L’opinion publique camerounaise et internationale devra encore ronger son frein, avant d’ être informée des conclusions de la Commission d’enquête mise en place par le ministère de la Jeunesse et des Sports, il y a un peu plus d’un mois, pour faire la lumière sur la gestion de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).
Cette Commission a été mise en place au lendemain de la décision de la Fédération internationale de football association de football (Fifa) de retirer six points au Cameroun dans le cadre des éliminatoires jumelées de la coupe du monde et de la coupe d’Afrique des nations 2006, pour avoir revêtu lors de la CAN 2004 en Tunisie, des maillots non-conformes. Cette décision était également assortie d’une amende de près de 80 millions de Fcfa que la Fécafoot devait payer à l’instance mondiale. Face à une décision qui mettait en péril l’avenir du football camerounais, les autorités gouvernementales ont pris la décision de faire la lumière sur cette affaire et d’établir les responsabilités. La Fécafoot qui gère au quotidien le football camerounais, s’est ainsi trouvée sur la sellette. Une Commission de relecture des textes de l’instance et une autre chargée d’enquêter sur sa gestion ont été mises en place par le ministère de la Jeunesse et des Sports..
La Commission d’enquête devait rendre sa copie au bout d’une période de trente jours. Et depuis le 18 mai 2004, cette commission dont le siège est situé dans un hôtel de la capitale travaille d’arrache-pied, pour faire la lumière sur le fonctionnement de l’organe directeur du football camerounais. Ses membres ont multiplié les descentes au siège de la Fécafoot à Tsinga, pour prendre connaissance des documents et des procédures sur lesquels se fonde le travail de la Fécafoot. Du côté de Tsinga, les responsables d’après le secrétaire général de la Fécafoot jouent à fond la carte de la transparence. C’est ainsi que, les membres de la Commission d’enquête ont pu toucher du doigt à leur guise, les réalités de la gestion du football camerounais. Toujours est-il, que la Commission d’enquête semble être restée sur sa faim, si l’on en juge par la prorogation de son mandat pour une période de dix neufs jours, à partir du 18 juin courant. A son siège, ses membres continuent d’éplucher assidûment les dossiers. Et d’après le président de cette Commission, Christophe Ngack Mahop, rien ne peut encore être dit sur le travail qu’elle avait à effectuer. Au ministère de la Jeunesse et des Sports, ordonnateur des travaux, on en dit pas plus. De ce côté, on affirme à l’envi faire confiance aux membres désignés, dont le travail doit s’effecteur en toute indépendance. Pour couper court à toute spéculation, le président de la Commission qui laisse clairement entendre, que s’il y a eu prorogation du mandat, c’est qu’il y a encore du travail à faire. Et face à notre insistance d’en savoir davantage, il a coupé de façon péremptoire : » on travaille « . Et nous, » on attend « . Monsieur le président !
Simon Pierre ETOUNDI, Cameroon-Tribune