Les travaux d’aménagement et de réhabilitation du stade municipal de Mbouda engagés depuis quatre mois vont s’achever dans les ‘’prochaines semaines’’, une œuvre de la fédération Camerounaise de football et de son partenaire, la société de téléphonie mobile MTN qui ont consenti 250 millions de francs CFA pour doter la petite bourgade (située à mi chemin à une demie heure de Bafoussam et Bamenda) de ce stade moderne.
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Dans le chef lieu du département des Mbamboutos tout le monde ne parle que du stade municipal de Mbouda, pourtant l’antre de Bamboutos Fc de Mbouda est fermé en ce moment pour cause de travaux. ‘’ Je ne vous dis rien, allez vous-même voir grand, c’est le Maracana ‘’ nous répond tout fièrement un ‘’ taximen moto’’ qui nous a transporté à notre arrivée dans la ville des Mangwa Boys.
On se souvient que la fédération Camerounaise de football (Fecafoot) et son partenaire de toujours, la société de téléphonie mobile MTN ont décidé de trouver une solution au problème crucial des infrastructures sportives. Dans un programme d’aménagement et de réhabilitation des “petits” stades municipaux qui abritent les rencontres du championnat national MTN de première division, le stade municipal de Mbouda a été choisi comme celui qui allait donner le ton à cette révolution. Depuis plusieurs (4) mois donc, l’entreprise Kalfrelec est à pied d’oeuvre pour donner un autre visage au stade de Mbouda.
La visite que nous avons effectuée dans l’antre de Mbamboutos en compagnie du premier magistrat de la ville de Mbouda nous a permis de nous rendre compte de l’effectivité des travaux. Ce qui accueille le visiteur qui débarque au stade municipal de Mbouda c’est d’abord l’imposante clôture entièrement construite par la société Kalfrelec. Une fois les travaux livrés, le stade municipal de Mbouda n’aura rien à envier aux autres “stades modernes” de la république que sont : le stade Omnisports de Bepanda à Douala, le stade Omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé et le Roumdé Adjia de Garoua, en ce qui concerne les caractérisques de base (Pelouse, vestiaires, piste d’athlétisme, clôture, etc.). Le stade de Douala étant vétuste et non réglementaire depuis des lustres, «~le stade de Mbouda tel que nous sommes en train de construire, pour moi sera le troisième stade au Cameroun par ordre d’importance~» affirme Edouard Tsafack le superviseur général des travaux. Les travaux qui ont cours en ce moment à Mbouda concernent plusieurs pans du stade. D’abord les gradins : le stade de Mbouda va désormais comporter deux petits gradins couverts de 1000 places chacun. La tribune A qui existait déjà à été entièrement rénovée et une tribune qui sera baptisée tribune B est en train d’être achevée.
La commune de Mbouda adhère au projet
La visite guidée que nous avons eue avec le superviseur général Edourad Tsafack nous a permis d’apprécier les vestiaires. Deux vestiaires seront disponibles, l’une pour l’équipe locale et l’autre pour les visiteurs. Chaque vestiaire comporte, une salle de bain de huit douches, une salle de conférence où les entraîneurs pourront donner les dernières consignes avant que les joueurs foulent la pelouse et des box pour permettre aux joueurs de garder leurs effets. En dehors des vestiaires, le stade de Mbouda dispose d’une salle de massage qui sera équipée, d’un bloc administratif qui comprendra une salle de réunion, une salle d’attente, un secrétariat, une infirmerie, le bureau du directeur du stade et les toilettes pour les spectateurs. Il est également prévu une piste d’athlétisme à six couloirs. Le gazon qui est entrain d’être posé sera un gazon de qualité a rassuré le spécialiste.
La commune de Mbouda que dirige Mylord Martin Kuete n’a pas voulu être en reste, elle a décidé de suivre la dynamique imposée parl’instance dirigeante du football Camerounais en faisant un forage de haute qualité pour l’entretien du gazon, question d’anticiper sur le problème d’eau qui secoue la ville de Mbouda. «~Ce que la Mairie est entrain de faire au stade est symbolique, notre participation était de faire ce forage pour de temps en temps arroser la pelouse. Devant les dépenses engagées par la Fecafoot, ce forage ne représente rien, puisque son coût ne dépassera pas les dix millions~», reconnaît humblement le premier magistrat de cette charmante ville, qui a une vue à couper le souffle sur le plateau des monts Mbamboutos.
L’espace encore disponible à l’intérieur du stade peut permettre dans le futur de construire d’autres gradins et même de construire des aires de jeu pour d’autres disciplines sportives à l’instar du Basket, du Volley Ball et même du land tennis. Le Maire Martin Kuete a dit être près à tout mettre en œuvre pour assurer l’entretien de ce qui est déjà convenu d’appeler le joyau de Mbouda. N’eut été les intempéries, les travaux seraient aujourd’hui achevés. Mais les entrepreneurs promettent de remettre les clés dans ‘’les prochaines semaines’’.
La Fecafoot joue le rôle de l’état
On peut toutefois regretter que l’on n’ait pas pensé à construire une cabine de presse comme c’est le cas dans les stades modernes. Il n’est peut-être pas tard pour ce rattrapage. Mbamboutos FC, l’équipe fanion de Mbouda quelque peu en villégiature depuis la fermeture de son stade va donc retrouver un stade flambant neuf, au grand bonheur de ses nombreux fans qui promettent déjà de faire le plein d’œuf à chaque rencontre. Le stade Marc Vivien Foé d’Akonolinga sera le deuxième stade à bénéficier de la manne de la Fecafoot. A Tsinga on promet de poser la première pierre à Akonolinga une fois le stade de Mbouda inauguré.
L’état qui est chargé de construire les stades ayant quelque peu démissionné devant cette mission régalienne, la fédération camerounaise de football on a donc décidé d’apporter une certaine solution au problème d’infrastructure, à partir des stades municipaux. Cet engagement sur le chemin de la réhabilitation du stade de Mbouda, grâce à son partenaire MTN démontre bien qu’il ne faut pas forcement beaucoup d’argent comme on le laisse croire pour se doter des stades viables. Les travaux du stade de Mbouda devrait être bouclé à la hauteur 250 millions de Francs CFA a assuré l’entrepreneur. On comprend que le problème d’infrastructure au Cameroun est non seulement un problème de volonté politique, mais aussi de mauvaise gestion des fonds.
Guy Nsigué à Mbouda