Lors de l’Assemblée générale ordinaire qui s’est tenue hier à Yaoundé, le patriarche Atéba Yené a quitté la salle de réunion séance tenante en qualifiant les travaux de « supercherie intellectuelle ».
C’est avec un peu plus de 30 minutes de retard que le patriarche, Laurent Atéba Yéné a fait son entrée hier à la salle de réunion du Palais polyvalent des sports de Yaoundé. C’était à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire du Canon sportif de Yaoundé. Au moment de prendre la parole, le patriarche n’a pas su contenir sa colère par rapport à l’objet de cette Assemblée générale qui se tient quelques semaines seulement après la tenue du Conseil d’administration, le 4 novembre dernier.
« Sur le plan de la légalité, une Assemblée générale ne s’organise pas deux fois. Avec les mêmes points à l’ordre du jour et le même objet. Aussi, je voudrais mettre en garde selon la légalité de ce pays que ce qui se passe aujourd’hui est une supercherie intellectuelle et çà ne passera pas !», déclare-t-il. Mais, la voix de Soleil Nyassa s’interpose : « arrêtez le cinéma !». C’est ainsi que le patriarche va décider de se retirer de la salle de réunion séance tenante, le visage tout froissé.
De quoi susciter quelques réactions dans l’assistance. En effet, l’objet de cette Assemblée générale était la création d’une Société anonyme à objet sportif (Saos) en application aux résolutions et réglementations prises par la Fifa, la Fécafoot et la Ligue de football professionnel du Cameroun. Sauf que Laurent Atéba Yéné déclare avoir déjà créé une Saos au Canon. Cependant, les autres membres de l’Assemblée ne reconnaissent cette Société.
Pour la présidente du Conseil d’administration, il n’est pas question que le Canon sportif de Yaoundé fasse partie d’une Société unipersonnelle. « Nous avons effectivement eue un échange de correspondances et j’ai dis que je ne saurais brader le club dont j’ai la charge pour l’amener dans une société unipersonnelle », révèle Céline Eko. Celle-ci est soutenue dans sa lancée par Me Ebah qui affirme que le Canon de Yaoundé n’a jamais créé une Société anonyme à objet sportif avant ce jour. « C’est aujourd’hui que le Canon Saos est créé. Selon les textes, c’est l’Assemblée générale qui décide de créer une Saos », dit-il.
Logiquement, il existe donc deux Sociétés anonymes à objet sportif au sein du Canon sportif de Yaoundé. L’une « créée » par le patriarche Laurent Atéba Yéné et l’autre par les membres de l’Assemblée générale du club. Faut-il craindre une contagion de la crise qui sévit en ce moment chez le voisin Tonnerre Kalara club de Yaoundé ? Affaire à suivre !
Arthur Wandji à Yaoundé