Alors que les premières réactions concernant le groupe des 13 qui vont gérer la réécriture des textes à la fédération camerounaise de football semblent plutôt positives, Camfoot lance le débat sur l’opportunité qu’a senti le gouvernement camerounais pour résoudre durablement le volet fédératif de la gestion du football camerounais.
Camfoot est en mesure d’affirmer que l’objet du déplacement d’Emmanuel Sadi, envoyé personnel du Chef de l’État, et Adoum Garoua, Ministre des Sports à Zurich, était d’accorder rapidement les violons pour ce qui est de la constitution des membres du comité de normalisation.
Comme cela fut déjà le cas dans certains autres pays, l’exigence d’une compétence locale maîtrisant en même temps les lois et règlements de la FIFA et les lois nationales était incontournable.
Il était aussi question pour le gouvernement de s’assurer aussi que les effets de la suspension vont être réduits à leur minimum, afin de permettre le recollage des activités liées au football.
Le gouvernement a t-il pris la bonne initiative d’activer le volet diplomatie dans ce dossier? Que pensez-vous des membres de la commission de normalisation? Qui devrait pouvoir présenter sa candidature aux postes électifs de la fédération?
Ici on débat. À vous la parole.
NB: Ne seront publiées que des interventions non anonymes.
Guy Martial Kenfack
La tournure qu’ont finalement pris les événements avec la nomination de ce comité de normalisation montre que le gouvernement camerounais a agi avec maturité et sagesse à travers sa diplomatie qui n’est plus à démontrer en matière de gestion des différends à l’amiable.
la confrontation directe avec la FIFA comme le préconisait certains ne pouvait être que désavantageuse pour le Cameroun dans la mesure où la FIFA est une association autonome qui prend des décisions, qui même si celles ci sont critiquables, pouvaient pénaliser le Cameroun pour longtemps. Mes contradicteurs pourront prendre l’exemple du Nigeria qui a été suspendu et est revenu gagné la CAN mais comparaison n’est pas toujours raison car le problème de fond au Cameroun était à la base un problème d’hommes.
Maintenant que le comité de normalisation est connu, comité dont la composition des différents membres a le mérite de faire le consensus, du moins officiellement, autant pour les pro que pour les anti iya, laissons les faire en toute liberté leur travail pour sortir la situation footballistique du Cameroun des ornières dans lesquels elle s’est encastrée depuis.
Octave Xavier
Le Cameroun est un pays où la qualité des ressources humaines est au desus de la moyenne. Le comité de normalisation est bien crédible. Pourquoi au Cameroun on attend toujours qu’il y est des dysfonctionnements graves pour trouver une solution ? Est-ce qu’il n’y a que le cas de la Fecafoot ?
(…) Le plus important serait de savoir si ce nouveau statut de la Fecafoot sera bien appliqué et respecté. Une fois de plus se pose la moralité des hommes qui seront chargés de diriger cette institution.
John Barrick N.
Comme je l’avais déjà dit sur le Toli Camfoot, Paul Biya, comme tout vieux briscard, a eu le nez fin.
A la proche des élections, il fallait réagir; accepter les conditions de la FIFA, pour que les lions poursuivent leur aventure en Coupe du Monde. En même temps, récolter sur le plan politique, les retombées de cette fin de crise.
C’est bien joué sur le plan tactico-politique, mais, mal joué sur le plan de la gestion des affaires du pays.Il est évident que Paul Biya, après Bakassi, la libération des otages français, apparaîtra encore aux yeux des camerounais comme un recours incontournable. Mais, à quel prix ?
Essono Obam Philémon Roger
Le gouvernement camerounais a eu raison d’intervenir par le canal diplomatique. C’est effectivement cohérent au vu de nos coutumes. En « palabrant », la sagesse camerounaise trouve toujours une sortie honorable pour tous. Ici, je partage l’idée que la FIFA et la CAF ne perdent pas la face, idem pour le gouvernement camerounais.
En ce qui concerne l’aspect juridique du dossier de la gouvernance du football au Cameroun par la FECAFOOT et le ministère des sports, le casting est très bon. On sent évidemment que c’est l’état qui a choisi les hommes.
Jean Pensi
Il aurait été maladroit que la FIFA et la CAF viennent désigner les membres du comité de normalisation, comme si le Cameroun n’était pas un Etat indépendant. Pour la première fois que les responsables de la FIFA rencontrent le plus ancien conseiller diplomatique de nos deux chefs d’Etat, ils ont fléchi. La preuve avec les personnes qui composent le comité. L’Etat du Cameroun a dicté sa loi, bravo !
La balle est maintenant dans le camp de l’Etat avec ses grands juristes pour toiletter une fois pour toutes les textes de la Fecafoot. Et juste après cela, suivront les élections dans les ligues régionales et à la tête de la fédération de notre football. Ainsi, disparaîtront d’eux mêmes, les intrus auxquels faisait allusion Albert Roger Milla. Vive le Cameroun !
Teteh Kateh
Etant donné que la FIFA ne traite pas directement avec les gouvernements, on peut considérer l’initiative du gourvernement camerounais comme une volonté de ne pas humiler la FIFA. Et la FIFA a accepté cette initiative qui la sortait de l’engrenage du TAS. C’est tout.
Ce qui est intéressant de savoir, c’est quelle contre-partie a obtenu le gouvernement camerounais ? Est-ce vraiment seulement la composition de cette commission de normalisation et si possible la levée de la suspension provisoire ?
A mon avis la FIFA est totalement gagante dans cette affaire : Elle préserve son autorité et son image. La carte de la diplomatie a été payante à défaut d’être adéquate mais comme l’a dit quelqu’un, le Cameroun aurait dû agir plus tôt !
Clément Mbatonga
Paul Biya a fait valoir la sagesse africaine. Au lieu de s’entredéchirer par courriers interposés, il a compris qu’un dialogue face à face sous l’arbre à palabre était nécessaire pour résoudre une fois pour toute la crise qui secoue notre football… Il n’a voulu prendre fait et cause pour aucune des parties en conflit et s’est directement adressé à celui qui gère le football, n’en déplaise à certains.
Cette attitude a le mérite de garder secret sa position et même l’objet des discussions même si on se doute bien qu’il s’agissait en gros du fameux comité… L’heure du Président !
Je pense que cet arrangement est bon parce que personne n’y perd la face, ni la mafieuse fifa, ni l’Etat du Cameroun.
Le casting du comité me semble aussi bon. D’imminents juristes fin connaisseurs en matière de football, quelques personnalités à la probité morale confirmée et quelques autres sportifs de haut niveau… Certains diront qu’il n’y a pas assez de footballeurs impliqués, je tiens à rappeler que la crise à la fécafoot est globalement d’ordre juridique. Sans oublier que Joseph Owona en tant que président peut chosir de renflouer l’équipe de quelques conseillers supplémentaires (anciens footballeurs) si besoin s’en fait sentir
Tchouanhou F
Quelle question ? Le gouvernement a trop attendu. On aurait dissolu la Fecafoot depuis plusieurs années que l’on serait sorti de l’auberge depuis très longtemps. L’intervention du gouvernement est certes salutaire, mais elle arrive tard et trop tard même.
Armel Mouafouo
Je dirais que le gouvernement camerounais, par sa diplomatie, a sauvé la face de la FIFA. Le Cameroun ne voulait pas humilier la fifa avec l’épée qui se trouve du coté du TAS. Il était clair que la FIFA perdrait devant John Ndeh. Donc ce consensus permet définitivement à la FIFA de donner plus de respect au peuple camerounais.
Ici en Europe, beaucoup accusent les camerounais de trop étudier, et là je pense que la maîtrise des études a primé et leCcameroun sort plus fort devant la FIFA.
Pour ce qui est du Comité de normalisation, encore ici on voit bien que c’est le gouvernement qui les a tous choisi jusqu’au dernier membre. La FIFA et la CAF ne connaissent pas les hommes intègres de notre pays…