Le « Francis Yong » que le monde du football connaît, c’est l’arbitre qu’il a été pendant dix-huit ans sur les terrains de la première division. Aujourd’hui, le personnage, on l’appelle « Father Yong » à Bamenda. Il a redonné à cette ville anglo-saxonne une âme footballistique, avec son projet. Ceci, après que l’équipe communautaire, PWD de Bamenda se soit égarée dans les dédales de la division régionale, suite aux querelles qui l’ont minée.
Francis Yong a eu sa fortune ailleurs que dans le football. Il est le promoteur de plusieurs établissements scolaires de référence à Bamenda. Son établissement d’enseignement supérieur, « National Polytechnic of Bamenda », placé sous la tutelle académique de l’université de Dschang, a donné son nom à une de ses équipes. À Bambui, à une dizaine de kilomètres du centre ville, le site de ce temple du savoir en dit long sur l’ambition de son fondateur. Il s’agit d’un espace de près de 150 hectares où sont construits les bâtiments de deux niveaux chacun. Le parc universitaire des « Yong » contient également une école de médecine vétérinaire.
Le « père Yong » a aussi investi dans le secteur hôtelier. Il possède en la matière, l’un des plus célèbres hôtels de la ville de Bamenda. Il faut y ajouter un parc immobilier impressionnant. L’envie des médias lui a aussi traversé la tête. Il a créé une chaîne de radio et de télévision.
Quant à un de ses fils, Jacques Yong Achia, il évolue dans le secteur très juteux de l’automobile. Il y a donc de quoi, investir dans le football et ne pas être forcément pressé de libérer les joueurs pour l’étranger. D’après l’un des entraineurs du centre de formation, Emile Dalle, les dirigeants ont refusé de vendre un bon joueur remarqué par un grand club, lors d’un tournoi en 2012, à Limbe.