Que deviennent les Lions de l’odyssée française ? De Schäfer à Djemba en passant par Meague, Marc-Vivien Foé, Nana, Job, Idrissou et André-Joël Eboué, cap cette fois-ci sur la troisième et dernière partie de ce dossier.
Valéry Mezague : disparition mystérieuse
«Son» âme repose depuis trois ans à Baleveng, un village dans le département de la Menoua, région de l’Ouest. Il y a été inhumé après son décès en 2014 en France, alors qu’il venait de s’engager dans le club du Var (Cfa2). L’ancien Sochalien avait été retrouvé mort dans son appartement à Toulon, dans des circonstances mystérieuses.
Marc-Vivien Foé : héros aux oubliettes
L’émotion reste vive, alors que le Cameroun s’apprête à prendre de nouveau part à la Coupe des confédérations. L’épopée de 2003 en France garde toujours un arrière-goût d’amertume à l’évocation du nom de Marc-Vivien Foé, qui avait rendu l’âme durant cette compétition lors d’un Cameroun-Colombie (1-0) en demi-finale. Le 26 juin prochain marquera le quatorzième anniversaire de la disparition de ce héros aux oubliettes dans son pays, et dont l’héritage infrastructurel, un Complexe sportif amorcé à Biteng, demeure sans la broussaille.
Mohammadou Idrissou : après le foot, la mode
Il n’y a pas que le foot dans la vie. Il y a la mode aussi. C’est bien ça la nouvelle activité de l’ancien joueur de Kaiserslautern, du moins depuis qu’il a raccroché ses crampons en ce début d’année après une dernière pige au KFC Uerdingen, un club amateur de cinquième division en Allemagne. Idrissou a lancé une ligne de vêtements estampillés de son label «Mo the Lion», et a ouvert de nombreux magasins de mode pour la commercialisation de ses produits dans la ville allemande de Werne.
Eric Djemba Djemba : à jamais balle au pied
L’ancien Lion et coéquipier de Cristiano Ronaldo à Manchester United, est peut-être très vite sorti du circuit du football professionnel, mais il reste en activité dans le football amateur. Sacré globe-trotter, c’est désormais au FC Vallorbe-Ballaigues en deuxième Ligue interrégionale de Suisse qu’il vit sa passion, et travaille par ailleurs chez l’un des sponsors du club. Il est sous contrat avec l’équipe jusqu’à la fin du mois de juin en cours.
Nana Ngassam Falemi : empereur roumain
Le milieu défensif camerounais né en Roumanie n’a pas longtemps séjourné en sélection du Cameroun, mais il compte bien parmi les anciens Lions finalistes de la Coupe des confédérations 2003. Le natif de Bucarest a passé l’essentiel de sa carrière de joueur en Roumanie, et œuvre pour le développement du football dans ce pays. Il a récemment organisé au mois de mai, une compétition de football pour amateurs, dénommée «Intercartiere Cup», et soutenu par la fédération roumaine. Par ailleurs, il a passé ses diplômes d’entraineur et dirige l’équipe Arges Mihailesti en quatrième division de Roumanie.
Joseph-Désiré Job : businessman loin des pelouses
A 39 ans sonnés, «Mademoiselle» ne parle désormais du foot que comme d’une passion d’enfance. Au terme de sa carrière, il s’est lancé dans les affaires, et pas des moindres. Il a fait le choix d’un secteur prometteur et crucial pour le développement des pays africains : les énergies renouvelables. Job est actuellement Co-directeur de la Camerounaise d’Energie, partenaire en Afrique de la société française Diffuselec, spécialisée justement dans la promotion des énergies renouvelables.
André-Joël Eboué : le mobilier pour la survie
Il était l’un des portiers des Lions en 2003, et acteur de l’expédition française. Lui aussi n’a pas mis long dans la tanière. Il s’est, comme la plupart d’anciens internationaux, installé à Paris. Eboué s’est momentanément soustrait du football, et se consacre davantage à son emploi au sein de la filiale française du groupe suédois IKEA, spécialisé dans le mobilier et la décoration.
Winfried Schäfer (coach) : en quête de repères
L’Allemand vainqueur de la Can 2002 avec le Cameroun, avait également conduit les Lions jusqu’en finale de la Coupe des Confédérations en 2003, avant de quitter la sélection camerounaise l’année d’après. Entre temps, il est passé par la Thaïlande, et récemment la Jamaïque. Libre de tout contrat depuis son départ de la sélection jamaïcaine, Schäfer n’a plus jamais fait de pige en Afrique, et son nom a été régulièrement cité cette année lorsque les Fennecs d’Algérie étaient à la quête d’un sélectionneur, et même chez les Eléphants de Côte d’Ivoire.