Le président du Tonnerre kalara club de Yaoundé revient sur la fête qui va être célébrée ce jour au Tonnerre et sur les problèmes qui minent actuellement le club. Il s’insurge également contre le directeur général et Cie, et entend les poursuivre en justice pour faux et usage de faux.
Camfoot.com: Quelle est l’importance que vous donnez à la fête qui se célèbre ce jour au Tonnerre Kalara club de Yaoundé ?
Emile Onambélé Zibi: Le Tonnerre est sorti de la lumière réelle des clubs mythiques il y a quatre ans. Et Dieu merci, nous avons pu le remonter. Alors, il est question que l’on fête et que l’on présente le trophée. Atteindre cet objectif n’a pas été facile. Nous avons passé quatre années de dur labeur, parce que pendant les autres années, on était toujours parmi les quatre premiers, premier, deuxième à un moment donné, et puis, la sorcellerie, s’il faut y croire, et moi j’y crois. Nous avons fait un travail très profond pour ramener le tonnerre là où il était. On a compris à un moment donné qu’il fallait faire avec, et nous avons tenté une nouvelle expérience, et c’est ça qui nous a fait gagner. Si on suivait ceux qui criaient dans la rue, le Tonnerre n’aurait pas occupé le poste qu’il occupe là. On se serait encore barré à la dernière minute. C’est devenu une vieille habitude au sein du Tonnerre : les gens croient que mon père a travaillé au Tonnerre, je dois être comme mon père, même avec la bouche ; parce qu’on ne cotise même pas. C’est dommage que le fils d’Ahidjo ne soit pas chef de l’Etat, parce que son père était aussi président de la république. On va essayer, mais nous serons très durs avec ceux qui croient que les responsables du Tonnerre se trouvent dans la rue. Dedans, il y a des usurpateurs. Quand on est supposé être avocat stagiaire, on sait au moins que les droits des autres commencent là où finissent les tiens. Quand ce sont des avocats qui commencent avec le faux en usurpant des titres de directeur général, alors qu’on ne l’est pas, c’est grave. Nous serons obligés de citer des gens au tribunal pour faux et usage de faux. Le football n’interdit pas ça. Ça veut dire qu’au Tonnerre, il y a encore des bandits que nous allons vous faire découvrir.
Justement le directeur général du club vous accuse de ne pas avoir payé les joueurs et le coach pendant plusieurs mois. Que répondez-vous face à une telle accusation ?
Je ne dois pas de l’argent aux joueurs. Tous les joueurs ont été payés ; je peux vous sortir toutes les décharges, parce qu’on ne prend pas l’argent ici sans décharger. Tout le monde a déchargé. Ils ont été payés par chèque. Je vais vous dire que depuis trois ans, nous avons fini l’année sportive sans devoir un seul franc à un joueur. Même les primes de matchs ont été payées. C’est dommage parce que les gens nous font des jugements d’intention, alors qu’ils ne donnent rien au Tonnerre. Ils disent tout mais dans la rue. On ne peut pas gérer un club de l’envergure du Tonnerre dans la rue. Quand ils disent que nous devons de l’argent aux joueurs, ils donnent combien ? Ils n’ont qu’à réparer ! Si vous êtes supporters ou membres influents et que vous voyez qu’on doit de l’argent aux joueurs, vous n’avez qu’à payer ! Ceux-là qui crient, je les ai laissés gérer les entrées des stades. Vous suivrez quand on va engager une procédure, parce qu’ils vont devoir justifier comment ils ont géré l’argent que nous avons mis à leur disposition. Vous allez retrouver les noms de tout le monde. C’est dommage. Et puis quand un entraîneur se confond déjà à un membre de la Direction générale, je dis que ça ne vaut pas la peine. Je crois que monsieur Atangana fait fausse route et je crois qu’à partir de maintenant, ce n’est plus l’entraîneur du Tonnerre. Il recevra sa médaille, mais ce n’est plus l’entraîneur du Tonnerre.
Serez-vous encore candidat à votre propre succession ?
Je vous le dirai lors de la conférence de presse que je tiendrai après la fête de vendredi. On n’est pas pressé.
Entretien mené par Arthur Wandji