Les infrastructures routières, hospitalières, hôtelières, d’accueil aérien et l’aspect sécuritaire autour et au sein des villes hôtes sont aussi des enjeux-clés de l’organisation de cette compétition.
Le Cameroun a officiellement lancé sa campagne de communication autour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le Cameroun organise dans moins de deux ans. Et si pour l’heure, les attentions sont tournées vers les Complexes sportifs de Japoma (Douala) et d’Olembé (Yaoundé), reste que certains aspects tous aussi importants les uns que les autres méritent d’être pris en considération, avec la même attention. En dehors des stades, il faut en effet une plus grande sécurité dans les rues, un élargissement du réseau de transport, la création de nouvelles routes visant à décongestionner le trafic routier, la construction et/ou la rénovation des hôtels. « Tout cela est strictement nécessaire dans un pays qui est connu pour ses infrastructures et ses services déficients », confiait un commentateur de sport.
Sécurité à renforcer
On sait que la sécurité sera un enjeu-clé de l’organisation et de la réussite de la CAN 2016. Si on regarde bien ce qu’il se passe dans la partie septentrionale du Cameroun avec les exactions causées par la nébuleuse Boko Haram, tous les experts s’accordent à dire que l’aspect sécuritaire autour et au sein des villes hôtes représente le domaine de l’organisation de cette CAN à prendre avec le plus de sérieux possible. Et là-dessus, on peut être certain que l’Etat du Cameroun ne ménagera aucun effort pour renforcer le dispositif déjà mis en place.
Hôtels : Bafoussam et Garoua, bons derniers
Quant aux infrastructures hôtelières, les villes de Yaoundé, Limbé et Douala, ayant servi de cadre à la précédente CAN féminine de 2016 disposent des établissements « aux normes prescrites par la Confédération africaine de football », rappelle Bidoung Mkpatt. Quant aux autres villes que sont Garoua et Bafoussam, « des projets sont engagés en vue de la mise à niveau ou de la construction des hôtels qui répondent aux standards de la CAF », ajoute-t-il. Toujours est-il qu’il faudra également mettre un accent particulier sur la qualité des services qui y seront offerts et la sécurité des délégations qui y séjourneront.
Aéroports : aucune zone de turbulence en vue
Côté infrastructures d’accueil aérien, l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen et celui de Douala ont eu le temps de se remettre à neuf. Ils sont tout aussi fonctionnels que ceux de Garoua et de Bafoussam. Aucune de turbulence n’est donc en vue. Or, côté infrastructures routières, « les voiries urbaines sont en cours de réhabilitation », assure le ministre des Sports. S’agissant des infrastructures de télécommunications, notamment les technologies de l’information et de la communication, celles requises par la CAF, déjà disponibles pour la CAN féminine 2016 et qui sont également concernées par la CAN 2019 « seront capitalisées », annonce Bidoung Mkpatt.
Vers le renforcement des plateaux techniques
Pour lui, les autres réseaux divers comme l’eau et l’électricité font depuis un moment, « l’objet d’un suivi étroit des départements ministériels et des structures techniques compétentes en charge de ces domaines ». Dernières citées par le patron des sports camerounais, les infrastructures hospitalières. Ici, tout n’est pas parfait. « Le Cameroun dispose d’hôpitaux de référence ayant des plateaux techniques conformes aux exigences de la CAF dans les villes de Yaoundé, Douala, Buea et Limbé. Le renforcement desdits plateaux techniques est en cours dans les autres sites », promet-il.
Arthur Wandji