La sélection nationale espoir du Cameroun en route pour l’Indonésie a raté son vol hier soir à l’aéroport international de Douala. Arnaud Monkam et ses coéquipiers qui devaient jouer à Jakarta un match amical vendredi (demain) contre les indonésiens n’ont pas pu faire le déplacement au désarroi du pays hotte qui compte saisir la FIFA.
Le match amical contre la sélection espoir du Cameroun avait pour but de permettre aux indonésiens de préparer les éliminatoires de la coupe du monde 2014 au brésil zone Asie.
Les problèmes d’inorganisation qui font légion cette décennie dans les sélections nationale de football camerounaise n’en finissent plus. Hier les lions espoir attendu en Indonésie pour un match amical contre l’équipe nationale locale qui prépare le 25 novembre prochain une rencontre de qualification pour le mondial 2014 au Brésil attendra en vain son sparing partner (espoirs camerounais). Pour cause, les joueurs de l’antichambre des lions indomptables ont effectué des manœuvres béquilleuses sur l’axe-lourd Yaoundé-Douala. Par conséquent ils sont arrivés en retard à l’aéroport international de Douala et n’ont pas pu effectuer le voyage pour Jakarta.
Le scénario
Dieudonné Nke et ses poulains ont d’abord été maladroitement conduits à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen. C’est sur place qu’ils découvrent contre toute attente, que leur vol est prévu à Douala. Le groupe après des moments de balbutiement, tourne en rond avant de prendre la route pour Douala, avec sont lot de désagréments sur la route, ponctués par des problèmes mécaniques dont une crevaison à l’entrée de Douala. Malheureusement pour ce groupe de jeunes qui a envie de s’exprimer, il arrive à Douala à la fin de l’embarquement du vol Ethiopie Airline et se voit fermer la porte au bout du nez.
Après le « Marrakechgate » (mal avorté entre Fennecs et lions indomptable en 2010) considéré comme le plus gros scandale des sélections camerounaises, le Cameroun est en voie de vivre une situation similaire et s’expose une fois de plus à de lourdes sanctions à la fois d’image et financière. Désormais on pourrait à tord ou à dessein douter de la fiabilité du Cameroun avant de les solliciter pour les matchs amicaux. La gymnastique de rattrapage orchestrée par le SG de la Fécafoot Tombi A Roko Sidiki pour obtenir une prorogation des délais par la fédération indonésienne se sont voués à l’échec. La partie camerounaise pour ce faire doit se préparer à assumer les conséquences de cet acte qui saque l’image de marque de nos sélections construites par des personnalités telles : Roger Milla, Samuel Eto’o et Théophile Abega décédé ce jour dans la douleur de ne pas voir sa sélection pour une deuxième fois d’affilée se qualifier pour la CAN, le listing n’étant certes pas exhaustif.
La fédération indonésienne menace de porter plainte contre le Cameroun à la FIFA afin que réparation soit faite pour les dommages causés. Il faut rappeler que les hôtes très indulgents ont demandé au départ de rivaliser d’adresse avec les lions indomptables. Ils se sont vus proposer ou imposer l’équipe A’. Dans le souci de se « mesurer » au Cameroun, ils ne vont pas refuser l’offre. Le choix des A’ change à la dernière minute et finalement se sont les espoirs qui leur sont octroyés. Une fois encore les indonésiens ne rechignent pas. La totale est cette histoire d’avion manquée qui peut dénoter de la mauvaise fois des autorités camerounaises au regard des multiples mutations des sélections.
De ce constat, une seule interrogation taraude notre esprit : la construction d’un immeuble à près deux milliard de francs Cfa résorbera t’il les problèmes du football camerounais (amateurisme, aires de jeu caduque, arbitrage à demi-teinte, absence de formation à la base… ?) De la réponse à cette interrogation pourrait sortir des éléments de réponse à la sortie de crise du football au pays de Roger Milla qui sombre dans un profond gouffre.