Le milieu de 19 ans est le seul des gosses d’Eto’o à avoir survécu aux tumultes qui secouent le FC Barcelone B depuis fin 2015. Tous ceux avec qui il est entré à la Masia en 2008 en provenance de la Fundesport, comme ceux qui l’ont précédé ou qui sont venus après lui, ont quitté le prestigieux centre du club catalan, pour la plupart en janvier dernier.
Wilfrid Kaptoum restait pourtant, avec Alexis Meva, les seuls joueurs camerounais encore dans le pré catalan, mais le dernier a demandé et obtenu une résiliation avec les dirigeants barcelonais et s’en est allé vers la Major League Soccer.
Kaptoum poursuit seul l’aventure avec le Barça B affilié en troisième division, où il fait parler son immense talent au gré des matchs, qu’importent les résultats de l’équipe. Unique buteur le 31 janvier dernier face à L’Hospitalet lors de 23e journée de Segunda B, le but de Kaptoum a même été classé par la formation parmi le top 5 des buts de la semaine à la Masia.
Un record chez les «Eto’ofistes»
L’ancien joueur de la Fundesport a bien des qualités au-delà de cette division, puisqu’il a souvent été surclassé avec l’équipe première. Un Graal qu’aucun de ses compatriotes «déchus» n’a réussi à obtenir. Le 28 octobre 2015, Luis Enrique, l’entraineur de la forteresse catalane a offert au Camerounais sa première chance avec les seniors en Copa del Rey face au CF Villanovense.
Plus tard, le 9 décembre 2015, il a fait une apparition en Uefa Champions league sous les couleurs du Barça face au Bayer Leverkusen (1-1), et est devenu le troisième camerounais à disputer la coupe aux grandes oreilles sous le maillot du FC Barcelone après son mentor Samuel Eto’o et Alexandre Song.
Il ne serait donc pas surprenant de voir le jeune prodige accéder d’ici peu dans le jardin du Camp Nou pour toujours, et représenter une génération d’ «Eto’ofistes» dont la grande majorité a manqué le coche.
Par Armel Kenné