue pas au ballon ». Cependant, Faustin Domkeu, le président de l’association des clubs de première division et par ailleurs, président de l’Union de Douala se veut serein : « pour gérer une équipe, il faut trois éléments : l’hébergement, la restauration et le transport. Les Lions avaient déjà les deux premiers éléments. Ce bus vient donc combler le vide qu’on observait », analyse-t-il.
Le bus des Lions est à la pointe de la technologie et entièrement climatisé. Il est d’une capacité de 53 places et équipé d’une toilette, d’un réfrigérateur, d’un système vidéo et d’un système sécuritaire impeccable. « Il offre un confort fort appréciable pour des voyages sur des longues distances », dira le président de la Fécafoot.
Fruit du partenariat entre la FECAFOOT, PUMA AG et MERCEDES-BENZ, le bus flambant neuf qui a coûté 150 millions avait été commandé au mois novembre 2007. Mais ce n’est que le 10 décembre qu’il est arrivé au Cameroun. Au rang des équipes africaines transportées par Mercedez, le Cameroun rejoint les sélections du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Eric Roland Kongou, à Douala