DOUALA, 08 juin 04 – Après sa consécration comme meilleur footballeur africain de l’année 2003, le capitaine du Real Majorque a partagé cet exploit avec ses amis par un match de gala disputé hier au stade de la réunification de Bepanda plein à craquer.
La cuvette du stade de la réunification de Bepanda s’est trouvée très étroite hier après-midi pour contenir la marée humaine qui s’était donnée rendez-vous à l’occasion de la rencontre de football entre les Lions indomptables du Cameroun et les formations de la KSA et la DYNAMO de Douala. Le jeune prodige camerounais a voulu fêter dans l’allégresse et la gaieté ce premier sacre Africain.
Le choix de ces deux équipes ne relève pas du fait du hasard. Dynamo de Douala qui est l’une des équipes mythiques du Cameroun prend ses racines au quartier NKONMONDO, qui a vu grandir Samuel ETO’O FILS. Cette formation occupe donc une place dans le coeur du goleador camerounais. Ce dernier est d’ailleurs le vice-président chargé du développement international. Dans ce rôle, il va s’en dire que ETO’O a fait un appel du pied à Dynamo de Douala et a favorisé la signature d’un contrat de jumelage avec le club Espagnol REAL MAJORQUE. On annonce le paraphe des documents à Douala par les dirigeants Espagnols dans les prochains jours.
Pour ce qui est du choix de la KADJI SPORTS ACADEMY (KSA), cette formation a permis à ETO’O de se faire connaître du grand public bien qu’ayant fait ses débuts au sein de Avenir de Douala (qui évolue en ce moment en D2 du littoral) puis dans le centre de formation des Brasseries du cameroun. C’est cette célèbre école de football, dirigée par de Gilbert KADJI, qui a résolument ouvert les portes du monde professionnel à Éto’o, en le transférant à l’époque au géant Réal de Madrid… Éto’o ne l’a jamais oublié.
UNE FETE DANS L’IMPREPARATION
« Je suis très déçu par la manière donc s’est déroulée la rencontre de cet après-midi ». Tel est l’avis de Pascal T. admirateur de l’équipe des Lions indomptables du cameroun. Comme la majorité des cinquante mille spectateurs, la journée consacrée à la célébration de la distinction décernée à ETO’O FILS a laissé un goût amer au public sportif de la capitale économique. L’organisation approximative de cette fête a eu pour corollaire le retard dans le démarrage du match de gala. L’on ignore encore les raisons qui ont motivé le comité d’organisation à programmer cette rencontre au lendemain de la confrontation qui a opposé le Cameroun au Bénin. Après la séance d’autocritique tardive avec le ministre de la jeunesse et des sports SIEGFRIED ETAME MASSOMA,la délégation des Lions a débarqué à Douala lundi à 11 heures causant ainsi un grand retard sur le programme de la remise des dons, et de la conférence de presse. On pourra également déplorer le manque de dispositif sécuritaire pour la protection des joueurs puisque la dizaine d’hommes en tenue était insuffisante pour contenir la furie des spectateurs ayant envahis l’aire du jeu. Le sélectionneur Allemand WINFRIED SCHAFER en a payé les frais. Celui-ci s’est vu soutiré la chaîne qu’il portait au cou.
Les membres de la fédération camerounaise de football ont brillé par leur absence au stade ainsi que les hautes autorités de la province du littoral. Ont-ils été sollicités par les organisateurs? Ce manque de sérieux dans l’organisation est un aspect non négligeable qu’il convient de souligner. La première partie de la rencontre qui a opposé l’équipe « B » des Lions à la Dynamo de Douala s’est soldée par la victoire des poulains de WINFRIED SCHAFER sur le score de un but à zéro, but signé David ETO’O, le frère cadet de l’autre.
La deuxième partie qui a mis en confrontation la KSA à l’équipe « B » des Lions s’est achevée par un score de parité de zéro but partout. Le public a pu apprécier les beaux gestes techniques des différents acteurs. Ce grand moment a été une occasion pour le goleador de présenter au public son trophée du » BALLON AFRICAIN 2003″, des moments forts et inoubliables dans la vie d’un footballeur.
D. EKOULE à Douala