Malgré les moyens mis à la disposition des joueurs et des encadreurs, l’équipe de Fovu de Baham a sombré ces dernières saisons dans l’inertie. Ce 51e championnat a été démarré sur de nouvelles perspectives.
Un an seulement après son limogeage, Alain Djeumfa a été rappelé par les dirigeants de Fovu de Baham pour présider aux destinées de cette équipe. Il a pour mission de remporter ne serait qu’une place africaine au cours de cette saison sportive. C’est que, depuis cinq saisons, l’équipe de Dieudonné Kamdem n’a pas pu se classer parmi les trois premiers du championnat. Ce qui est considéré depuis un certain temps comme une pilule amère. Depuis sa montée en première division, Fovu ne semble pas évoluer dans un environnement favorable aux résultats. Ses premiers matches en première division se sont joués au stade municipal de Baham avant d’être délocalisés pour Bafoussam. A l’époque, le président Dieudonné Kamdem, un natif Baham, nourrissait le vœu de construire le stade municipal de son village afin d’offrir une aire de jeu praticable à son club. Quelques camions de gravier y ont été versés à l’époque. Par la suite, le projet s’est estompé sans que de raisons valables ne soient avancées.
C’est face à cette situation que le stade de Bamendzi abrite depuis des années les rencontres des Yangwa’a boys. Cinquième au classement général la saison dernière, Fovu de Baham cette saison a mis le paquet dans le recrutement des joueurs. C’est ainsi qu’il a pu s’attacher les services de Clément Bayiha et Kpoko (Université de Ngaoundéré), Yannick Tami (Aigle de la Menoua), Chimbou et Guy Rostand Woumeni (Unisport du Haut-Nkam), Samou Liongang et Namedji (Union de Douala) et Ledoux Atsafack de Coton sport de Garoua. Rodrigue Meuteing, Anicet Atangana, Martial Kout Daleng, Arnauld Ngouyap, Patrick Ghomsi Wafo, Arnaud Nsemen, Christian Nsi Amougou et Frank Tchebemou font partie des anciens du club.
L’entrée en championnat cette saison a été marquée par une défaite face à Panthère à domicile à Bafoussam. Du côté de Bamenda, les poulains d’Alain Djeumfa ont pu arracher un match nul face à Yong sport Academy, un nouveau venu en Mtn Elite One.
A en croire l’entraîneur, ce n’est que le début de la saison et un travail sera fait afin de remonter la pente. Du côté de l’administration, Augustin Konchou, le directeur administratif, est confiant : «Si nous sommes descendus à la cinquième place lors du 50e championnat c’est parce qu’on avait eu trop de problèmes sur les plans administratifs et techniques. Il y avait un désordre voire une division au sein des joueurs. Cette fois ci nous prenons toutes les dispositions nécessaires pour que la discipline revienne au sein du groupe et laisser à chacun les mains libres pour accomplir sa tâche afin que le club retrouve là où on l’attend.» Au sujet des ambitions du club pour cette saison en cours, il croit savoir que «chaque club voudrait être au sommet du classement. Pour le moment nous croyons bien affûter nos armes pour être parmi les premiers au classement général.» Fovu et Les Astres de Douala sont deux équipes du consortium Dieudonné Kamdem, président général de Fovu.
En 1960, certains fils Baham décident de mettre sur pied une équipe de football qu’ils ont baptisé Pégase. Six années plus tard, une transformation interne donne naissance à Union de Baham, une équipe de la 3e division qui a évolué en ligue régionale de football de l’Ouest. Il a fallu attendre le 17 novembre 1978 pour voir Grégoire Biankeu, enseignant, trouver le nom Fovu de Baham, nom du lieu sacré, au terme d’une réunion au cours de laquelle il était question de créer une équipe de football qui va faire l’unanimité à Baham. Le club accèdera en première division pour la toute première fois le 24 novembre 1993. A son actif, Fovu compte entre autres un titre de champion du Cameroun en 2000, une coupe du Cameroun en 2001 devant Cintra de Yaoundé et respectivement malheureux finaliste de la coupe de l’Uniffac et de la coupe du Cameroun en 2006.
Francis Kamga à Bafoussam