Le patriarche du Canon sportif de Yaoundé s’insurge contre la façon avec laquelle la Pca et son entourage gèrent les affaires au sein du club. Ce dernier revendique la création d’une Société anonyme à objet sportif au sein du Kpa Kpum.
Camfoot : Vous dites avoir créé une Société anonyme à objet sportif au sein du Canon sportif de Yaoundé. Comment avez-vous procédé ?
Tout part du fait que messieurs Olinga Jener et Atéba Charles ont déposé au grief du tribunal de première instance, les statuts du Canon sportif de Yaoundé qu’ils avaient rédigé à leur mesure. Nous avons téléphoné à un responsable de la Fécafoot dont je tairai le nom, et il nous a dit exactement ceci : lorsque les gens agissent de la sorte, ça veut dire qu’ils vous préparent un coup dur. Alors il faut réagir ! Selon la déclaration du 1er octobre 2011 par rapport à la création des Sociétés anonymes à objet sportif, nous avons donc décidé de créer l’Association qui devait passer en Saos. Et nous avons donc créé une. Il fallait trouver 10 millions, mais personne ne les avait. Moi je les avais. La présidente devait aller signer les papiers chez un notaire, mais elle n’était pas là. Et la Société a été créée avec deux autres personnes. Il y a eu un procès verbal. Parce que nous avions cette Déclaration de la Ligue et nous avions aussi les statuts que la Ligue a envoyés. Je n’irai pas vite en besogne. Je constate tout simplement qu’ils ont voulu changer le nom du Canon sportif de Yaoundé. Ils ont spéculé sur ça le 4 novembre dernier. Je n’ai pas réagi sur le champ. Je me suis dit qu’il fallait attendre de voir jusqu’où ils sont capables d’aller. Nous ne voulons plus aller à droite et à gauche.
Camfoot : quelles sont les raisons de votre colère ? Est-ce parce qu’on veut s’accaparer de la Société que vous dites avoir créé ?
J’ai constaté une chose : c’est que la plupart des gens aujourd’hui viennent dans le Canon avec d’autres motivations que celles de servir le Canon. Je me réjouis de ce que le président de la Fécafoot a dit : le Canon est aussi un club de cœur. Le Canon est beaucoup plus pour moi qu’une machine à faire de l’argent.
Camfoot : vous êtes accusé d’avoir voulu absorber le Canon dans votre propre Société. Que répondez-vous face à une telle accusation ?
Juste que ces gens qui m’accusent, me disent ce que j’ai fais qui leur à fait penser que j’ai voulu absorber le Canon.
Qu’est-ce que vous voulez exactement aujourd’hui ?
Vous savez, le Canon a déjà sa Société anonyme à objet sportif. Elle existe. Je ne l’ai pas faite seul. J’ai demandé aux autres de le faire avec moi. Quand je dis les autres, je parle de madame Eko, monsieur Monefong, le Conseil d’administration et certains sages. Et il m’a été donné mandat avec monsieur Mvé chez l’honorable Sali Dahirou pour créer cette Société. Je veux qu’on me restitue ce que de droit.
Camfoot : est-ce qu’on peut se dire qu’avec cette situation vous allez quitter le Canon ?
Vous savez, j’ai vu des gens arriver et repartir. Je suis celui qui restera dans le Canon, vents et marrées.
Entretien mené par Arthur Wandji