Deux terrains, un dortoir, trois catégories, deux entraîneurs et un espace calme. Tel est le résumé qu’on peut faire du volet académie, de la structure Yong Sport Academy.
Inaugurée en 2012, l’académie du projet « Yong Sport Academy » est située à Bambui, à une dizaine de kilomètres du centre ville de Bamenda. Après le bitume, il faut faire environ deux kilomètres sur une route en terre pour atteindre le centre. Il se trouve dans une vallée surplombée de montagnes. Deux terrains de football s’y trouvent, dont un est partiellement gazonné. Un dortoir de dix pièces y a été construit pour les joueurs. Chacune d’elle contient douze lits. Les entraineurs, le jardinier, l’infirmier et le chauffeur résident au centre.
L’académie a pour l’année 2013, quarante footballeurs qui travaillent avec dix ballons. Seize cadets, treize minimes et vingt-un benjamins constituent ce nombre. D’après l’un des formateurs, Emile Dalle, ils viennent des dix régions du Cameroun. Chacune des catégories a droit à deux séances d’entrainement par semaine : mercredi et samedi pour les benjamins, mardi et jeudi pour les minimes, lundi et vendredi pour les cadets. Ils sont encadrés par Emile Dalle et Kubo Njoya, tous les deux sous contrat.
Recrutement
Les pensionnaires de la Yong Sport Academy sont recrutés en début d’année à l’issue d’un test. « On regarde la qualité technique du jeu, l’intelligence et le physique », affirme le formateur. Ils doivent ensuite payer la somme de 650 000 F CFA par an, représentant les frais de scolarité. Le règlement de cette somme leur donne droit à l’école : il y a trente-sept élèves et trois étudiants. Ils ont droit à trois repas par jour. Le bus de l’académie les amène à l’école chaque matin et les ramène en soirée. Comme matériels, le centre leur offre une paire de godas et des maillots par an.
Les formateurs affirment enseigner le football espagnol. Pour Emile Dalle, « Nous mettons l’accent sur la technique individuelle et l’intelligence collective ». Ils disputent le plus souvent le samedi, des matches amicaux contre les autres centres de formation. « Nous avons participé l’année dernière à un tournoi à Limbe où nous avons fait de très bonnes choses. Il y a des joueurs qui ont été sollicités. Mais le président a refusé de les libérer. Mais l’objectif reste de former des joueurs qu’on pourra placer en Europe », souligne Emile Dalle. Côté discipline, les conditions sont strictes. Les pensionnaires ne peuvent sortir que le dimanche, de 15 h 00 à 18 h 00. Le repas du soir ne se prend qu’après les études. Et pour couronner le tout, le succès à l’école est obligatoire.